iPhone : il est fortement recommandé de mettre à jour votre smartphone, voici pourquoi

Apple appelle les propriétaires d’iPhone ou d’iPad à mettre rapidement à jour leur appareil. Et ce, pour des raisons de sécurité.

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Apple et le collectif CitizenLab ont récemment découvert deux failles de sécurité sur les appareils Apple. Aussi connues sous l’appellation failles « zéro day », elles peuvent infecter ces appareils sans que leurs propriétaires ne cliquent sur quoi que ce soit. De ce fait, si vous avez un iPhone ou un iPad, mettez-le rapidement à jour.

iPhone : la première faille

Apple invite les utilisateurs de ses produits à effectuer rapidement une mise à jour de leur appareil. Pour cause, le groupe de surveillance des logiciels d’espionnage CitizenLab aurait détecté une importante faille de sécurité.

Découverte au début du mois de septembre, cette faille, connue sous la catégorie « zéro click » permet d’infiltrer les téléphones Apple. Comme son nom le laisse entendre, cela se fait sans avoir à cliquer quelque part et sans que le propriétaire ne s’en rende compte.

Appelée aussi « chaine d’exploitation BLASTPASS », elle permettrait ainsi de vous espionner. Ainsi, via un code issu d’un défaut dans le traitement des images, il est possible de voler vos données confidentielles.

Voilà pourquoi il est urgent de faire la dernière mise à jour de votre iPhone. Cette faille, c’est un « employé de l’organisation basée à Washington » qui l’aurait remarquée. Ce dernier aurait été victime d’un piratage sur son smartphone.

Apparemment, cette infection serait du fait du logiciel Pegasus de la société israélienne NSO. C’est du moins ce que les chercheurs de CitizenLab affirment.

« La semaine dernière, en examinant le téléphone d’une personne employée par une organisation de la société civile de Washington, mais qui a des bureaux dans plusieurs pays, le Citizen Lab a découvert des failles de sécurité qui avaient été utilisées pour déployer [sur ce téléphone] le logiciel espion Pegasus », écrit l’organisation.

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Concept de pirate informatique – Crédits photos : iStock

iPhone : la seconde faille

Il n’y a pas si longtemps, Apple avait aussi découvert une autre faille de sécurité basée sur le traitement d’une pièce jointe. L’entreprise a fait cette découverte le jeudi 7 septembre 2023. Cependant, la firme refuse de se prononcer sur « l’existence de faille de sécurité ».

Du moins, pas avant l’ouverture d’une enquête. Le mode de fonctionnement de cette seconde faille est similaire à celle découverte par le groupe CitizenLab. En effet, elle envoie une image ou une pièce jointe pouvant infecter votre iPhone alors que vous ne l’avez pas encore ouverte.

Recevoir le fichier iMessage suffit pour vous faire pirater. Pour éviter tout risque, la firme de Cupertino a mis en ligne une dernière mise à jour dotée d’un correctif. Ainsi, il est urgent que vous fassiez la mise à jour de votre iPhone avec la version iOS 16.6.1.

Celle-ci est disponible dans l’application « Réglages » de votre appareil. Dans l’onglet « General », vous cliquerez sur « Mise à jour logicielle ». Cette mise à jour permet d’éviter les problèmes en lien avec un traitement d’image pouvant mener « l’exécution de code arbitraire ».

Pour les iPad, la dernière mise à jour est la version OS 16.6.1. Les produits concernés sont les suivants :

  • L’iPhone 8 et ses versions ultérieures
  • Tous les modèles d’iPad Pro
  • La 3e génération de l’iPad Air et ses versions ultérieures
  • La 5e génération de l’iPad et ses versions ultérieures
  • La 5e génération de l’iPad mini et ses versions ultérieures
  • L’Apple Watch Séries 4 et ses versions ultérieures
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Présentation de différents produits Apple sur un fond gris foncé – Crédits photos : iStock

Pegasus vous espionne ?

Les failles de sécurité dont sont victimes les iPhones et les iPad rappellent un événement plus ou moins récent. Pour rappel, en 2021, plusieurs gouvernements avaient été victimes de cyberespionnage dont le responsable serait le logiciel Pegasus du NSO Group.

Un groupement de médias guidés par l’ONG Forbidden Stories et Amnesty International avait révélé les dessous de cette affaire de portée mondiale. Nombreux Français avaient été dans la ligne de mire de ce logiciel de renommée mondiale. Parmi ceux-ci, le président de la République française, Emmanuel Macron.

Après la révélation de ces médias internationaux, le parquet de Paris avait ouvert une enquête. L’État marocain, soupçonné d’être derrière cet espionnage de journalistes français, avait nié sa responsabilité dans l’affaire. Selon le groupement de médias, Pegasus aurait rendu possible l’espionnage des numéros d’au moins 180 journalistes.

Ce n’est pas tout ! L’espionnage portait aussi sur 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ainsi que 65 chefs d’entreprises de différents pays. NSO, l’entreprise conceptrice du logiciel, avait aussi contesté les accusations à son endroit.

Le groupe assurait que son logiciel n’avait pour objectif que d’obtenir des renseignements sur des réseaux criminels ou terroristes. En France, ce logiciel fait toujours l’objet d’une enquête sur des infractions potentielles. À savoir l’atteinte à la vie privée ou l’usage frauduleux de « systèmes de traitement automatisé de données ».

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