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Business man accompli mais aussi personnage sulfureux, Bernard Tapie a beaucoup marqué la France des années 1980. Et pour cause : l’ancien propriétaire de l’OM a connu la gloire, mais aussi le scandale. Au cours de son parcours hors du commun, il a ainsi exercé en tant que parlementaire. Mais son nom restera associé à l’affaire du crédit lyonnais. Cette personnalité française de premier plan a toutefois finit par prendre de la distance avec les médias. Le 3 octobre 2021, il a finalement succombé des suites d’un cancer. Il laisse derrière lui son épouse, Dominique Tapie. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, la veuve ne roule pas sur l’or.
Splendeurs et misères d’un homme d’affaire devenu politicien
Né en 1943, Bernard Tapie a fait fortune en rachetant diverses entreprises. Ainsi, il a fait l’acquisition de d’Adidas, ou encore du groupe de presse La Provence. Au cours des folles années 1980, il a même eu une carrière sur le petit écran. Ce qui lui a permis d’accéder à une immense popularité auprès des Français.
Mais on le connaît aussi pour les fonctions qu’il a occupées, au plus haut sommet de l’État, notamment en tant que Ministre de la Ville, de 1992 à 1993. Il a également occupé deux mandats en tant que député, pour des circonscriptions des Bouches-du-Rhône (en 1989, puis en 1993).
Ses démêlés avec la justice
Mais l’époux de Dominique Tapie a aussi connu de nombreux problèmes d’ordre judiciaire. Plusieurs affaires lui valent des condamnations, comme celle des châteaux de Bokassa ou encore celle qui opposa Adidas au Crédit Lyonnais. On ne détaillera pas ici l’ensemble délits et malversations reprochées à Bernard Tapie. Cela dit, à la fin de sa vie, il avait écopé de diverses sanctions. Il avait, à ce titre, plus de 645 millions d’euros à rembourser.
Sa vie commune avec Dominique Tapie
Elle a connu son futur mari dans sa jeunesse, sur son lieu de travail.
« J’avais 18 ans et demi et pendant quelques mois, j’étais dans une structure commerciale. J’ignorais qui était le véritable patron et là, j’ai vu entrer un énergumène un peu spécial, très agité. Déjà, on l’entendait arriver à cinq minutes parce qu’il avait à l’époque une Ferrari qui faisait un bruit d’enfer. »
Dominique Tapie décrit un mari « à l’ancienne. » Très en vue, il demeurait tout de même assez jaloux.
« Pour un regard, il pouvait aller trouver la personne et lui mettre son poing dans la figure. »
La veuve s’exprime dans Sept à Huit
Face à Audrey Crespo-Mara dans Sept à Huit, Dominique Tapie reconnaît son défunt mari avait un sacré caractère.
« Bernard, je l’ai souvent comparé à un pur-sang. Il faut savoir le dresser. Et je n’y suis pas tellement arrivée. »
Pour autant, elle garde de vifs sentiments pour celui qui a partagé sa vie durant tant d’années.
« C’était plus fort que tout. »
Mais elle révèle que ce mariage la laisse plutôt désargentée.
Dominique Tapie totalement ruinée
Malgré quelques précautions, elle n’a pas pu échapper aux dettes colossales imputées à son époux.
« C’est ainsi que je me suis retrouvée entièrement responsable des dettes de mon mari. Quand on a gagné l’arbitrage en 2013, je lui ai dit que, après ces années de galère, il faudrait qu’on fasse un contrat de séparation de biens, car j’avais moi aussi été mise en liquidation. Et il l’a fait. J’ai même été obligée de vendre un appartement que j’avais reçu en héritage de ma grand-mère. »
Après une jeunesse et une vie de femme dans le luxe, Dominique Tapie a même du quitté l’hôtel particulier situé au 52 rue des Saints Pères, dans le 7ᵉ arrondissement de Paris.
Le train de vie modeste de Dominique Tapie
On peine à croire que le magnat des affaires n’aie pas pensé à assurer les arrières de son épouse. Mais cette dernière n’a aujourd’hui que de petits revenus pour survivre.
« Je dois avoir 300 euros. J’ai la seule retraite de Bernard, c’est sa retraite de député. La moitié. »
Ce qui équivaut, rappelons-le, à une pension de 1 200 euros.
Et Dominique Tapie dément formellement les rumeurs qui planent encore sur d’éventuels placements secrets.
« Beaucoup d’ailleurs restent persuadés qu’il a planqué de l’argent dans un paradis fiscal, je vais les décevoir. Il n’a rien planqué du tout. »
D’après elle, si Bernard Tapie n’a pas fait preuve de prévoyance, c’est parce qu’il n’a jamais perdu l’espoir de vaincre la maladie.
« Tapie était convaincu qu’il allait guérir. Tapie n’était pas dans la transmission, il n’était pas un bâtisseur d’empire comme l’ont été Marcel Dassault ou Marcel Boussac. C’est paradoxal d’être héritier et de n’hériter de rien. Je n’ai jamais été attaché aux biens matériels, je ne suis pas intéressé et ça vaut mieux. »