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Mercredi 4 octobre 2023, les organisations syndicales et patronales se sont réunies. Une réunion qui a pour objet la hausse de la pension de retraite complémentaire des retraités du privé au 1er novembre. Ainsi, une augmentation de 4,9 % est évoquée, soit le même niveau que l’inflation en France. Les détails dans cet article.
Hausse de la pension de retraite Agirc-Arrco
La pension de retraite des ex-salariés du privé augmentera de 4,9 % à partir du 1er novembre 2023. Il s’agit d’une augmentation à hauteur de l’inflation. Ce sont les organisations syndicales et patronales gestionnaires du régime Agirc-Arrco qui ont annoncé cette augmentation.
En effet, la nuit du mercredi 4 au jeudi 5 octobre, elles ont trouvé un accord pour augmenter les pensions complémentaires. Un accord que plusieurs d’entre elles ont jugé « équilibré ». Cela dit, elles doivent encore le signer la semaine prochaine, soit le mercredi 11 octobre.
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Entre 2024 et 2026, la revalorisation de la pension de retraite complémentaire pourrait diminuer de 0,4 point en dessous de l’inflation. Cela dépendra de la conjoncture économique. Cela dit, l’administration de l’organisme paritaire pourra la réaligner à l’inflation.
Suppression du malus Agirc-Arrco
Les organisations patronales, sur demande des syndicats, ont accepté la suppression du malus. Il s’agit en effet d’un dispositif qui pénalise certaines pensions. Cette suppression prendra effet le 1er décembre pour les nouveaux retraités et le 1er avril pour l’ensemble des retraités concernés.
« Le malus n’existera plus pour les nouveaux retraités », a expliqué Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT, à Merci pour l’info.
Pour rappel, le malus de Agirc-Arrco s’applique depuis 2019. Il concerne notamment les personnes nées à partir de 1957 et qui touchent une pension de retraite de base à taux plein. Le dispositif incite les salariés à travailler un an de plus alors qu’ils peuvent déjà partir en retraite.
Une minoration de 10 % pendant trois ans s’applique alors à la pension de retraite de ceux qui ne se conforment pas à cette règle. Ceux qui s’y conforment se voient accorder un bonus pour deux à quatre ans de travail supplémentaire.
Syndicats et patronat se liguent contre l’État
Par ailleurs, syndicats et patronat se sont opposés à l’État concernant les réserves de l’Agirc-Arrco sur la pension de retraite. En effet, l’exécutif souhaite ponctionner les réserves de l’organisme, réclamant un à trois milliards annuels d’ici à 2030.
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Le gouvernement présente cela comme une participation au relèvement minimum contributif et un devoir de « solidarité » entre régimes. Sauf que Michel Beaugas, négociateur de Force Ouvrière, considère ce prélèvement comme un « détournement de fonds ».
Les syndicats pensent qu’une telle ponction minimiserait les capacités de l’Agirc-Arrco à augmenter les pensions de retraite à l’avenir. À ce sujet, une source proche du dossier estime que 1,1 % de revalorisation représenterait un milliard d’euros.
Il faut aussi noter que le régime doit conserver six mois de versements d’avance en réserve sur 15 ans. C’est une « règle d’or ». De son côté, le gouvernement considère que les comptes de l’organisme de retraite sont en bonne santé.
De plus, il y a les nouvelles recettes apportées par la réforme des retraites. Cela dit, les organisations résistent toutes.
« On refuse de signer un chèque au gouvernement », a déclaré Christelle Thieffinne (CFE-CGC).
Cette affaire est à suivre puisqu’une conférence sociale doit se tenir dès le 16 octobre. Une occasion pour ces organisations de convaincre la Première ministre.
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