Crédit conso : quel impact pour les Français avec l’inflation ?

L’inflation a changé certains habitués des Français, dont leur recours au Crédit conso. Les montants qu’ils empruntent sont moins élevés.

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Depuis l’an dernier, les Français vivent une forte pression sur leur budget à cause de l’inflation. Au mois d’avril dernier, le niveau de l’inflation a atteint 5,9 %. Les dépenses du quotidien ont fortement augmenté et le pouvoir d’achat des Français a du mal à suivre. Résultat, les demandes de Crédit conso explosent.

Le 23 mai dernier, le site Meilleurtaux a publié une étude concernant les demandes de crédit à la consommation. L’enquête a permis d’observer que les demandes de Crédit conso restent élevées, mais les montants empruntés diminuent. Qu’est-ce que cela implique ? On vous dit tout dans cet article.

Crédit conso, une solution très prisée en 2022

Pour faire face à l’inflation, les Français ont fortement eu recours au crédit à la consommation. En 2022, le courtier Meilleurtaux a recensé 360 000 demandes de Crédit conso. Le niveau n’est pas celui du record de 2019, pourtant les taux sont en hausse ces derniers temps.

« La période est compliquée pour les ménages et les crédits à la consommation apportent clairement une réponse aux différentes problématiques de besoins de financements ou de trésorerie, notamment immédiats », explique Maël Bernier, la porte-parole de Meilleurtaux.

Crédit conso
Modèle réduit de voiture, pile de pièces de monnaie, calculatrice et livret d’épargne ou relevé financier sur une table de bureau – Crédits photos : iStock

En effet, il ne faut pas ignorer le fait que le budget des ménages français est sous pression. Ce dernier doit suivre la forte hausse des prix qui touche le pays. La dernière étude de l’Insee révélait que l’inflation en France a progressé de 5,9 %.

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Une source de financement non-négligeable

Le coût de la vie n’a jamais été aussi élevé pour beaucoup de ménage. Beaucoup de foyers deviennent réticents à l’idée d’effectuer certains gros achats. Il est devenu moins évident pour les ménages de s’acheter une nouvelle voiture ou d’entreprendre des travaux.

Ces derniers mois, le prix des voitures neuves « a explosé ». À cause de l’inflation, le prix des travaux n’est plus soutenable. Cela s’explique notamment par la forte hausse du coût des matières premières. Ces situations pourraient contraindre les ménages à avoir recours au crédit.

« Le crédit à la consommation reste une source de financement non-négligeable », déclare Maël Bernier.

Même si l’inflation frappe fort, des changements ont toutefois été observés sur les demandes de Crédit conso. Selon l’étude, les ménages emprunteurs demandent des sommes moins importantes.

Comparé aux demandes d’il y a 3 ans, le montant emprunté dans les demandes en 2022 a diminué. En 2020, le montant moyen du prêt était de 10 919 euros. En 2022, il a reculé de plus de 2 500 euros. Les demandeurs de Crédit conso de l’an dernier empruntent environ 8 496 euros.

Dans les détails, le montant est passé de 13 027 euros à 12 606 euros pour les crédits voiture. Pour les travaux, il est passé de 14 475 euros à 11 787 euros. Enfin, la différence en l’espace de 3 ans pour les prêts personnels est de 1 500 euros.

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Crédit conso : des emprunteurs plus jeunes

Les crédits à la consommation ont aussi été touchés par la hausse des taux. Les montants d’intérêts sont actuellement plus élevés.

« La fin du crédit quasi gratuit conduit à restreindre au maximum les montants empruntés », constate Maël Bernier.

Par ailleurs, l’âge moyen des emprunteurs a rajeuni par rapport à 2020. Il est passé de 50 ans en moyenne à 43 ans. Les revenus nets des emprunteurs ont aussi diminué. Pour une personne, les revenus étaient de 2 433 euros, soit 350 euros de moins qu’en 2020.

Crédit conso
Blocs en bois avec signe de pourcentage et flèche vers le bas – Crédits photos : iStock

Pour les emprunteurs avec des revenus moins élevés, le crédit sert à boucler leurs fins de mois. Ils souscrivent pour un crédit personnel et non pour un prêt pour financer des travaux ou de l’achat d’une voiture. D’après l’Association française des sociétés financières (ASF), le montant des prêts personnels distribués a chuté de 25,3 %.

Cela s’expliquerait par :

« La trop lente hausse du taux d’usure au regard des coûts de refinancement. »

Ce taux maximum que les banques peuvent se permettre d’appliquer n’a pas été révisé plusieurs fois. Il est pourtant l’une des clés de la rentabilité des prêts personnels pour les banques. À cause du fait que ce taux n’évolue pas au cours des mois, les prêts personnels sont devenus moins rentables pour les banques.

Un autre changement a été constaté par l’Association française des sociétés financières. Celui-ci porte sur la qualité des demandes de Crédit conso. Les premiers impayés auraient légèrement augmenté ces derniers mois.

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