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Le père de Renaud a eu du mal à accepter sa notoriété. Si bien qu’un fossé s’est creusé entre eux. Dans l’émission « Ligne Rouge » diffusée ce lundi, plusieurs proches du chanteur sont revenus sur leur relation. Découvrez tous les détails.
Le parcours et la vie de Renaud
L’émission « Ligne Rouge » diffusée le 10 avril sur BFMTV était consacrée au chanteur Renaud. Le documentaire inédit revient sur le parcours et les périodes parfois compliquées de l’artiste.
Plusieurs de ses proches et amis ont participé aux reportages et partagé des anecdotes jusqu’alors inconnues du grand public. Parmi les quelques personnalités qui ont contribué figurent Éric Jean-Jean, animateur à RTL, Didier Varrod, directeur musical des antennes de Radio France, et Stéphane Loisy, son avocat.
Ces derniers ont raconté la vie du chanteur, et ont mis en lumière la relation compliquée qu’il entretenait avec Olivier Séchan, son père. En effet, Renaud et son géniteur n’ont jamais été sur la même longueur. Ce dernier s’estimait supérieur à son fils, et avait donc du mal à accepter sa notoriété grandissante.
« Notre père, qui n’avait jamais pu vivre de sa plume de romancier, ne comprenait pas comment on pouvait gagner autant d’argent avec une “chansonnette” (…) Lui était obligé de cumuler plusieurs boulots pour nourrir les siens », a confié le frère de Renaud dans le JDD en octobre 2020.
Le succès de Renaud a fait naître une forme de rivalité entre lui et son père. Ce dernier décriait et critiquait ses œuvres. Il ne pouvait accepter que les « petites chansons » de son fils dépassent ses écrits. Cependant, pour Didier Varrod, Olivier Séchan se trompait. Pour lui, les chansons de Renaud transcendent et de loin les réalisations de son père.
Il a déclaré dans le documentaire :
« On le sait très bien, et Renaud doit le savoir au fond de lui, que quand on écrit ‘Mistral gagnant’, ça vaut cinq romans de La Pléiade »
Une rivalité destructrice
Éric Jean-Jean s’était lui aussi exprimé sur la relation difficile entre Olivier Séchan et son fils. Selon lui, si le premier s’était autant mal comporté, c’est parce qu’il n’a jamais pu réaliser ses rêves de gloire. À contrario, l’interprète de « Mistral Gagnant », voulait plaire à son géniteur, mais le fait qu’il a si facilement accédé à la célébrité a creusé un fossé entre eux.
« C’est l’intellectuel qui a essayé d’être écrivain sans beaucoup de succès. Il écrira dans son journal intime : “Le succès de mon fils me tue”. Renaud a raconté ça plein de fois », a déclaré Éric Jean-Jean au sujet du père de Renaud.
En 2016, Renaud avait fait des confidences sur sa relation avec son père. Il avait alors raconté avoir beaucoup de regrets. Il a dit se sentir coupable de son tourment, car à cause de lui, ce dernier a développé un complexe vis-à-vis de son fils. Un fils qui devait l’aduler et l’aimer en toute circonstance.
« Je lui ai coupé les ailes, j’ai pris toute la lumière pour moi seul, je l’ai condamné à se taire, à rester dans l’ombre », a déclaré le chanteur.
Des secrets que le chanteur a découverts sur le tard
Contrairement à son père, la mère de Renaud a toujours été fière de lui. Elle l’a soutenu et aimé surtout lorsqu’il en avait le plus besoin. Malheureusement, cette dernière lui a aussi caché un lourd secret qu’il n’a découvert qu’à l’âge de 12 ans.
En fait, sa sœur aînée, Christine, qu’il croyait être née de sa mère, n’était en réalité que sa demi-sœur. La nouvelle n’a rien changé à ses sentiments envers son aînée. Toujours est-il que cela l’a amené à se poser des questions.
« Quoi, notre père aurait donc connu et aimé une autre femme avant notre mère ? », écrit-il dans son livre.
Le chanteur apprendra plus tard toute la vérité. Qu’avant de rencontrer sa mère, son père a été avec une autre femme. Et que, de cette aventure est née Christine. Si Renaud aurait aimé rencontrer la femme dont son père est tombé amoureux, il n’a jamais pu le faire. Cette dernière est décédée bien des années avant qu’il ne vienne au monde.
Elle est morte en 1944, en Normandie. Renaud a aussi appris un autre secret après cela. Il a découvert que sa sœur Christine avait un frère et une sœur : Nicolas et Catherine. Le premier est décédé en 1944, en même temps que sa mère. Le second a rendu l’âme deux ans plus tôt. Soit en 1939.
