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Andréa Bescond a vu le jour en 1979 à Ploemeur. Passionnée de danse depuis sa petite enfance, elle a suivi un cursus au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Elle reçoit le prix espoir du concours international de danse de Paris, en 1998. Par la suite, elle aura l’occasion d’apparaître dans de nombreuses comédies musicales, comme Bagdad Café ou encore Les Dix Commandements. Cela dit, elle a aussi su faire ses preuves en tant qu’actrice, réalisatrice et auteure. Notamment au théâtre et au cinéma, avec Les Chatouilles, sortie en 2018. Après avoir abordé ses propres traumatismes, elle a décidé de porter la parole des autres aussi. Zoom sur une personnalité qui n’hésite pas à aborder les sujets les plus durs à entendre…
La révélation d’Andréa Bescond
Après des années à exceller en tant que danseuse, la jeune femme a commencé le théâtre en 2009. À cette époque, elle joue dans Les 39 marches, mis en scène par son compagnon, Éric Métayer. Elle fera d’ailleurs appel à lui, pour Les Chatouilles ou la Danse de la colère. Cette pièce permettra à Andréa Bescond de remporter le prix d’interprétation féminine d’Avignon critique off en 2014. Puis, le Molière seule en scène en 2016. Enfin, la comédienne a aussi reçu d’autres récompenses pour cette œuvre :
- Le prix Nouveau Talent théâtre de la SACD.
- Le prix Jeune Talent théâtre de l’Académie française.
Après en avoir écrit le scénario, elle porte l’histoire sur grand écran, avec Les Chatouilles, sorti en 2018. Au casting, on retrouve Andréa Bescond, elle-même, mais aussi Karin Viard, Clovis Cornillac ou encore Pierre Deladonchamps. Si l’artiste a gagné une énorme visibilité, et beaucoup de reconnaissance, elle n’a pas renoncé à ses idéaux. Aussi, ces dernières années, on a pu la voir dans plusieurs fictions, traitant des violences faites aux femmes et aux enfants.
En 2021, elle joue dans Touchées, un téléfilm réalisé par Alexandra Lamy, qui aborde les violences conjugales et sexuelles. Puis, en 2023, on a aussi pu voir André Bescond dans le film La syndicaliste, avec Isabelle Hubert. Là encore, l’intrigue évoque le cas d’une salariée, victime d’une terrible agression, dans son propre domicile. Et largement incriminée par la justice après avoir dénoncé les faits.
Un combat quotidien sur les réseaux sociaux
Révoltée par le sort des femmes, mais aussi des enfants victimes de violences, Andréa Bescond s’exprime régulièrement en ligne. Elle a pris l’habitude poster des petits textes sur fond noir, sur sa page Instagram. L’objectif ? Mettre en avant d’innombrables drames, parfois minimisés par les médias, ou classés sans suite par la justice. En effet, dans beaucoup d’affaires, la parole de l’agresseur s’oppose à celle de la victime. Et sans preuve matérielle, point de condamnation.
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À force de médiatiser certaines affaires, André Bescond a même eu le droit une condamnation en diffamation, en septembre dernier. Et pour cause : si la justice ne condamne pas une personne, il est interdit de l’accuser publiquement. Mais l’artiste semble plus déterminée que jamais à porter ce sujet dans le débat public.
La réalisatrice, comédienne et autrice @AndreaBescond : "La justice est ultra complaisante avec la violence masculine. Il y a 0.6 % des auteurs de violences sexuelles qui sont condamnés. On ne peut pas parler d'une justice égale pour tout le monde"#le7930inter pic.twitter.com/nHPU7cmERC
— France Inter (@franceinter) December 26, 2022
Quelques semaines après la diffusion du Complément d’enquête concernant les faits reprochés à Gérard Depardieu, elle dénonce régulièrement l’omerta qui règne, selon elle, dans le milieu artistique. Mais aussi dans le domaine du sport. Cela dit, la réalisatrice n’oublie pas non plus les féminicides et infanticides de citoyens anonymes, qui endeuillent continuellement notre pays.
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