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Grâce à la loi pouvoir d’achat, le RSA s’est fait revaloriser de 4 % l’été dernier. Dans les prochains jours, cette prestation sociale va connaître une légère hausse. Les détails dans cet article.
RSA : une augmentation de +1,63 %
L’été dernier, le Revenu de Solidarité Active ou RSA s’est fait augmenter de +4 %. Au 1er avril prochain, cette aide fera une nouvelle fois l’objet d’une augmentation, mais moins importante que la dernière fois. C’est ce qu’en tout cas, révèlent les informations du site spécialisé Merci pour l’info.
Les chiffres du ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées révèlent ce que sera le nouveau montant de ce RSA. Celui-ci augmentera « de +5,6 % par rapport au 1er avril 2022 ». Il ne s’agit là que d’une astuce afin d’annoncer une forte hausse.
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En effet, cette augmentation intègre déjà celle de +4 % de l’été dernier. Cela dit, entre le montant versé en mars et celui du 1er avril 2023, la revalorisation sera de +1,63 %.
Les montants du RSA revalorisé
Voici donc à quoi ressembleront les montants attendus dès le 1er avril 2023 :
Pour une personne seule :
- 607,75 euros si elle n’a aucune personne à charge
- 911,62 euros si elle a une personne à charge
- 1 093,95 euros si elle a deux personnes à charge
- 1 337,05 euros si elle a trois personnes à charge
Par personne à charge supplémentaire, il y aura une majoration de 243,10 euros.
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Pour un couple :
- 911,62 euros s’il n’a aucune personne à charge
- 1 093,95 euros s’il a une personne à charge
- 1 276,26 euros s’il a deux personnes à charge
- 1 519,17 euros s’il a trois personnes à charge
Il y aura également une majoration supplémentaire de 243,10 euros par personne à charge supplémentaire.
À souligner que le forfait logement est à déduire de ces montants. Ce dernier devrait aussi se faire revaloriser au 1er avril. L’année dernière, le montant de ce forfait était de 69,06 euros pour une personne. Il était de 138,12 euros pour deux personnes et de 170,93 euros pour trois personnes.
À rappeler également que ce sont les départements qui financent le RSA. Ce sont la CAF et la MSA qui le versent tous les mois à près de deux millions de Français sans ressource.
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Une nouvelle réforme du RSA
Aux dernières nouvelles, le RSA fera l’objet d’une nouvelle réforme. Il s’est déjà fait réformer plusieurs fois depuis sa création en 2009. La prochaine réforme consiste à accompagner obligatoirement des allocataires du RSA par Pôle emploi.
Cette réforme vise à favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de précarité. Si l’on en croit Olivier Dussopt, ministre du Travail, l’expérimentation de cette réforme ne prévoira pas d’activité obligatoire.
Les bénéficiaires du RSA bénéficieront plutôt d’un suivi renforcé de leur accompagnement. Ce qui implique 15 à 20 heures de formation, d’accompagnement et de recherche d’emploi par semaine.
Le ministre a souligné la nécessité de cette réforme pour l’amélioration du taux d’emploi parmi les bénéficiaires du RSA. Ce taux étant actuellement faible d’après un rapport récent de la Cour des comptes.
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Début d’expérimentation en avril
Toujours selon le ministre du Travail, il ne s’agit pas de bénévolat obligatoire ou de travail gratuit. Cette expérimentation concernera la métropole de Lyon et 18 départements ainsi que la Seine–Saint-Denis. Alors que cette dernière a initialement nié sa participation.
Le début de cette expérimentation de la réforme du RSA aura lieu en avril. Elle concernera d’abord les nouveaux titulaires du RSA et s’étendra de manière progressive aux autres gens. Comme les départements sont les financeurs et les acteurs de l’insertion, ils s’impliqueront en tant que copilotes du dispositif.
Le rôle de Pôle emploi sera important dans cette expérimentation. Il proposera à chaque allocataire un diagnostic complet de sa situation et de ses besoins, partagé avec tous les acteurs de l’emploi. Ce diagnostic vise à approfondir la connaissance de la situation et des besoins des allocataires.
Puis de commencer l’accompagnement au plus vite en dirigeant les allocataires vers des structures et parcours adéquats. Mais aussi d’enclencher les actions à réaliser en premier et instaurer une relation de confiance entre la personne et le professionnel.
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Un premier plan d’action individualisé
Pour réaliser un diagnostic complet de la situation et des besoins de chaque allocataire du RSA. Pôle emploi mènera des entretiens individuels qui dureront différemment selon la complexité de la situation. Ils dureront une demi-journée pour ceux qui ont des contraintes personnelles importantes.
À la fin du diagnostic, il devra y avoir un premier plan d’action individualisé, la signature d’un contrat PPAE ou d’un CER. Cet accompagnement va redonner confiance et entrain en matière de retour à l’emploi.