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Les nouveaux chiffres de l’INSEE viennent de tomber : l’inflation a atteint 6,2 % en février 2023. Une évolution catastrophique pour des Français déjà fragilisés par la crise. D’autant que dans les supermarchés, les aliments subissent des hausses bien plus conséquentes. Ainsi, la viande, le lait, les œufs ou encore les céréales coûtent 15 à 25 % que l’an dernier. Dans ce contexte, la peur des lendemains a de quoi angoisser les consommateurs. Mais pour anticiper la flambée des prix, ils peuvent désormais s’appuyer sur un simulateur en ligne. On vous explique tout.
Flambée des prix : France Info vous aide à prévoir ce qui vous attend
Ces dernières semaines, les négociations commerciales entre les grandes enseignes et les fournisseurs ont eu lieu dans un climat tendu. En effet, les industriels font face à des larges augmentations de leurs frais (énergie, matières premières…). Aussi, ils ont essayé de répercuter ces surcoûts sur les tarifs de leurs marchandises. Mais les acteurs ne la grande distribution ont estimé que cette démarche allait déclencher une flambée des prix. Et plusieurs experts du secteur ont donc pris la parole dans les médias pour dénoncer des abus. À l’image de Dominique Schaulcher, PDG de Système U.
« Nous allons répercuter progressivement un certain nombre de hausses à partir du 1er mars, cela va s’étaler dans le temps. »
Dans ce contexte, France Info a décidé d’agir pour aider les consommateurs à s’y retrouver. Et ce, en proposant un simulateur, permettant d’estimer de façon détaillée l’évolution des tarifs en supermarchés. Cet outil mesure les hausses pour des produits de base comme les pommes de terre, la farine, les pâtes ou encore le beurre. Mais l’estimation prend aussi en compte le Gaz, l’électricité ou le carburant. En effet, ces dépenses aussi connaissent une flambée des prix depuis des mois.
Mars rouge ?
Ces derniers jours, plusieurs experts ont utilisé l’expression de Mars rouge pour décrire ce qui attend la population. Notamment lorsqu’elle ira pousser le caddie en rayons. Néanmoins, Dominique Schaulcher tient à nuancer cette affirmation alarmiste.
« Cette expression est exagérée. (…) Ce qu’il va se passer, ce n’est pas un mois de mars rouge. » Il faut donc s’attendre à une flambée des prix.
En revanche, elle devra se dérouler de façon progressive, avec des hausses contenues.
Sur ce point, le Ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a lui aussi tenté de rassurer l’opinion.
« Je réfute cette expression, qui est une expression qui fait peur aux Français. (…) L’État a fait sa part. »
En effet, depuis quelques semaines, le gouvernement planche sur un nouveau dispositif, pour aider les ménages face à la flambée des prix. Il s’agit du panier anti-inflation. Les supermarchés pourraient proposer cette sélection de 50 produits à des tarifs réduits. Mais du côté des enseignes, la grogne semble palpable.
Ainsi, Jacques Creyssel, qui dirige la Fédération du commerce te de la distribution, a des prédictions moins optimistes.
« On devrait être avec les grandes marques aux environ de 10 % de hausse à partir de début mars. »
Selon lui, les grands groupes industriels abuseraient de la situation.
« Les grandes marques cherchent à imposer un bras de fer avec des propositions totalement injustifiées de hausses de 15-16 %. »
