CAF : les dates de versements concernées par un décalage en 2023

D’habitude, les versements de la Caisse d’allocations familiales (CAF) ont lieu le 5 de chaque mois. En 2023, il faudra parfois patienter.

Afficher les titres Masquer les titres

De coutume, la CAF verse ses prestations sociales tous les 5 de chaque mois. D’ailleurs, le calendrier de versement pour l’année 2023 est déjà disponible. Ce calendrier indique que certains versements se feront décaler de quelques jours.

Quelques jours supplémentaires à attendre

Inutile de le rappeler puisque les allocataires de la Caisse d’allocations familiales le savent déjà. Le versement des prestations de la CAF (allocations familiales, RSA, aides au logement…) se fait en temps normal le 5 de chaque mois. Chaque versement se fait au titre du mois précédent.

D’ailleurs, Médine le chante dans « Allons zenfants », un des titres de son dernier album :

« Je sais que les allocs de la caf, ça tombe le lendemain du 4. »

Cela dit, le rappeur du Havre devrait consulter le calendrier 2023 de la CAF. En effet, l’année prochaine, les allocataires de la CAF devront, pour certains mois, attendre quelques jours supplémentaires pour recevoir leurs allocations.

Sur son site internet, l’organisme le rappelle :

« Si le 5 tombe un samedi ou un dimanche, la Caf effectue le paiement le jour ouvré (hors week-end et jours fériés) le plus proche. »

4 versements décalés par la CAF

En 2023, sur les 12 versements des allocations, 4 feront l’objet de ce décalage. À commencer par les allocations de janvier qui se feront verser le lundi 6 février 2023. Elles devraient donc apparaître à partir du lendemain sur le compte des allocataires. Il en va de même pour les allocations de février.

À lire La Caf finance-t-elle vraiment l’achat d’une voiture ? On vous explique

Effectivement, la CAF les versera à partir du 6 mars 2023, car le 5 de ce mois tombera un dimanche. Pour les allocations du mois de juillet par contre, il faudra attendre un peu moins longtemps. En effet, elles tomberont un jour avant, soit le vendredi 4 août.

En revanche, pour percevoir le versement d’octobre, il faudra attendre le lundi 6 novembre 2023.

Pas de problème pour les 8 autres versements

Pour les huit autres versements de l’année 2023, il n’y aura pas de problème. En effet, le 5 du mois de janvier, avril, mai, juin, juillet, septembre, octobre, et décembre tombera sur un jour ouvré.

La CAF souligne que les allocataires peuvent accéder au détail de leurs derniers versements. Ils devront pour ce faire se rendre sur le site internet de la Caisse d’allocations familiales ou bien sur l’application mobile « Caf — mon compte ».

Le calendrier complet de la CAF

Voici à quoi ressemble le calendrier complet de versement des allocations de la CAF :

À lire RSA : pourquoi de plus en plus de personnes éligibles ne profitent pas de cette aide ?

  • Allocations de décembre 2022 : 05-01-2023
  • Allocations de janvier 2023 : 06-02-2023
  • Allocation de février 2023 : 06-03-2023
  • Allocation de mars 2023 : 05-04-2023
  • Allocation d’avril 2023 : 05-05-2023
  • Allocation de mai 2023 : 05-06-2023
  • Allocation de juin 2023 : 05-07-2023
  • Allocation de juillet 2023 : 04-08-2023
  • Allocation d’août 2023 : 05-09-2023
  • Allocation de septembre 2023 : 05-10-2023
  • Allocation d’octobre 2023 : 06-11-2023
  • Allocation de novembre 2023 : 05-12-2023
  • Allocation de décembre 2023 : 05-01-2024

À rappeler que selon votre banque, votre compte pourrait se faire créditer 1 à 3 jours après le versement de la CAF.

Un phénomène de non-recours

En 2022, les prestations sociales de la CAF se sont fait augmenter à deux reprises pour pallier l’inflation. On peut dire que le gouvernement fait vraiment de son mieux pour aider les Français en cette période difficile. Cela étant, la CAF constate que le taux de non-recours à ces aides monte.

Actuellement, environ 10 milliards d’aides sociales dorment dans les caisses. Ce phénomène de non-recours concerne les prestations sociales de différents organismes, dont la CAF. Celles de Pôle Emploi et de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie aussi.

On parle de non-recours quand des personnes éligibles à une ou des prestations sociales ne les perçoivent pas. Ce phénomène concerne les aides financières ainsi que celles non financières dans le cadre de service à la personne, par exemple.

Cela peut sembler étonnant, mais de nombreux Français ignorent encore leurs droits. Et ce, malgré des difficultés financières et un pouvoir d’achat en berne. Cela dit, ces derniers passent parfois à côté de centaines d’euros par mois, pour diverses raisons.

À lire Prime de Noël : que se passe-t-il en cas d’arrêt maladie ?

D’après les estimations de la CAF et de la MSA, chaque trimestre, les sommes non-versées équivalent à plus de 750 millions d’euros.

Les raisons selon la CAF et la MSA

Le non-recours est important à la CAF et à la MSA. Mais aussi à la Caisse Primaire d’assurance Maladie. Par exemple, 36 % des éligibles ne réclament pas le Revenu de Solidarité Active. 57 et 70 % passent à côté de l’aide complémentaire à la santé.

Entre 21 et 34 % de personnes ne recourent pas à leur Couverture Maladie Universelle. Autant de chiffres pour évoquer l’ampleur de ce phénomène. Ce dernier concerne également, à 20 et 28 %, l’Allocation Personnalisée à l’Autonomie. Cette dernière, c’est le Conseil Départemental et non la CAF qui la verse.

En ce qui concerne la prime d’activité de la CAF, 27 % des Français ne la réclament pas. Le problème est que jusqu’à maintenant, les non-recourants n’ont jamais reçu d’alerte. Ainsi, certains dispositifs verront le jour en 2024 pour :

« encourager un recours plus important aux prestations sociales disponibles ».

En effet, Jean-Christophe Combe a déclaré :

« À partir de 2024, les Caisses d’Allocations Familiales (CAF) enverront donc des formulaires pour les demandes qui concernent le R.S.A, la prime d’activité ou autre, comme c’est le cas pour la déclaration fiscale pré-remplie ».

En plus du défaut d’information, ce non-recours est également dû à la complexité du système de prestations. Mais aussi, à la dignité et la honte. Le site nos-services l’explique :

« La question de la dignité et de la honte ressentie à solliciter une aide peut entrer aussi en jeu ».

Quelles sont les solutions proposées

Pour éviter ce phénomène de non-recours, les organismes tels que la CAF et la MAS proposent une solution. Il s’agit de la simplification des formalités pour recevoir certaines indemnités. En effet, actuellement, quasiment toutes les demandes de prestations sociales se font en ligne.

Les allocataires n’ont de ce fait plus besoin de se déplacer. Aussi, ces prestataires peuvent se faire accompagner dans leurs démarches s’ils rencontrent des difficultés. Il y a des conseillers disponibles pour cela et ils sont joignables par téléphone, en agence ou en visioconférence.

À lire Caf : quand une légère hausse de salaire peut vous faire perdre vos droits

Cela étant, l’importance du non-recours persiste encore malgré l’instauration de ce nouveau système par la CAF et la MSA. En effet, ces dernières rapportent que des millions d’euros restent encore à verser aux personnes en situation de précarité. Les personnes éligibles à certaines aides sociales qui ne les réclament pas recevront bientôt des demandes pré-remplies.

C’est pour apporter une aide supplémentaire. La démarche s’en trouvera ainsi simplifiée, car ils n’auront plus que deux tâches à accomplir. De un, ils devront compléter le document. De deux, ils devront renvoyer le document rempli à l’agence en charge de leur dossier pour commencer à jouir de leurs droits.

Sources : moneyvox.fr

Partagez cet article maintenant !

Suivez-nous :