Vinted : ces jeunes font fortune grâce à l’application de seconde main

Corentin, Timothé et Émeric font partie de ces jeunes qui s’enrichissent sur la plateforme de vente Vinted. Découvrez comment ils font.

© Crédits photos : IStock

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La France est le premier marché de Vinted avec environ 19 millions d’utilisateurs. Y voyant une aubaine, de jeunes étudiants usent de leur créativité et de leur sens des affaires pour se faire de l’argent. C’est notamment le cas de Corentin, Timothé et Émeric qui réalisent un chiffre d’affaires mensuel de plusieurs milliers d’euros. Cela, grâce à l’achat-revente. On fait le point dans cet article.

Des entrepreneurs en herbe sur Vinted

Aujourd’hui, grâce à l’avènement d’Internet, il est tout à fait possible de se faire de l’argent depuis chez soi. Ces jeunes gens l’ont très bien compris et ont capitalisé dessus. Comment ? En utilisant les réseaux sociaux à bon escient.

Vous remarquerez, si vous utilisez TikTok, qu’il y a une pléthore de conseils en matière d’achat et de revente de vêtements. Ce n’est pas un hasard, puisque c’est ce qui marche ! Et l’une des plateformes les plus prisées, c’est Vinted.

Ainsi, de nombreux étudiants, voire des lycéens, se lancent dans ce business. Si certains peinent à faire des ventes, d’autres ont carrément réussi à bâtir leur empire grâce à des stratégies bien rodées. Ce sont les pros de Vinted.

Ceux-là, on peut les retrouver sur TikTok sous le hashtag #achatreventevinted et dans les Discord spécialisés. Bref, qui sont-ils ? Le journal Le Parisien Étudiant s’est intéressé à la question et a interrogé Timothé, Corentin et Émeric.

« Au début, j’ai commencé l’achat-revente sur Vinted pour me faire du capital, en revendant des vêtements perso que je ne mettais plus. Puis j’ai cherché les bonnes affaires directement sur Vinted, j’achetais pas cher pour revendre à un bon prix. J’ai augmenté la cadence et suis ensuite passé par un grossiste », a expliqué Timothé, 18 ans, qui a commencé son business en 2021.

L’achat-revente : une activité très lucrative

Concrètement, pour faire le maximum de ventes, Timothé se focalise sur les marques les plus en vogue. C’est le cas de Carhartt et Ralph Lauren par exemple. Le jeune homme fait remarquer que ces articles, s’ils sont neufs, coûtent une petite fortune.

Pourtant, selon lui, sur Vinted :

« Les gens ne connaissent pas les prix ou veulent se débarrasser rapidement de leurs vêtements, donc les mettent pas chers. »

Une situation qui fait bien son affaire, car cela permet à Timothé de faire des marges plus ou moins importantes. Par conséquent, tous les mois, le jeune homme se fait des revenus allant de 500 à 1 900 euros net.

Dans le même cas, on a Corentin qui, lui, a ouvert son compte Vinted en 2017. Loin de se douter d’en faire un business, l’entrepreneur de 19 ans voulait juste, au départ, « acheter des vêtements moins chers ». Tout change en 2021 avec un short.

« Il coûtait 60 euros en magasin, je l’ai acheté 14 et je savais que c’était une bonne affaire. Comme il était trop grand, je l’ai revendu direct, à 20 ou 25 euros. Je me suis fait 10 euros à 17 ans alors que j’avais 40 euros d’argent de poche par mois ! », s’est-il rappelé auprès de nos confrères.

Une vente qui lui a certainement fait prendre goût à l’investissement. La preuve, après avoir revendu le fameux short, il met en vente des dés Playmobil de son petit frère et gagne 60 euros. Une somme qui lui a servi de fonds pour acheter quatre shorts sur Vinted.

« J’ai tout réinvesti et je commence seulement à me payer ! Les premiers mois, sur 800 euros de chiffre d’affaires, je prenais 100 pour un resto avec ma copine, et je ne dépensais rien », a-t-il raconté.

Une quête de liberté financière avant tout

Même s’il amasse des milliers d’euros grâce à ses ventes sur Vinted, Corentin garde la tête sur les épaules. En effet, il veut avant tout se « constituer un capital ». Pour en faire quoi ?

« Acheter un studio à retaper et à mettre en location », a-t-il expliqué.

On peut donc dire que son succès ne lui monte pas à la tête. Et pour cause, tout ce qu’il veut c’est la liberté.

« Quand on allume TikTok, on voit des influenceurs business qui génèrent des sommes d’argent énormes ! Et à tout juste 22 ans, ils sont déjà à Dubaï. Moi je veux juste être libre de refuser un CDI. La liberté me motive plus que le lifestyle ! », a-t-il confié à nos confrères.

Notons qu’à côté de son business sur Vinted, Corentin a un petit boulot le week-end. S’il reconnaît ne pas en avoir forcément besoin aujourd’hui, il pense à l’éventualité où il arrêterait un jour. Le cas échéant, il aurait un autre travail étudiant.

Toujours est-il que rien n’est jamais facile. Aussi bien pour Timothé que Corentin. En effet, tous les deux rencontrent des difficultés au quotidien concernant leur business. Comme quoi, entre acheter les vêtements, les prendre au point de relais, les trier, les laver et estimer leur prix, rien ne se fait tout seul.

Quant à l’endroit où ils conservent leurs stocks, les deux jeunes hommes ont dû faire avec les moyens du bord. Timothé, qui commande 50 à 100 pièces chez le grossiste, utilise sa chambre pour stocker les vêtements avant leur vente.

Vinted
Un magasin de vêtements d’occasion dans le centre de la ville avec beaucoup de vêtements – Crédits photos : iStock

Pour le cas de Corentin, il a aménagé la deuxième salle de bain familiale. Il faut savoir que le jeune homme conserve jusqu’à 600 articles à la maison. Ses parents sont par ailleurs fiers de ce que leur fils fait sur Vinted.

L’achat-revente sur Vinted : les risques

Comme dans tout investissement, le risque zéro n’existe pas. Outre le fait de ne pas vendre, le choix du fournisseur est également à prendre en considération. Timothé a mis en garde concernant les grossistes quand on n’achète pas sur Vinted.

« Sur TikTok, on en voit qui se font avoir et ne reçoivent jamais leur colis. Moi j’ai eu la chance d’en tester un qui m’a convenu directement », a témoigné le futur étudiant en graphisme.

Comme la pratique se multipliait, Émeric, 23 ans, s’est spécialisé dans la vidéo de test de grossistes. Le jeune homme vit effectivement de l’achat-revente sur Vinted sa première source de revenus. Il peut se faire jusqu’à 3 000 euros net par mois en se focalisant sur des marques de vêtements comme Nike, Lacoste ou Ralph Lauren.

« Beaucoup de gens mettent en avant des grossistes avec un code d’affiliation et font ça pour un pourcentage », a averti celui qui est également monteur vidéo.

Sources : leparisien.fr

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