France Travail révèle un recul des embauches en 2024

Mercredi 24 avril, l'organisme France Travail (ex Pôle emploi) a sorti sa nouvelle enquête sur besoins en main-d'œuvre sur l'année 2024. Avec du bon et du moins bon.

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Dans une France marquée par le déficit, le gouvernement multiplie les annonces et les nouvelles mesures. Avec un objectif : réduire les dépenses publiques. Pour Bruno Le Maire, cela passe par la remise en question de certaines aides sociales. Et comme Gabriel Attal l’a souvent rappelé : tout faire pour remettre les chômeurs dans l’emploi. Cela passe par une nouvelle réforme, pour réduire la durée d’indemnisation de l’assurance-chômage. Mais par un accompagnement sans emploi, via France Travail.

L’organisme, qui remplace Pôle emploi, accompagne les chômeurs indemnisés. Mais aussi les bénéficiaires du RSA. En leur proposant des offres d’emploi, mais aussi des formations ou des activités en entreprises. Néanmoins, France Travail ne se limite pas à la prise en charge des publics. L’agence recueille aussi des données auprès des entreprises. Afin de pouvoir éclairer tout le monde sur les évolutions du marché de l’emploi. Et son enquête sur les besoins en main-d’œuvre pour l’année 2024 vient tout juste de sortir. On fait le point !

France Travail annonce une baisse du nombre d’embauches

Avant toute chose, remplaçons un peu le contexte. Au premier trimestre 2024, on comptait 3,028 millions de chômeurs inscrits en catégorie A. Ce chiffre exclut celles et ceux qui n’ont pas le droit aux allocations chômage, et ne peuvent compter que sur le RSA. En parallèle, à la fin de l’année 2023, on dénombrait moins de 350 000 emplois vacants. Si des embauches sont en cours, elles ne permettront pas à tout le monde de s’insérer. Et France Travail prévoit d’ailleurs un ralentissement des recrutements dans les prochains mois. Avec 2 782 000 projets de recrutements en 2024. Soit une baisse de 8,5 % par rapport à l’an dernier.

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Bien sûr, certains secteurs sont plus touchés que d’autres par ce fléchissement. Citons ainsi :

  • La construction (avec une baisse de 18,3 %)
  • -16,4 % d’embauches prévues dans le transport et le transposage.
  • Et le commerce de gros, affiche 15,8 % de recrutements en moins comparé à l’année 2023.

Heureusement, France Travail souligne aussi que d’autres activités se portent mieux. Notamment le secteur de l’assurance. Qui devrait augmenter ses embauches à hauteur de 6,4 %.

Les segments les plus porteurs…

Précisons que parmi les projets de recrutements, 61 % concernent des emplois durables. Ce qui recouvre des CDI, mais aussi des contrats de plus de 6 mois (CDD, apprentissages, contrats pro…). Mais alors, quels métiers faut-il viser pour maximiser ses chances ? D’après France Travail, plusieurs métiers sont en tension. Ce qui signifie qu’ils peinent à trouver des candidats qualifiés :

  • Les carrossiers automobiles
  • Les couvreurs / couvreurs zingueurs
  • Les ouvriers qualifiés en conduite d’équipements d’usinage
  • Les ouvriers qualifiés en travaux de façade (pour l’isolation et l’étanchéité des logements)
  • Les employés et commerciaux des banques
  • Les aides à domicile et les auxiliaires de vie
  • Les pharmaciens
  • Les métiers liés à la médecine
  • Les soudeurs
  • Les ouvriers qualifiés en chaudronnerie

L’agence met aussi d’autres emplois en évidence comme :

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  • Les métiers de la restauration et du service dans les cafés
  • Les viticulteurs et arboriculteurs
  • Les agents d’entretien
  • Les employés libre-service (en grande surface).

D’après France Travail, les employeurs savent ce qui cause une pénurie de candidats dans ces secteurs :

  • Le nombre insuffisant de candidats (cité par 85 % des entreprises)
  • Le manque de candidats ayant les qualifications requises (76 %)
  • Les conditions de travail (36 %)

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