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Une fois arrivé à la dernière année d’activité professionnelle, valider les trimestres d’assurance retraite peut devenir plus difficile. La raison ? Une règle qui ne s’applique qu’à cette période, et qui peut entraver les plans de ceux qui ignorent son existence. Voici tous les détails.
Les déboires d’un futur retraité
Il serait plus compliqué de valider des trimestres d’assurance retraite lors de la dernière année d’activité. Un futur retraité a raconté son expérience à Ouest-France. Il n’a pas voulu mentionner son nom, mais le magazine l’a appelé Bruno.
Selon ce futur retraité, il prévoyait de partir à la retraite le 1er octobre, car 2023 devait être sa dernière année d’activité. Malheureusement, la Cnav n’a pas accepté qu’il ait le taux plein. D’après la Caisse nationale d’assurance vieillesse, Bruno doit encore travailler jusqu’en janvier 2024 pour en bénéficier.
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Pour information, cet homme, qui a raconté son histoire à Ouest-France, habite en région parisienne. Il a commencé à travailler à 15 ans et veut aujourd’hui partir en carrière longue. Malheureusement pour lui, son plan a connu quelques déconvenues.
Alors qu’il se faisait une joie d’entamer sa retraite le 1er octobre, il doit finalement attendre.
« J’ai fini ma dernière mission fin août 2023 pour prendre ma retraite », a-t-il raconté.
Ainsi, pourquoi Bruno ne peut-il pas avoir le taux plein en octobre ? N’a-t-il pas validé les trimestres nécessaires ? Selon le concerné, il aurait bel et bien tout validé. Il en avait 167 en juin, et pensait pouvoir partir tranquillement à la retraite au mois d’octobre.
Cependant, la Cnav n’a pas été de cet avis. Pour rappel, les trimestres d’assurance retraite s’obtiennent grâce aux sommes cotisées et non à la durée de travail. En 2023, un travailleur qui veut valider un trimestre doit cotiser environ 1 960 euros.
De ce fait, si un salarié parvient à cotiser deux fois cette somme, il obtient deux trimestres en un an. La limite annuelle est de quatre trimestres.
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Quid des trimestres de Bruno ?
Dans le cas de Bruno, l’homme affirme avoir rempli toutes les conditions. En effet, il aurait réussi à valider ses trimestres manquants. Ce qui devrait lui permettre d’avoir le taux plein en octobre.
« Je suis à 8 000 € brut de salaire depuis le début de l’année : j’ai largement quatre trimestres », a-t-il expliqué.
Ce que Bruno ignorait par contre, c’est que le blocage vient d’une règle qui ne s’applique qu’à la dernière année. En effet, lors de cette ultime période, un retraité ne peut engranger un trimestre qu’une fois celui-ci achevé.
Ainsi, même si Bruno a de quoi largement valider quatre trimestres, il doit attendre la fin du quatrième pour les valider tous. C’est l’une des raisons pour laquelle la Cnav ne lui a pas accordé le taux plein dès le mois d’octobre.
L’autre raison qui a amené à ce refus est la réforme de retraite. Appliquée le 1er septembre, elle a porté à 169 le nombre de trimestres que la génération de Bruno doit engranger. Si ce changement n’avait pas eu lieu, Bruno aurait pu partir à la retraite dès le mois d’octobre.
En effet, il aurait validé son dernier trimestre à la fin du mois de septembre.
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