Vêtements d’occasion : après Vinted, deux sites épinglés par l’UFC-Que Choisir

Deux sites vendeurs de vêtements d’occasion, Smala et Beebs sont visés par l’UFC-Que Choisir pour non-respect du droit des consommateurs.

© IStock

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Le marché des vêtements d’occasion a fortement augmenté depuis ces dernières années. Effectivement, l’inflation a changé les habitudes des consommateurs, les poussant à acheter des produits à des prix abordables. De ce fait, le marché a peu à peu envahi l’e-commerce.

Il faut cependant savoir que le commerce en ligne, comme le commerce physique, est encadré par des règles. D’ailleurs, deux sites marchands de vêtements d’occasion ont récemment été mis en demeure, accusés par l’UFC-Que Choisir d’avoir enfreint à ces règles.

Incohérence d’informations sur la page d’accueil et le CGV de Samla

De plus en plus de sites marchands de vêtements d’occasion sont apparus durant les dernières années. Certains se sont spécialisés dans la vente de prêt-à-porter pour enfants, ce qui est le cas de Samla et Beebs, qui ont récemment été dans le collimateur de l’UFC-Que choisir.

Pour Samla, l’UFC-Que choisir a remarqué une faille au niveau du délai de livraison. Le site qui se charge lui-même de la livraison a mentionné sur l’accueil un délai de 48 heures. Pourtant, dans les conditions générales de vente, le délai de livraison est de trois à quatre jours, soit 24 à 48 heures de plus.

Pareillement, si le site de vêtements d’occasion promet « un colis soigné » à l’accueil, ce n’est pas du tout le cas dans les CGV, qui stipulent qu’il n’est pas responsable des colis endommagés. Et faire porter la responsabilité des risques à la livraison est un enfreint au Code de consommation.

Enfreignant encore une fois le code de la consommation, le site qui vend des vêtements de seconde main fait usage du terme « comme neuf ». Et il faut savoir que cela est interdit par le décret n° 2022-190 du 17 février 2022.

Beebs, un autre site vendeur de vêtements d’occasion pour enfants interpellé

Pour le site marchand de vêtements d’occasion pour enfants, Beebs, ce sont des frais additionnels qui l’ont mis sur la touche. UFC-Que choisir a en effet remarqué qu’ils ont mis des frais additionnels sur les articles portés dans le panier.

Faisant enfreint au code de la consommation, Beebs ne dispose pas non plus de service de médiation. Il faut en plus ajouter le fait que l’UFC-Que choisir l’accuse de ne pas respecter le Règlement général sur la protection des données.

En effet, sur l’application mobile du site e-commerce, ils demandent aux utilisateurs de cocher une case dans le but de sauvegarder leurs données bancaires. Par ailleurs, le règlement en vigueur veut que ce soit aux utilisateurs de valider ou de refuser. Ce qui l’a amené à une mise en demeure de la part de l’association des consommateurs.

En savoir un peu plus sur l’UFC-Que choisir : l’association des consommateurs

L’UFC-Que choisir est une association à but non lucratif dédiée aux consommateurs de l’Europe de l’ouest. Elle a mis en place une plateforme pour les informer, les conseiller et et les défendre. Comme elle vient de le faire avec les deux sites vendeurs de vêtements d’occasion.

En effet, le site permet aux consommateurs de faire les comparaisons sur les prix des produits, selon leur prix, marque ou leur fonction. Faisant une mise à jour régulière de la plateforme, UFC-Que choisir teste en continu les nouveaux produits qui arrivent sur le marché. Il délivre en même temps un guide d’achat pour chaque produit testé.

La plateforme informe également les consommateurs des produits rappelés, jugés dangereux pour la santé ou la sécurité. Actuellement, la base de données de l’UFC-Que choisir compte plus de 1 500 produits rappelés.

À part cela, l’association fait des enquêtes, des analyses économiques et dénonce les pratiques irrégulières. Elle vient d’ailleurs de sanctionner les deux sites vendeurs de vêtements d’occasion pour enfants, en fermant leur plateforme.

À part cela, l’UFC-Que choisir accompagne également les consommateurs et les aide à résoudre les litiges. À l’heure actuelle, créée en 1951, l’association compte plus de 150 associations locales.

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