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L’année 2024 est une année particulière, car elle est bissextile. Cela signifie qu’elle compte un jour de plus que la plupart des années. Autrement dit, nous aurons droit à 366 jours au lieu de 365. Ce jour supplémentaire, qui s’observe tous les 4 ans, c’est le mois de février qui le reçoit. De ce fait, le nombre de jours passe de 28 à 29.
Après, pourquoi a-t-on besoin d’ajouter un jour tous les 4 ans ? Quelle est l’origine de cette pratique ? Quelles sont les conséquences des années bissextiles sur notre calendrier, notre histoire et notre vie quotidienne ? Dans cet article, nous allons vous expliquer tout ce qu’il faut savoir sur ce phénomène astronomique et culturel.
L’année bissextile, une question d’astronomie
Pourquoi certaines années comptent-elles un jour de plus que les autres ? La réponse se trouve dans le ciel. En effet, la Terre met 365,2422 jours pour faire le tour du soleil. Cela représente un peu plus que les 365 jours que nous attribuons à une année. Ce quart de jour supplémentaire s’accumule au fil du temps.
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Ainsi, tous les 4 ans, il faut le rattraper pour que notre calendrier reste synchronisé avec les saisons. C’est ainsi que naît le 29 février, qui n’apparaît que lors des années bissextiles. Comment savoir si une année est bissextile ou non ?
Comme l’explique Actu.fr, il existe une règle simple, basée sur la divisibilité des nombres :
- Toute année uniformément divisible par 4 est une année bissextile
- Une année uniformément divisible par 100 n’est une année bissextile que si elle est également divisible par 400
De ce fait, les années 1900, 1800 ou 1700 n’étaient pas bissextiles. Pour cause, elles étaient divisibles par 100, mais pas par 400. En revanche, l’année 2024 est bissextile, car elle est divisible par 4 et n’est pas une année de centenaire. Nous aurons donc le plaisir de profiter d’un 29 février cette année.
Quelles sont les origines de l’année bissextile ?
Pour chaque année bissextile, nous avons droit à un jour supplémentaire : le 29 février. C’est une coutume qui date de l’Antiquité romaine. Les Romains avaient déjà compris qu’il fallait rajouter une journée à leur calendrier pour le faire correspondre aux saisons.
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Et d’où vient le mot « bissextile » ? Ce mot vient de la transition du calendrier romain au calendrier julien. Quand Jules César a changé le calendrier, il a écouté les recommandations d’un érudit égyptien, Sosigène d’Alexandrie, et a choisi de doubler le 24 février.
Ce jour était le sixième avant le premier jour du mois de mars, et il a donc été répété deux fois. Le mot bissextil, du latin « bisextilis », vient donc de ce « sixième jour bis avant les calendes de mars ». Il est formé de « bi sextus » qui signifie « deux fois sixième » et du suffixe « -ilis ».
Pourquoi le 29 février et pas une autre date ?
Vous l’aurez deviné, le 29 février, ce jour éphémère qui ne se montre que les années bissextiles cache une longue histoire. Comme nous l’avons dit, quand le calendrier romain a laissé place au calendrier julien, Jules César avait ajouté un jour au 24 février. Cela dit, pourquoi février ?
Eh bien, ce jour supplémentaire s’appelait « bissexte », et il était d’abord inséré entre le 24 et le 25 février, avant d’être décalé à la fin du mois de février. C’est toujours février qui en fait les frais, car chez les Romains, le calendrier débutait en mars. Février était donc le dernier mois de l’année.
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Notre calendrier est en réalité encore imparfait
Jusqu’au XVIe siècle, on comptait les jours avec le calendrier julien. Toutefois, il n’était pas très précis et il se décalait petit à petit par rapport au soleil. Ainsi, le pape Grégoire XIII a décidé de changer d’agenda et d’enlever quelques jours bissextes.
C’est le calendrier grégorien, celui qu’on utilise encore maintenant. Cependant, il n’est pas parfait non plus, malgré les années bissextiles. En effet, il y a toujours un petit écart entre le temps du calendrier et le temps du soleil.
Pour nous, ce n’est pas grave, mais dans 100 000 ans, ce sera un problème. Pourquoi ? Le calendrier aura 3 jours de retard sur le cycle solaire. Il est donc possible qu’il y ait un jour une nouvelle réforme. En attendant, profitons du 29 février 2024, le dernier avant 2028 !