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Vos tickets de caisse risquent encore de flamber. En cause, une inflation plus forte à compter du mois d’avril. Les prix des produits flambent et d’après Michel-Edouard Leclerc, cela va continuer jusqu’à :
« atteindre un sommet entre avril et juin ».
Une inflation encore plus féroce à venir
Cette flambée des prix s’explique par les requêtes incessantes de plusieurs multinationales. Ayant enregistré de grosses pertes durant l’année 2022, elles mettent la pression sur la grande distribution pour réclamer compensation.
Leur but est de faire grimper les tarifs de l’énergie afin de combler les manquements enregistrés l’année dernière. Elles réclament des hausses allant de 12 % à 30 %. Les hausses qui menacent de s’appliquer risquent de faire très mal aux consommateurs.
Si l’inflation s’accentue, ces derniers en seront les plus impactés. Selon Michel-Edouard Leclerc, la grande distribution fait tout son possible pour que ce scénario catastrophique ne se réalise pas. Elle serait même en train de négocier pour convaincre les multinationales d’abandonner leurs requêtes.
« Chez E.Leclerc, nous continuons à prendre sur nos marges pour éviter la chute des ventes », précise le patron de E.Leclerc.
Les produits les plus impactés par l’inflation en 2022
L’inflation qui a sévi en France en 2022 a causé de gros dégâts. Pour les consommateurs et les enseignes, l’année a été plus qu’éprouvante. Preuve de cette catastrophe financière, les chiffres publiés par l’institut Nielsen.
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Ils révèlent les produits qui ont enregistré la plus forte augmentation de prix au cours de l’année 2022 :
- Les viandes surgelées : + 29,3 %
- Le PQ : + 25 %
- Les pâtes : + 20,3 %
- Les huiles : + 20,2 %
- Le beurre : + 17,6 %
- La crème fraîche : + 17,6 %
- La margarine : + 17,6 %
- Les œufs : + 16,2 %
- Les aliments pour chiens et chats : + 15, 57 %
- Les pains industriels : + 15 %
- Les plats cuisinés surgelés : + 14,6 %
Si l’année 2022 n’a pas été tendre envers les consommateurs, vers la fin, les choses se sont quand même calmées. En décembre, de nombreux produits ont en effet vu leur prix baisser.
On peut prendre à titre d’exemple, l’huile. Son prix a beaucoup baissé durant les dernières semaines de 2022, après avoir grimpé en flèche pendant plus de 6 mois.
« Des prix ont commencé à reculer, mais quasiment aucun fournisseur ne répercute cette baisse. Pour l’huile par exemple, l’un des plus gros acteurs nous a dit que c’est comme ça », a fait savoir Dominique Schelcher, le patron de Système U durant une interview accordée au JDD.
Malgré l’inflation et les pénuries, Lidl a réussi à se maintenir. Encore aujourd’hui, elle reste l’enseigne la plus fréquentée de France devant plusieurs grands noms comme E.Leclerc ou encore Casino.
Lidl détient actuellement une part de marché de plus de 20 %. Elle compte plus de 700 magasins, et propose des offres et promotions toujours plus intéressantes. C’est grâce à sa politique de vente que l’enseigne a réussi à rester aussi prospère.
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Avec ses prix défiant toute concurrence, elle attire les clients et arrive à vendre plus que les autres malgré l’inflation. Selon Michel Biero, le Directeur exécutif, Lidl a gagné un peu plus de 500 000 nouveaux clients durant le mois de décembre 2022.
Le mois de mars s’annonce aussi compliqué
Les aides financières instaurées par le gouvernement ont permis à des millions de Français de survivre malgré la crise. Mais pourront-elles balayer définitivement l’inflation ? D’après les spécialistes, non. Ces aides ne pourront pas améliorer la situation économique du pays sur le long terme.
Pour y parvenir, l’État doit mettre en place des mesures plus directes. De plus, l’inflation risque encore de s’accentuer dans les prochaines semaines. Selon Olivier Dauvers, expert de la grande distribution, un mois de mars rouge est à craindre.
Les prix des produits risquent en effet de flamber à partir de mars. Chose qu’appréhende Michel-Edouard Leclerc depuis maintenant plusieurs mois. Lors d’une interview accordée à BFMTV, il s’est dit inquiet par ce qui va arriver.
« L’inflation n’est pas que passagère (…) Mes collaborateurs me rapportent qu’il n’y a aucune demande de hausse inférieure à deux chiffres (…) On va vers un tsunami d’inflation », a-t-il annoncé.
François Villeroy de Galhau, gouverneur de la banque de France, s’était lui aussi exprimé sur la situation économique du pays. Ne souhaitant pas donner de faux espoirs, il a prédit une inflation plus féroce que celle de l’an passé.
« Soyons en même temps honnêtes avec nous-mêmes, le recours aux médications doit être temporaire. L’objectif des politiques publiques à moyen terme doit être, après une période de transition, de se confronter au monde tel qu’il est et de surmonter des difficultés qui ne sont pas près de disparaître », a-t-il déclaré.