Harcèlement scolaire : les parents de la petite Lindsay témoignent dans TPMP

Ce 29 mai TPMP a invité les parents de Lindsay, une adolescente de 13 ans qui s'est donné la mort à cause du harcèlement scolaire.

© Crédits photos : C8

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À l’école, au collège ou encore au lycée, des milliers d’enfants peuvent se retrouver pris pour cible par leurs camarades de classe. Et malheureusement, lorsqu’il prend des proportions trop violentes, le harcèlement scolaire peut parfois déboucher sur de terribles drames, comme des suicides. Les parents de la petite Lindsay, élève en classe de cinquième dans le Pas-de-Calais en ont fait la tragique expérience, le 12 mai dernier. Ce lundi 29 mai, ils ont du accepté de venir sur le plateau de TPMP, pour raconter l’histoire de leur fille, qui a décidé de se suicider à seulement 13 ans. Ils prennent la parole pour que plus jamais des faits pareils ne puissent arriver…

Le harcèlement scolaire depuis septembre 2022

Face à Cyril Hanouna, Betty, la maman, et François, le beau-père, tente de garder leur sang froid afin de livrer leur terrible récit. Ils espèrent ainsi que leurs témoignages pourra parler aux jeunes et aux parents qui regardent l’émission sur C8. Interrogé sur les causes de cette sombre affaire, ils évoquent des insultes et des brimades qui ont commencé dès la rentrée scolaire. Lindsay, une frêle petite brune, recevaient régulièrement des insultes, portant sur son physique ou encore son poids. Autant dans la cour de son collège que sur les réseaux sociaux. Un harcèlement scolaire qui a pourtant évolué pour devenir de plus en plus intenable au cours de l’année scolaire.

Les bourreaux de Lindsay ? Une bande quatre adolescentes plus âgées, scolarisées en classe de troisième dans le même établissement. Au-delà des mots, la fillette a même subi une agression, aux portes du collège. Elle avait cependant tenté d’alerter le directeur, car elle avait reçu des menaces, qui la prévenait de ce qui l’attendait à la sortie. Mais les parents de Lindsay révèlent que les adultes du collège n’ont rien fait pour la mettre en sécurité. Lorsque François, le beau-père de la jeune fille, a dû l’extirper lui-même des mains de celles qui l’agressaient, il a tenté de parler au directeur. Même après tout ce harcèlement scolaire, ce dernier estimait que ce qui se passait hors de l’établissement ne le concernait pas.

Contrairement à d’autres enfants dans la même situation, Lindsay n’avait pourtant jamais rien caché. Bien au contraire, elle se confiait souvent à ses parents, et avait même demandé de l’aide auprès de l’équipe pédagogique. Sans succès.

Quelle responsabilité pour la direction du collège et les parents des harceleuses ?

D’après François et Betty, la petite Lindsay n’a jamais renoncé à aller en classe. Elle essayait de rester forte, face au harcèlement scolaire. Néanmoins, elle avait déjà montré des signes de détresse. Ainsi, en février 2023, son beau-père avait trouvé une lettre de suicide dans la chambre de la collégienne. Avec son épouse, ils ont alerté l’académie, la police, le collège. Sans obtenir aucune suite. La grand-mère de la fillette avait même écrit au président de la République. Là encore, sans recevoir de réponse.

Les parents de Lindsay avaient l’occasion de rencontrer le proviseur, puis le CPE du collège. Ils décrivent des interlocuteurs méprisants, ne donnant qu’un conseil : confisquer le smartphone de la collégienne. Une double peine pour cette jeune fille déjà victime de harcèlement scolaire. Pire, Betty et François révèlent qu’une adulte a également participé aux brimades de leur enfant. Il s’agirait de la mère de l’une des harceleuses. Et depuis le décès de Lindsay, la haine de ses bourreaux ne retombent pas. Les harceleuses continuent à insulter la mémoire de la jeune fille défunte. Toujours scolarisées au collège, elles s’en prendraient même à la meilleure amie de Lindsay, qui n’ose plus se rendre en cours.

Après des mois de harcèlement scolaire, la collégienne a fini par se donner la mort à son domicile, au soir du vendredi 12 mai. Elle paraissait normale, et a même pris son goûter et fait ses devoirs avec son beau-père. Avant de quitter ce monde, elle a laissé un courrier, incriminant la réaction du directeur du collège. Elle laisse derrière elle deux petits frères, et une famille dévastée. Pour l’heure, la direction de l’établissement n’a pas contacté les parents, et n’a pas souhaité prendre part à la marche blanche organisée en hommage à Lindsay. La veille, le jeudi 11 mai, elle avait également dû se faire évacuer par les pompiers, à la suite d’un malaise, survenu dans la cour de récréation.

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