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Depuis l’arrivée du numérique, le nombre de pickpockets a diminué. Toutefois, le nombre d’arnaques en ligne et par téléphone a augmenté. Les escrocs se font passer pour des agents publics pour exécuter leur fourberie. Après l’escroquerie sur l’usurpation d’identité d’un agent de la DGFiP, cette fois-ci les escrocs se font passer pour des faux conseillers bancaires.
En effet, de faux conseillers bancaires contactent leur victime par téléphone pour les soutirer d’importantes sommes d’argent. Ce nouveau type d’arnaque fait rage depuis maintenant plusieurs années. Nombreuses sont les victimes qui ont fait des réclamations à la police. Actuellement, le préjudice est estimé à plusieurs centaines de milliers d’euros. On vous dit tout.
L’arnaque aux faux conseillers bancaires
Pourquoi le nombre de victimes de cette arnaque est-il si élevé ? Sur quoi cette fourberie se fonde-t-elle ? En quelques mots, cette arnaque se fonde sur le vol de coordonnées bancaires. Pour ce faire, l’escroc contacte leurs victimes par téléphone en se faisant passer pour un responsable du service des fraudes d’une banque.
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Au téléphone, les arnaqueurs, qui sont de faux conseillers bancaires, indiquent à leur victime que leur compte a été victime d’une fraude. Ils annoncent aussi que pour y remédier, il faut qu’il valide sur leur téléphone une « notification de remboursement ». Le but est de soi-disant récupérer les informations bancaires. Que fait l’escroc pour convaincre sa victime ?
Dans un article de La Dépêche, Agathe, l’une des victimes, témoigne de son expérience avec un faux conseiller bancaire :
« Il me donne le nom de ma conseillère, mon numéro de compte en banque et le numéro de ma carte bancaire. Comme il a tous les renseignements, je suis en confiance. Puis l’individu me demande de valider une notification de remboursement, envoyée sur l’application bancaire installée dans mon téléphone. »
Comment les arnaqueurs ont-ils pu avoir cette information ?
Un piratage de base de données
Sur des milliers de victimes, les témoignages sont les mêmes. En effet, les faux conseillers bancaires détenaient le numéro de compte bancaire ainsi que le numéro de carte bancaire de leur victime. D’après le même article de La Dépêche :
« La police judiciaire parisienne a été saisie d’une enquête pour escroquerie en bande organisée, association de malfaiteurs, accès, maintien et remise de données. »
Dans cette enquête, la police cherche surtout à savoir comment les arnaqueurs ont fait pour obtenir toutes ces données personnelles. Ce vendredi 31 mars à Paris, neuf personnes, dont deux mineurs, ont été mises en examen. Parmi eux, un jeune homme âgé de 17 ans est soupçonné d’être le cerveau de l’arnaque aux faux conseillers bancaires.
Celui-ci est aussi une piste sérieuse pour savoir comment les arnaqueurs connaissaient les informations personnelles de leur victime. En effet, la police a affaire à un véritable génie de l’information. D’après l’article de La Dépêche cité précédemment, on peut lire :
« Depuis son clavier d’ordinateur, ce hacker aurait réussi à pirater des bases de données de site internet, sur lesquels les utilisateurs avaient entré toutes leurs coordonnées bancaires. »
Une affaire toujours en cours
La piste comme quoi le jeune lycéen est peut-être le cerveau de l’arnaque aux faux conseillers bancaires semble se concrétiser. En effet, en fouillant son appartement, les forces de l’ordre ont découvert des matériels informatiques. À savoir des téléphones, mais aussi des cartes bancaires.
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En creusant davantage, les agents de la police ont trouvé un compte sur lequel ce jeune hackeur possédait une importante somme d’argent. Ainsi, il avait une cinquantaine de milliers d’euros en Bitcoin. D’après leur enquête, ce lycéen collectait les données personnelles et les vendait par message crypté sur Télégramme.
À l’heure où l’on rédige cet article, la jeune homme de 17 ans ainsi que les huit autres personnes soupçonnées sont détenus provisoirement. Ils devront bientôt faire face à la justice. Selon nos confrères de CNews dans un article publié 1 avril 2023, leurs chefs d’accusation sont :
« Escroqueries en bande organisée, association de malfaiteurs, blanchiment, plusieurs infractions liées à des systèmes de traitement automatisé de données, collecte de données à caractère personnel et recel de délit. »
Bref, la police parisienne a intercepté neuf suspects sur l’arnaque aux faux conseillers bancaires. Pour ne rien rater sur la suite de cette affaire, restez connecté à notre site d’information.