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Depuis quelque temps, le déficit des finances publiques ne cesse de faire parler. Et pour cause : depuis que Michel Barnier a remplacé Gabriel Attal au poste de Premier ministre, il a découvert avec effroi la vraie situation budgétaire du pays. Résultat ? Le chef du gouvernement n’a qu’une idée : réduire les dépenses publiques. Mais aussi rehausser les recettes. Dernière trouvaille en date ? L’allocation sociale unique. Ainsi qu’il l’a expliqué jeudi dernier.
« Je vais ouvrir un chantier, qui va prendre un peu de temps, qui ne sera pas immédiat pour l’année prochaine, qui sera celui de l’allocation sociale unique. »
Il portait déjà ce projet en 2022, alors que les Républicains menaient leur campagne pour les élections présidentielles. Et l’allocation sociale unique paraît similaire au revenu universel, défendu il y a quelques années par l’un de ses prédécesseurs : Edouard Philippe.
« …de telle sorte qu’au bout de ce travail, ça paye plus de travailler que de ne pas travailler. (…) Le chantier va prendre un peu de temps. », a précisé Michel Barnier.
Autrefois commissaire européenne, le Premier ministre se positionne de nouveau en faveur de ceux qui travaillent sans obtenir d’aide. Et en creux, contre d’éventuels profiteurs…
« il faut que le travail paie plus que l’addition des allocations. »
Allocation sociale unique : les contours du projet
En opposant les revenus des prestations sociales à ceux des honnêtes travailleurs, Michel Barnier n’a pas choisi ses mots au hasard. L’idée sous-jacente ? Plafonner le montant des aides attribuées. Avec une limite claire au niveau de cette allocation sociale unique. Ainsi, Laurent Wauquiez avait proposé un seuil maximum « à 70 % du Smic ». Et ce, dans le but affiché de mettre fin à « l’assistanat ».
Bon à savoir : ces dernières semaines, Laurent Wauquiez a lui-même connu un scandale pour des repas financés par l’argent public. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes aurait organisé les « dîners des sommets ». Des banquets chiffrant à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Parmi les convives ? Des chefs d’entreprise du CAC40. Mais aussi des journalistes de Valeurs Actuelles. Ou encore des écrivains, comme Michel Houellebecq. Autre forme d’assistanat. L’homme politique s’est néanmoins engagé à rembourser une partie des « sommes excessives ».
Mais en quoi consiste exactement l’allocation sociale unique ? Elle devrait remplacer plusieurs dispositifs existants. Comme le RSA. Mais aussi les allocations chômages (qui sont pour l’instant indexées sur les salaires perçus avant la perte du dernier emploi). Ainsi que les autres prestations gérées par la MSA et la Caf. En dehors des aides destinées aux personnes âgées ou souffrant d’un handicap.
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De leurs côtés, les ménages modestes percevant l’allocation sociale unique devront se plier à certaines conditions. Comme s’engager dans un parcours de formation. Ou encore travailler dans le cadre d’un service public.
Des revalorisations sur certaines aides
Le projet de Michel Barnier concernant l’allocation sociale unique ne sort pas de nulle part. Son fonctionnement rappelle le RSA sous conditions. Une mesure déjà en cours d’expérimentation dans 47 départements. Elles conditionnent le versement de cette aide à 15 h d’activité par semaine. Afin de remettre les bénéficiaires à l’emploi au plus vite. Néanmoins, le Premier ministre a fait savoir que son idée allait connaître quelques ajustements. Ainsi, il prévoit d’augmenter certaines prestations au lieu de les supprimer. Notamment celles qui profitent à des personnes en situation de handicap. Une précision bienvenue. Car plusieurs associations veillent au grain. Précisons que l’allocation sociale unique devrait prendre effet l’an prochain. Affaire à suivre…