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Dans la soirée du dimanche 24 septembre, Emmanuel Macron a parlé de MaPrimeRénov’, l’aide versée pour installer une pompe à chaleur. Interviewé dans les JT de France 2 et TF1, le président français a révélé une nouvelle condition pour obtenir l’aide. Découvrez tous les détails dans cet article.
Pompe à chaleur : la nouvelle condition
L’installation de pompes à chaleur ouvre droit à une prime appelée MaPrimeRénov’. Instaurée pour inciter les ménages à être plus écologiques, cette aide peut rapporter jusqu’à 3 000 euros. Selon Emmanuel Macron, les conditions d’accès à cette aide vont changer.
De ce fait, très prochainement, la prime nécessitera d’effectuer de gros travaux de rénovation.
« On ne pourra électrifier que des logements qui ne sont pas des passoires thermiques. Si on veut électrifier une passoire thermique, il faudra y associer des travaux d’isolation », a expliqué le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique.
Ainsi, le gouvernement prévoit de classer les logements en différentes catégories. Ceux qu’il considérera comme passoires thermiques seront entre F et G. Si la ministre n’a pas apporté plus de précision à ce sujet, on se doute que cette nouvelle restriction s’accompagnera de quelques réajustements techniques. Reste à savoir lesquels.
Quel est l’objectif du gouvernement ?
Pour préserver ses ressources énergétiques, le gouvernement s’est fixé comme objectif la réalisation de 200 000 rénovations de grande ampleur. Il compte terminer ce projet d’ici 2024 et réaliser par la même occasion 700 000 rénovations énergétiques par an.
L’aboutissement de ce projet dépendra cependant du succès de MaPrimeRénov. En effet, même si de plus en plus de ménages adhèrent au plan, il faudra encore beaucoup travailler. Pour rappel, cette prime pour installer une pompe à chaleur a augmenté au début de l’année 2023.
Fixée à 5 000 euros pour une pompe à chaleur géothermique, elle a contraint le gouvernement à revoir son budget. Pour 2024, l’État devra ainsi affecter pas moins de 1,6 milliard d’euros à son budget MaPrimeRénov’.
Une hausse considérable qui fait passer le montant total des aides à la rénovation à 5 milliards d’euros. Cela dit, notons qu’il existe d’autres moyens pour obtenir des aides grâce à l’installation d’une pompe à chaleur. La prime énergie en fait partie.
Versée aux foyers pour financer certains travaux de rénovation énergétique, cette aide peut être plus ou moins conséquente. En effet, le montant de la prime CEE dépend de l’ampleur des économies réalisées et des ressources du foyer concerné.
En outre, un autre objectif du gouvernement est d’augmenter la production nationale de pompe à chaleur. Il prévoit en effet de la tripler d’ici 2027. Actuellement, la France fournit environ 300 000 unités de pompe à chaleur. Si tout se passe comme prévu, la production nationale devrait passer au million d’unités d’ici quelques années.
Bon à savoir : une pompe à chaleur géothermique coûte actuellement entre 18 000 et 20 000 euros. Tandis qu’une pompe à chaleur air/eau, entre 9 500 et 16 500 euros. Le prix d’une pompe à chaleur varie en fonction de la profondeur de l’installation.
La question des chaudières à gaz
Dimanche 24 septembre, le président français a fait plusieurs annonces aux JT de France 2 et de TF1. Parmi les sujets évoqués, l’interdiction des chaudières à gaz comme moyen de chauffage. Lors de sa prise de parole, Emmanuel Macron a annoncé que le gouvernement allait finalement revenir sur sa décision.
Dorénavant, les foyers auront le droit d’installer l’équipement pour avoir de la chaleur.
« On ne [les] interdira pas (…) On ne peut pas laisser nos compatriotes, en particulier dans les zones les plus rurales, sans solution », a expliqué le mari de Brigitte Macron.
Bien qu’il ait levé l’interdiction d’installation des chaudières à gaz, Emmanuel Macron a martelé l’importance de la pompe à chaleur. Un outil qui, selon lui, présente de nombreux avantages tant écologiques que financiers. En effet, le président de la République n’a pas tari d’éloges envers le matériel.
« Ça fait des économies d’énergie et ça réduit très fortement les émissions », a-t-il déclaré.
Le chef d’État a aussi annoncé la conversion des centrales à charbon restant d’ici 2030. Pour information, il n’en reste plus que deux à convertir.
« La France sera parmi les premiers d’Europe à sortir du charbon », a déclaré le président.
