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Ces dernières années, les distributeurs de billets se font rares et le nombre continue de diminuer. Selon un rapport de la Banque de France, le nombre des distributeurs automatiques a reculé de 3,4 % en France en 2022. Actuellement, le pays compte 46 249 automates. Cela n’impacte toutefois pas l’accès aux espèces pour la population.
Distributeurs de billets : une baisse de 3,4 %
Le nombre de distributeurs de billets va manquer dans les grandes villes. D’après la Banque de France, il continue de reculer avec une baisse de 3,4 % en France métropolitaine. L’institution a indiqué, le 24 juillet dernier, qu’il y a actuellement 46 249 automates partout dans le pays.
Comparée aux chiffres en 2021, la baisse constatée en 2022 est remarquable. En effet, en 2021, le nombre de distributeurs de billets n’avait diminué que de 2 %. Depuis ces 5 dernières années, la chute est de plus de 12 %.
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Cette tendance n’est pas près de s’inverser avec le projet des trois grandes banques françaises qui se concrétisera au 4ᵉ trimestre de 2023. Pour rappel, la Société Générale, BNP Paribas, et Crédit Mutuel Alliance fédérale vont mettre en commun les distributeurs.
Actuellement, ces banques, avec le réseau CIC, comptent 15 000 distributeurs de billets. D’ici fin 2025, il ne restera plus que 7 000 points de contact dans le pays.
Un accès plus facile aux distributeurs
D’après la Banque de France, la chute du nombre de distributeurs de billets s’observe surtout dans les grandes villes.
« La diminution du nombre de distributeurs est concentrée sur les villes les plus peuplées et les mieux équipées, reflétant une optimisation des installations en vue de garantir notamment un meilleur maillage territorial », détaille la banque centrale.
Elle précise d’ailleurs que cette diminution :
« n’est pas de nature à altérer les indicateurs d’accessibilité ».
Selon le rapport, le nombre de communes équipées « d’au moins un DAB » a ainsi augmenté de 0,2 % l’an dernier. Cela représente 15 communes supplémentaires.
Par ailleurs, l’accès aux distributeurs de billets est plus facile pour près de 80 % de la population. Plus précisément, 79,2 % de la population se trouve à moins de 5 minutes en voiture du distributeur le plus proche. 98,9 % de la population est à moins de 15 minutes d’un automate. Selon le rapport, ces deux taux sont « stables » par rapport à 2021.
« L’évolution du réseau de DAB suit naturellement celle de la société, et l’accessibilité aux espèces reste, comme cela était le cas les années précédentes, à un excellent niveau », s’est pour sa part félicitée Maya Atig, directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF), citée dans un communiqué.
Les services dans les points d’accès privatifs
En outre, la baisse du nombre de DAB est compensée par le développement des points d’accès privatifs. À la fin de l’année 2022, la métropole comptait 26 959 points d’accès dans les commerces. Une hausse de 3,9 %, selon la Banque de France.
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Toutefois, force est de constater que les services sont inégaux. Dans les relais CA du Crédit Agricole par exemple, une personne ne peut retirer plus de 100 euros. Parfois, les opérations ne sont accessibles qu’aux clients du réseau auquel ils appartiennent.
Enfin, contrairement aux DAB classiques ouverts 24h/24, les points d’accès privatifs ne sont disponibles que selon les horaires d’ouverture du commerçant. Par conséquent, le nombre d’accès aux espèces a baissé de 0,8 % en 2022, soit 73 205.
Alors que les distributeurs de billets des banques françaises diminuent, les DAB indépendants se développent. En 2022, le nombre de distributeurs indépendants en France métropolitaine est passé de 352 à 571. Ces derniers appartiennent notamment aux Américains Euronet et Brink’s ainsi que le suédois Loomis.
« En plus de l’accès direct aux espèces, indispensable pour le quotidien des habitants, les distributeurs automatiques conditionnent en grande partie les achats de proximité et, plus généralement, la vitalité économique des territoires », a défendu fin juin à l’occasion du congrès de l’Association des maires de France, Michel Tresch, président de Loomis France.
Par ailleurs, la baisse du nombre des distributeurs en zone rurale a incité les communes à s’organiser. Certaines zones n’ont pas de DAB, car les banques ne trouvent pas rentable l’installation ou le maintien d’un appareil dans les communes. Les nombreuses communes ont alors décidé d’installer leur propre distributeur.