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Sans expérience ni diplôme, s’insérer dans le monde du travail peut vite devenir un parcours du combattant. Or, tous les jeunes ne peuvent pas compter sur une famille qui les soutient au plan financier. Alors comment garder la tête hors de l’eau ? Selon leurs besoins et leurs projets, les 16 – 25 ans peuvent obtenir différentes aides. Avec souvent, un suivi renforcé à la clé. On fait le point !
Le RSA Jeune actif
Depuis 2010, ce revenu minimum s’adresse aux personnes sans ressource de 18 à 25 ans. Cela dit, il existe des conditions bien précises.
- Cette aide concerne les jeunes de nationalité français ou étrangers, résidant en France de façon régulière depuis au moins 5 ans (avec un titre de séjour valide).
- Pour avoir droit au RSA jeune actif, il faut justifier de 2 ans de travail (en continu ou pas) soit 2 314 heures travaillées auparavant. Seule exception : les jeunes isolés avec un enfant à charge ou les futures mères enceintes.
- Afin d’obtenir cette aide, il faut se tourner vers la CAF ou la CAMSA. Au moment de la demande, il faut prouver les précédents emplois (fiche paie, contrats de travail…)
Le montant maximum de ce revenu est de 635,71 euros.
Les aides au logement
Ces prestations peuvent concerner les familles, les travailleurs, les seniors et les jeunes (étudiants et apprentis inclus). Elle s’adresse à tout le monde. De ce fait, les moins de 25 ans peuvent tout à fait percevoir l’un des coups de pouce ci-dessous :
- l’aide personnalisé au logement (APL) pour la location d’un bien conventionné
- l’aide de logement familiale (ALF) concerne les jeunes avec un ou plusieurs enfants à charge au sein du foyer.
- l’aide au logement sociale (ALS) s’applique à tous les autres cas.
Le montant accordé dépend des revenus et des plafonds de ressources en vigueur. Ces aides ne concernent pas les jeunes qui paient un loyer à un propriétaire qui a un lien de parenté avec eux.
France Travail et les jeunes
Comme tous les autres publics, les moins de 26 ans ont aussi droit à des allocations chômage s’ils perdent leur emploi. Mais ils ne bénéficient pas de conditions plus souples que les autres bénéficiaires. Pour rappel, voici les critères à respecter afin d’obtenir une indemnisation de France Travail.
- Avoir perdu son poste après un licenciement, une rupture conventionnelle ou la fin d’un CDD.
- Avoir démissionné pour des motifs jugés légitimes par France Travail. Ainsi, un jeune qui démissionne pour suivre sa famille ou son conjoint (en cas de mutation d’un proche). Cela dit, s’il a démissionné de son propre chef, il n’aura pas droit aux allocations chômage.
- Avoir travaillé au moins 6 mois (ou 910 heures) au cours des 24 mois précédant son inscription.
Sachez que France Travail propose aussi d’autres coups de pouce intéressants pour démarrer dans la vie active :
- Une aide à la mobilité (pour vous déplacer lors de votre recherche d’emploi)
- Une aide ponctuelle à la recherche d’emploi : elle ne concerne que les jeunes inscrits chez France Travail ou à la Mission locale, qui ont un revenu inférieur à 300 euros par mois (allocations et salaires cumulés).
À savoir : jusqu’en 2019, les étudiants boursiers pouvaient compter sur l’ARPE, le temps de trouver leur tout premier emploi. Mais cette aide n’existe plus de nos jours. Le montant variait entre 100 et 555 euros, et venait se substituer à la bourse du CROUS, pour 4 mois maximum.
En cas de grosses difficultés à s’insérer sur le marché du travail, les 16-26 ans au chômage peuvent aussi bénéficier de l’Accompagne intensif jeune (AIJ). Ce suivi individuel ou collectif peut durer 3 à 6 mois.
Le contrat d’engagement
Depuis 2022, ce dispositif remplace la garantie jeune. Mais le principe reste similaire. Le CEJ s’adresse aux 16-25 ans, n’ayant ni emploi ni formation. Pour les personnes en situation de handicap, la limite d’âge va jusqu’à 29 ans. Cette aide suppose un suivi personnalisé avec 15 à 20 heures d’activité par semaine pour trouver sa voie. Les bénéficiaires, à condition d’honorer ces rendez-vous, ont le droit à :
- 552,29 euros par mois pour les majeurs
- L’allocation se limite à 220,92 euros par mois pour les mineurs.
Le contrat d’initiative emploie jeune
Il s’agit d’un contrat aidé, qui propose d’aider les entreprises employant des jeunes de moins de 26 ans. La limite d’âge grimpe à 30 ans pour les personnes handicapées. L’employeur peut obtenir un financement à hauteur de 47 % du Smic. Le CIE jeune suppose ;
- Un encadrement en entreprise avec un tuteur
- La mise en place d’une formation pour le jeune recruté.
Avant l’embauche, l’entreprise doit prendre contact avec l’organisme (France Travail, Mission locale…) qui accompagne le candidat.
Des financements pour le permis de conduire
Beaucoup de jeunes ont besoin de passer cet examen pour gagner leur autonomie. Entre 16 et 25 ans, ils peuvent prétendre au permis à 1 euro par jour. Dans certains cas, les collectivités locales peuvent aussi accorder des coups de pouce (régions, départements…).
Si le permis de conduire s’avère nécessairement en vue de l’insertion professionnelle, France travail propose également de le financer pour les chômeurs, à hauteur de 1 200 euros. Enfin, depuis 5 ans, les jeunes apprentis ayant entre 18 et 25 peuvent aussi obtenir une aide de 500 euros pour les frais d’autoécole, grâce à leurs centres de formation.
Le fonds d’aide aux jeunes (FAJ)
Géré par le département, ce dispositif n’a rien d’un droit qui concerne tout le monde. Le montant de ce coup de pouce varie entre 45 et 455 euros selon les cas. Il ne s’agit pas d’un revenu mensuel, mais d’une aide ponctuelle qui ne peut excéder 1000 euros par an. Elle s’adresse aux jeunes en grandes difficultés et peut servir à :
- Acheter des denrées alimentaires et produits d’hygiène
- Accéder à un logement
- Couvrir des frais de formation
- Obtenir des soins médicaux
- Résoudre un problème de mobilité.
Pour en bénéficier, il faut s’adresser aux Missions locales, aux CCAS ou aux foyers de jeunes travailleurs. Il y a également des conditions strictes pour les collectivités accordent ce coup de pouce :
- Ne pas toucher l’AAH, le RSA ou RSA jeune
- Avoir des ressources limitées, voire des dettes
Les demandes sont étudiées et validées au cas par cas.