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De nos jours, les pouvoirs publics font tous pour inciter la population à renoncer à la voiture. Et pour cause ! Les carburants coûtent de plus en plus cher. Et la circulation automobile entraîne aussi beaucoup de pollution. Cela dit, il faut rester lucide. Dans l’hexagone, les régions rurales n’ont pas forcément un réseau de transports publics adéquat pour prendre en charge tout le monde. Dans ces conditions, prendre le volant demeure indispensable pour aller travailler et assurer les déplacements du quotidien. Or, beaucoup de conducteur se tourner vers les voitures d’occasion, plus abordables que les véhicules neufs. Néanmoins, avant d’acheter une auto de seconde main, prenez garde à cette arnaque, portant sur le kilométrage… Comment éviter d’en faire les frais ? On fait le point tout de suite !
L’arnaque au compteur kilométrage
Sur le long terme, l’achat d’une voiture neuve n’a rien d’un investissement rentable. Aussi, pour faire des économies, bon nombre d’automobilistes préfèrent faire l’acquisition d’un véhicule ayant déjà servi. Avant de se lancer, il vaut mieux vérifier quelques détails importants, comme l’état général de la carrosserie, de l’habitacle et du moteur. Il faut aussi s’assurer que le vendeur a bien tous les papiers obligatoires (contrôle technique, carte grise…) afin d’éviter des ennuis. Cependant, sur les modèles les plus anciens, une arnaque reste très répandue, et concerne le compteur.
En effet, certains individus malhonnêtes n’hésitent pas à truquer le kilométrage des voitures qu’ils revendent. L’objectif ? Laisser croire à l’acheteur qu’il s’agit d’un véhicule ayant très peu roulé par le passé. Ce 19 septembre 2023, le site carVertical a publié une étude alarmante. Elle révèle que l’arnaque au kilométrage fait partie des escroqueries les plus courantes. Et pour cause : cette manœuvre douteuse permet de duper les acheteurs sur l’usure de la voiture. Résultats : ces derniers se montrent prêts à payer plus pour pouvoir les acheter.
« Une pratique courante chez les escrocs désireux de vendre ces véhicules à un prix élevé. », note l’entreprise carVertical.
Or, étant donné l’importance de ce marché dans l’hexagone, tous les conducteurs doivent faire preuve de prudence. Rappelons que le ministère de l’Économie estime que 5 millions de véhicules d’occasion sont vendus chaque année dans notre pays. Un chiffre 3 fois plus importants que pour les voitures neuves !
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D’après l’enquête menée par carVertical, l’arnaque au compteur concerne 10,6 % du parc automobile en France ! L’entreprise a aussi constaté un lien évident entre l’âge du véhicule et les chances que le vendeur fraude sur son kilométrage. Le risque touche principalement les modèles ayant 15 à 25 d’ancienneté.
« 17 % des véhicules fabriqués en l’an 2000 ont fait l’objet d’un truquage, suivis de 16,9 % des véhicules pour l’année 2005 et de 15,6 % des véhicules fabriqués en 1998. », indique l’étude carVertical.
Comment se prémunir face à cette arnaque ?
Si vous en avez les moyens, préférez les voitures ayant moins de 6 ans. En effet, sur cette catégorie, le taux d’arnaque au kilométrage constaté par carVertical chute radicalement.
« Le point de rupture se situe en 2017, lorsque la part des véhicules truqués est passée de 9,1 % en 2017 à 6 % en 2018. », explique dans un communiqué Matas Buzelis, un expert automobile, salarié chez carVertical.
Ainsi, un véhicule mis sur le marché en 2018 présente moins de chance d’avoir un compteur modifié. Mais cela vaut pour aujourd’hui. Dans deux ou trois ans, ces modèles pourront, eux aussi, être trafiqués pour faire grimper leurs prix.
D’ailleurs, outre le kilométrage, Mata Buzelis invite les acheteurs à faire attention à l’aspect général de la voiture. En effet, elle peut porter les traces d’un accident. Ce qui n’affecte pas forcément leur bon fonctionnement.
« Les petites bosses ou rayures ne sont pas un motif d’inquiétude pour les propriétaires de certains véhicules plus anciens. »
En revanche, il faut se méfier des défauts cachés lors de la vente.
« Un véhicule sur trois dans le pays pourrait présenter des défauts dissimulés. », précise l’expert dans les colonnes du média Actu.
Quelques astuces pour éviter de tomber dans le panneau
Si vous achetez un véhicule d’occasion, sachez que vous pouvez consulter la plateforme HistoVec. Ce service, géré par le gouvernement, permis de se renseigner sur l’historique de n’importe quelle voiture, et ce gratuitement. Disponible depuis 2021, L’arnaque au compteur kilométrique concerne surtout les véhicules les plus anciens, mais aussi les contrôles techniques du véhicule concerné. En revanche, vous n’aurez pas accès à ces informations avant d’avoir officiellement acheté l’automobile. Vous ne pourrez constater l’arnaque qu’a posteriori. En effet, ce service ne concerne que les titulaires du certificat d’immatriculation.
Si vous voulez faire votre achat l’esprit tranquille, vous pouvez toutefois demander au vendeur, de vous montrer ces données. Bien sûr, il n’a pas l’obligation d’accepter. Cela dit, s’il rechigne, il faut sans doute commencer à soupçonner une éventuelle arnaque. Pour plus d’informations, vous pouvez aussi suivre les conseils donnés par le ministère de l’Économie.