Voici combien vous coûtera votre Pass Navigo à compter du 1er janvier 2024

Le Pass Navigo pourrait connaître une hausse de 2,6 % en 2024. L’Île-de-France Mobilités fixera le taux d’augmentation final en décembre.

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Un accord sur le financement des transports en commun franciliens garantit la modération des hausses de tarifs du Pass Navigo. Il permet de limiter la hausse des prix à environ 2,20 euros pour 2024. Une augmentation assez modeste par rapport à celle de cette année. Voici les détails.

Pass Navigo : des hausses du tarif

L’État et la région Île-de-France viennent de signer un accord de financement des transports en commun franciliens. Le texte devrait permettre la modération des hausses de tarifs du Pass Navigo au 1er janvier 2024.

En fonction de l’inflation, le prix pourrait aller entre 86,30 et 86,60 euros. Pour permettre cette modération, les employeurs, collectivités, touristes et usagers devront payer davantage. Cet accord vise particulièrement les usagers du Pass Navigo.

Sans celui-ci, Île-de-France Mobilités aurait dû faire « des augmentations de tarifs non soutenables », nous explique le ministre délégué chargé des Transports. De quoi ravir les usagers qui ne voulaient certainement pas que cela se produise.

Selon Clément Beaune, cet accord, jugé historique, permettra une stabilité, une sérénité et une visibilité jusqu’en 2030. Selon lui, le texte devrait éviter que l’État et la région discutent chaque année le financement des transports en commun.

« Nous voulons des prix attractifs, mais aussi des transports de qualité », a-t-il en outre affirmé.

Le ministre délégué se félicite qu’il s’agit ici d’un accord « juste ». Le texte veille à ce que chaque partie fasse un effort « à la proportion de ces capacités ».

Pass navigo
Concept des transports en commun à Paris – Crédits photos : iStock

Hausse du versement mobilité

Valérie Pécresse, la présidente de la région et d’Île-de-France Mobilités (IDFM), se réjouit aussi que l’accord se soit fait signer. Selon elle, le protocole pose le premier étage d’un financement pérenne des transports. Il permet ainsi la modération des hausses de tarif pour les usagers.

L’accord prévoit notamment la hausse du versement mobilité. Cela concerne plus particulièrement les entreprises parisiennes et de la petite couronne. Le texte qui régularise la hausse du prix du Pass Navigo comprend aussi une augmentation de la taxe de séjour.

Pour une première, même les touristes seront mis à contribution. Les taxes vont donc passer de 5 à 15 euros dans un palace parisien. Dans les hôtels 3 étoiles, les taxes iront jusqu’à 5,70 euros contre 1,90 euro. Cette hausse permettra un gain de « 200 millions d’euros dès 2024 ».

La part de redevance qu’IDFM doit à la Société du Grand Paris va aussi diminuer à moitié. Jusqu’ici, l’IDFM devait en effet payer une taxe dans le cadre de la construction du Grand Paris Express. L’État prévoit de diviser la part de redevance par deux, rapportent nos confrères du Figaro.

D’un côté, les collectivités seront aussi mises à contribution. Valérie Pécresse veut obtenir un accord avec eux pour augmenter leur contribution. Celle-ci doit être à la hauteur de l’inflation +2 % sur 5 ans, entre 2023 et 2028. La prochaine augmentation jusqu’en 2030 sera au niveau de l’inflation entre 2028 et 2031.

Une augmentation moins importante

Ainsi, la hausse modérée du Pass Navigo mensuel est d’environ 2,20 euros. Au 1er janvier 2024, le prix passera 86,60 euros. Une hausse qui est moins importante que celle au 1er janvier 2023. La dernière augmentation était de 12 % avec le prix qui est passé de 75,20 à 84,10 euros.

Cependant, il faut savoir que ces chiffres ne sont pas encore officiels. Ce n’est qu’en décembre que les tarifs seront fixés lors du vote du budget 2024 d’IDFM. Quoi qu’il en soit, Valérie Pécresse voit déjà une victoire écologique et sociale pour l’Île-de-France. Grâce à l’accord, c’est désormais l’Île-de-France qui paie pour l’Île-de-France.

« Il n’y a aucune subvention du budget de l’État, aucun financement des contribuables non franciliens », assure la présidente de l’IDFM.

L’ancienne candidate à la présidentielle a insisté que ni l’État ni les contribuables français ne participent au financement de cette infrastructure. Ce seraient uniquement les entreprises de la région, les usagers, les touristes et les collectivités qui sont investis dans ce projet.

« L’augmentation du Pass Navigo, même limitée, représentera un effort pour les Franciliens dans cette période d’inflation et doit donc se traduire par une amélioration du service rendu », a jugé le groupe Majorité présidentielle au conseil régional d’Île-de-France.

En revanche, le groupe communiste n’est pas favorable à la hausse des prix pour les usagers. Effectivement, le parti veut se tenir à ses propositions de geler les tarifs et renforcer les recettes d’IDFM.

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