Le scandale a éclaté il y a maintenant des années. Coline Berry-Rojtman accuse son père de l’avoir agressée sexuellement et violée dans son enfance. Ces faits auraient donc été commis par l’acteur Richard Berry. Avec la complicité de sa compagne de l’époque, Jeane Manson. Or, la plainte de la jeune femme a été classée sans suite en 2022. Néanmoins, tout au long de cette procédure, elle a pu compter sur le soutien de sa cousine, Marilou Berry.
La fille de Josiane Balasko a toujours cru à la version de Coline Berry-Rojtman. Et elle n’est pas la seule ! Récemment, le directeur de casting Stéphane Gaillard a déjà pris la parole. Annonçant qu’il se retirait du jury d’un festival de courts métrages. Et pour cause : Richard Berry parraine l’évènement. Le 7 mai 2024, Marilou Berry a fait le déplacement pour assister à l’audience de sa cousine. En effet, sa plainte n’ayant pas abouti à une condamnation, elle doit maintenant rendre des comptes. Car Jeane Manson l’accuse de diffamation.
Marilou Berry, écœurée par la justice
À une époque où les scandales MeToo font soi-disant frissonner tout le monde, les victimes n’ont pas toujours la vie facile dans les tribunaux. Leur parole est souvent remise en question par les magistrats. On accueille leur témoignage avec suspicion. Et en cas de relaxe, celles qui ont lancé des poursuites peuvent le payer cher. Avec des procès pour diffamation. C’est exactement ce qui arrive à Coline Berry-Rojtman. Une situation qui révolte Marilou Berry. Mais avant d’aller plus loin, voici un petit rappel des faits :
À lire Coline Berry, relaxée en appel : « Le droit, à l’endroit »
- En janvier 2021, Coline Berry-Rojtman dépose plainte contre son père pour agressions sexuelles et viols sur mineur.
- Jeane Manson attaque la jeune femme pour diffamation. Ce qui débouche sur une condamnation de cette dernière au Tribunal d’Aurillac. Avec :
- 2 000 euros d’amende
- 20 000 euros de dommages et intérêts
- 5 000 euros de frais de justice
- La Cour d’Appel de Riom confirme cette décision en 2022, en ajoutant 5 000 euros de dommages et intérêts à payer, dans la condamnation de Coline Berry-Rojtman.
- La Cour de cassation casse ce jugement le 5 décembre 2023.
- Un nouveau procès a donc eu lieu ce 7 mai 2024, à la Cour d’Appel de Lyon.
Présente sur place, la comédienne a pris la parole sur Instagram, au lendemain de l’audience. Marilou Berry se dit admirative de sa cousine. Mais elle dénonce aussi le traitement que la justice a réservé à Coline Berry-Rojtman.
« Presque douze heures de procès… Quelle force tu as, Coline Berry-Rojtman, de vivre cet enfer pour la 3ᵉ fois ! On devrait tous aller voir comment se passe la justice ! Hier, j’ai entendu des choses que je ne pensais plus possibles aujourd’hui. La justice ne protège pas les victimes. Elle les noie. À la main, patiemment, jusqu’au moment où tu penses crever. La justice, c’est Jack Nicholson dans Shining. À la fin, les victimes sont sauvées… Mais à quel prix ? », écrit la fille de Josiane Balasko en story.
Il y a encore quelques heures, elle était auprès de Coline Berry-Rojtman. Pour l’aider à vivre ce moment éprouvant et lui assurer son soutien. Révoltée, Marilou Berry a cependant remercié l’avocat de sa cousine.
« 2 h du matin, au bar du Sofitel. Des heures de boue déversées sur Coline. Et 40 minutes de plaidoirie de Me Klugman, qui redonnent un peu d’espoir. Verdict le 17 juillet. », conclut l’actrice en postant une photo. Sur ce cliché, on reconnaît la comédienne Vahina Giocante. Mais aussi Arnaud Gallais, activiste pour les droits de l’enfant. Tous deux étaient venus témoigner en faveur de Coline Berry-Rojtman.
De son côté, l’avocat qui défend la fille de Richard Berry a été clair sur ses objectifs.
« Tout ce qu’on demande, c’est que Coline Berry puisse bénéficier de la protection conférée aux victimes d’abus sexuels poursuivis en diffamation publique. Cette protection est consacrée par la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme et par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme. Rien ne tient la route dans la condamnation de Coline Berry-Rojtman pour diffamation. À part la volonté furieuse de Jeane Manson et de Richard Berry, l’instigateur de cette procédure, d’écraser la parole de ma cliente. » a-t-il expliqué aux journalistes après l’audience.