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Bonne nouvelle pour les inconditionnels d’iPhone ! Ces derniers pourront bientôt payer avec leur smartphone en utilisant d’autres services que celui d’Apple. La firme de Cupertino a en effet accepté de se plier à la réglementation européenne, qui lui impose de partager l’accès à sa puce NFC avec des acteurs tiers.
Cette technologie était jusqu’alors réservée à Apple Pay. Mais dès la mi-mars, les propriétaires d’iPhone pourront choisir parmi d’autres possibilités. À savoir, PayPal, Paylib ou encore Lyf Pay. Toutefois, ces options pourraient ne pas offrir la même fluidité et la même sécurité que le service maison d’Apple. Les détails.
Apple cède face à la pression européenne
Après des années de résistance, Apple a finalement accepté de se plier aux exigences de l’Union européenne en matière de paiement mobile. Jusqu’à présent, le géant réservait l’usage de la puce NFC à son propre service : Apple Pay.
Pour rappel, la puce NFC permet de payer sans contact avec son smartphone. À ce jour, les autres applications, comme PayPal, Lyf Pay ou Paylib, étaient exclues du marché des iPhones, qui fonctionnent sous le système d’exploitation iOS.
Une situation jugée anticoncurrentielle par les autorités européennes. Ces dernières ont donc adopté, en 2023, le Digital Markets Act (DMA), une loi visant à réguler les pratiques des grandes plateformes numériques.
Face à la menace de sanctions, Apple a annoncé qu’il allait se conformer à la nouvelle réglementation. N’ayant pas le choix, la marque à la pomme compte ouvrir sa puce NFC à toutes les solutions de paiement mobile tierces.
Ainsi, le changement devrait avoir lieu à partir de la prochaine mise à jour d’iOS, prévue pour la mi-mars 2024. Après cela, les utilisateurs d’iPhones pourront choisir librement l’application de leur choix pour régler leurs achats avec leur téléphone.
Cette ouverture représente une opportunité pour les concurrents d’Apple. En effet, elles pourront toucher une clientèle plus large et réaliser des économies, en évitant de payer une commission à la firme américaine sur chaque transaction.
iPhone : des services moins sécurisés ?
Malgré l’ouverture annoncée de la puce NFC de ses iPhones à des services concurrents, Apple ne compte pas lâcher son avantage sur le paiement mobile. La firme de Cupertino conserve en effet l’exclusivité de ses systèmes de sécurité.
Cela concerne aussi bien son système de sécurité biométrique que faciale. C’est ce qui rend Apple Pay plus rapide et plus simple que les autres solutions. L’utilisateur se contentera alors d’un code d’authentification, moins pratique et moins sécurisé.
C’est ce que dénonce Martina Weimert, la patronne d’EPI, l’initiative européenne qui veut créer un concurrent à Apple Pay, baptisé Wero. Selon elle, la décision d’Apple de partager sa puce NFC ne suffit pas à « ouvrir complètement le jeu ».
Elle pointe la complexité du paiement avec les applications tierces. En effet, faire une transaction nécessite de sortir de l’écran d’accueil de l’iPhone. Pourtant, avec Apple Pay, l’application se déclenche en un double clic.
S’ensuit une identification par Face ID ou Touch ID, selon le modèle de téléphone. Bref, cette complexité est un obstacle qui pourrait dissuader les utilisateurs d’iPhone de changer de mode de paiement.
