Interview : Anaïd B (The Voice 10) raconte sa double culture en musique : « Au fil de mes écrits »

Révélée en 2021 sur TF1, Anaïd B se produit sur scène en ce moment, avec son univers musical inimitable…

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Alors qu’elle se préparait à donner un concert, Anaïd B, révélée dans la saison 10 de The Voice, a accepté de répondre à nos questions. L’occasion pour cette jeune artiste franco-arménienne de revenir sur sa double culture. Mais aussi son parcours, de la passion à la scène. En passant par les influences que l’on retrouve dans ses paroles et son univers musical. On fait le point !

Anaïd B, comment vous présenter ?

Anaïd B : J’ai 28 ans. Je suis auteur-interprète depuis huit ans. On a pu me découvrir dans The Voice en 2021. J’y ai interprété un chant en arménien et en français. J’étais accompagnée par mon père et mon frère sur le plateau de The Voice. Et les 4 fauteuils se sont retournés. C’était une très belle façon de commencer cette émission. J’ai pu mettre en avant mon biculturalisme et faire connaître la langue et la culture arménienne.

Anaïd. B
Anaïd. B dans The Voice – Crédits Photos : © Iguericolas

Comment avez-vous vécu votre passage dans The Voice ?

Anaïd B : L’Arménie, en plus à ce moment-là, était dans une période de guerre. En France, on ne parlait pas beaucoup de ce qui se passait en dehors de nos frontières. Et je me sentais prête à faire ce concours. Justement avec cette portée et ce message fort. J’ai été très heureuse de voir que la chaîne TF1 accepte mon projet. Parce que ce n’est pas commun de mettre en avant une famille. Et de dire, je veux des instruments traditionnels. Et dire ‘je ne veux pas être l’orchestre (toutefois très talentueux) de The Voice’. Mais pour cette première épreuve, j’avais un projet.

Cette étape a été une victoire, même si après mon aventure ne s’est pas poursuivie jusqu’au bout. Mais cette première étape, pour la communauté arménienne, et pour le monde entier, a eu une portée très large. Et quelle fierté de voir que le public a compris le message et s’est intéressé à l’Arménie, à la culture arménienne. Suite à ça, j’ai donné beaucoup d’interviews en Arméniens. Là-bas, les gens adorent The Voice. Ils sont francophones, francophiles.

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Pouvez-vous nous dire ce que l’émission vous a apporté ?

Anaïd B : J’ai continué l’aventure The Voice, durant plusieurs étapes, jusqu’en milieu de programme. Et c’est vrai que ça nous a ouvert beaucoup de portes. Un beau tremplin. Parce que jusqu’à maintenant, je donne beaucoup de concerts, et de belles collaborations. Les gens m’ont vu à la télé, et c’est un gage de crédibilité d’avoir fait cette émission. Je venais juste de sortir mon album pendant l’émission. Donc finalement tout s’est bien déroulé : j’ai fini The Voice, et j’ai pu présenter mes écrits et mes compositions au public.

L’accueil a été formidable. C’est vrai que ce n’est pas un exercice facile de se mettre à nu devant beaucoup de monde. En plus, on était pendant la covid, Donc les sélections se sont faites à distance. Il y a eu 5 présélections. Avant de passer à la télé. On n’est jamais sûr de rien finalement. Mais les équipes ont été formidables. Ils ont réussi à nous mettre à l’aise. 

Anaïd.B, vous avez été bien entourée durant ce parcours ?

Anaïd. B : Moi, je dis toujours que les coachs vocaux qui nous suivent font un travail dans l’ombre qu’on ne voit pas à la télé. Eux, ils nous ont vraiment suivis, et jusqu’à maintenant, je garde encore des contacts avec les coachs de The Voice. Après, ce sont les aléas de la télévision, c’est aussi un jeu. C’est qu’à tout moment ça peut s’arrêter. Et on passe de la lumière à l’ombre. D’ailleurs, on était suivi par un psy. Il faut avoir l’aplomb et être armé. Je connais des gens qui étaient dans d’autres équipes et qui ont mis du temps à relever la tête. 

Vous avez bien vécu la suite de votre carrière après ce télé-crochet ?

Anaïd. B : On retrouve notre vie d’avant. Après The Voice, l’émission se poursuit… À nous de faire notre chemin, avec le petit coup de pouce donné par l’émission. Il faut recommencer à travailler. À conquérir le public. Après The Voice, je n’ai pas été contacté par des maisons de production. Mais j’ai eu un bel impact sur le public. Finalement, je suis toujours en autoproduction. Mais je monte sur scène. Je suis contactée par des tourneurs.

Et on continue comme ça et je fais toujours ce que j’aime. Bien sûr, je ne dis pas non. Mais jusqu’à présent, je m’en sors pas trop mal. Alors on continue notre aventure. Là, on met en place toute l’année 2024… Et je suis contente parce qu’on me contacte. Souvent ce ne sont pas des Arméniens. Il y a un réel engagement. J’aimerais vous parler seulement de musique et de culture. Mais avec le contexte, ça m’oblige à porter la voix de la cause. Et le public y est sensible.

Anaïd. B, depuis quand savez-vous que vous voulez travailler en tant qu’artiste ?

Anaïd. B : On va dire que j’ai grandi dans une famille de musiciens et d’artistes. Ma maman a toujours eu des troupes de danse. Ma grand-mère s’occupait de la culture à Villefranche-sur-Saône. Elle organisait la fête de la musique, les festivals de théâtre. Donc c’est vrai que j’ai baigné dans cet univers-là. J’ai commencé à chanter à l’âge de 7 ans. Et on va dire que ma base artistique a été le violon. J’ai commencé à l’âge de 2 ans, à Lyon. Et j’ai grandi comme ça. Maman avait déjà compris que ma voix était un peu différente. J’avais une voix assez grave pour mon âge. J’ai commencé à prendre des cours de chant, à faire des concours. J’avais une prof qui m’a beaucoup aidé à ce niveau-là.

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Alors, tout a commencé très jeune…

Anaï. B : À dix ans, j’ai participé à l’émission Iapiap ! sur Canal J, pendant 1 mois, c’est ma première expérience télévisée… Et j’y ai pris goût. Et ça m’a vraiment donné cette impulsion de me dire qu’il fallait le lancer dans la musique. Le week-end ou après l’école, je prenais des cours, je préparais des auditions. Je commençais déjà à me dire que… Oui pourquoi, pas en faire plus tard mon métier. Je disais ‘je veux être chanteuse’. Mais j’ai continué ma scolarité. Mon papa a toujours eu des orchestres, des groupes de musique traditionnels, je voyais beaucoup de musiciens d’Arménie chez nous. Notre maison a toujours été ouverte à la musique. Et c’était tout naturel que je prenne cette voie-là. Et maintenant, je suis contente de pouvoir en faire mon métier.

Pouvez-vous nous présenter les instruments arméniens typiques, Anaïd B ? Notamment ceux de votre père et de votre frère, lors de votre premier passage dans The Voice ?

Anaïd. B : Mon papa jouait du doudouk. C’est l’ancêtre du hautbois C’est une anse double en roseau et un corps en abricotier. Et c’est l’instrument qui se rapporte le plus à la voix féminine. Quand on l’entend, ça peut se confondre avec une voix de femme. Mon frère faisait les percussions. Avec un instrument qui s’appelle le davoul (ou dhol). C’est une double peau, animale et/ou plastique.

Ensuite, on a le Târ, qui se joue en se plaçant sur le coude. Le Kemaentche, la Vielle, c’est un instrument qui se fixe sur le genou et que l’on joue en tournant en l’archet et l’anche. Le oud, que l’on retrouve d’ailleurs dans les musiques orientales et traditionnelles. Chez nous, tous les instruments se confondent et se donnent la réplique. On a aussi le qanoûn, c’est une grande cithare. Elle a un certain nombre de cordes qu’on pince avec les doigts et les ongles.

Comment travailler vous votre écriture ?

Anaïd B : L’écriture, c’est venu tout naturellement parce que j’écris depuis que je suis toute petite. avec des journées intimes. Sur le ressenti des journées, les états d’âme. J’ai grandi au fil de mes écrits. C’est à 16 ans que je suis devenue auteure, avec mes premières compositions. J’en ai d’ailleurs fait une chanson (Prête-moi ta plume) pour rendre hommage aux auteurs, aux poètes.

J’ai souvent commencé mes écrits par un poème que je transforme après en chanson. L’écriture a pansé mes blessures. Un moyen pour sécher mes larmes. J’écris sur ce qui se passe en Arménie. Et c’est pour ça que le public comprend ce que je peux vivre. J’écris en français, parce que je suis née en France et je suis fière de dire que je suis Franco-Arménienne. J’ai grandi avec Barbara, Aznavour, Moustaki. Et c’est cette écriture des poètes oubliés que je veux mettre en avant. Car l’écriture et la poésie permettent d’agir pour résoudre les tracas quotidiens. Un jour, on m’a dit que j’étais un Aznavour au féminin, parce que je portais des messages dans mes chansons… C’est très libérateur.

Ce message, selon vous, Anaïd B, est-ce une force ou un obstacle ?

Anaïd B : C’est aussi une prise de position, d’écrire sur des histoires qu’on n’entend pas tous les jours. C’est ce qui fait mon plus. Mais comme les artistes sont un peu fracassés, ça met plus de temps. Ça touche un certain public, on ne l’entend pas forcément en radio. Il faut se créer sa petite place. Mais Charles Aznavour ne s’est pas fait son nom en une année. Il a bataillé. donc, je me dis que j’ai encore un peu de temps. Et si je continue sur cette lancée, ça peut très bien se passer.

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Pouvez-vous nous parler de vos récentes collaborations avec d’autres artistes ?

Anaïd B : Je me nourris des autres. Faire son travail tout seul dans son coin, c’est bien. Mais il faut savoir se renouveler et être à l’écoute des autres. Par exemple, pendant les confinements, j’ai fait la connaissance du compositeur de JUL. Il est basé à Marseille (SRK Prods.) Avec qui j’ai sorti Me voici. On a travaillé à distance. Et on est devenu super amis. Lui, il a son univers et moi le mien. Et on a réussi à faire une composition unique. J’ai adoré travailler avec lui. Et normalement, on devrait encore faire d’autres compositions ensemble.

Souhaitez-vous nous présenter un.e artiste qui chantera à vos côtés dans peu de temps ?

Anaïd B : Ensuite, j’ai connu une compositrice arménienne de Belgique. Madame Nara Noïan. Une artiste complète (auteur, compositrice, interprète). Avec qui j’ai fait Couleur Grenade, une de mes chansons phares. Parce que j’ai tourné le clip en Arménie. Et quand je suis en concert, je le projette derrière moi. Pour embarquer le public en voyage. Nara, elle a été d’une part touchée par mes écrits, par ma voix. C’est vrai que depuis… Je suis un peu sa fille musicale. C’est un peu ma maman de la musique. Normalement cette année, on fera notre premier concert en duo, à Paris, à la péniche Anako. Au mois de septembre. Ça va être vraiment un moment unique, de conversation ensemble, à deux.

Vous intervenez aussi avec un collectif de danse ?

Anaïd B : De plus, j’ai été prise dans le sillon artistique d’un ensemble de ballet lyonnais, la compagnie Hallet Eghayan. C’est de la danse moderne, même contemporaine, atypique. Uniquement de la danse. On a fait connaissance lors d’un concert. Ils souhaitaient mettre un peu de voix a cappella sur leurs danses. Et donc cette année en octobre, on devrait faire une tournée en Arménie ensemble.

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Pour mettre ce spectacle en musique, vous avez fait une proposition unique…

Anaïd B : Ils m’ont laissé carte blanche pour interpréter les chansons que je souhaitais. Mais il fallait qu’elles soient anciennes, arméniennes, oubliées. Donc c’était quand même un exercice un peu difficile. Mais j’ai la chance d’avoir pu enregistrer ma grand-mère, parce qu’elle chantait beaucoup. Et j’ai retrouvé des enregistrements de sa voix. Avec les airs et les paroles dont elle se souvenait. Donc, on ne sait pas si ce sont les vrais airs ou les vraies paroles. J’interprèterai ces chants de ma grand-mère sur scène, aux côtés de ce ballet. Je trouve que c’est une belle façon de transmettre aussi ce que ma grand-mère a écouté. Et de remettre au goût du jour ces chants oubliés. Je serais remplie d’émotions et de fierté en interprétant ces chants en Arménie en octobre. Et surtout à l’occasion d’une tournée en France 2025…

Et bientôt, Anaïd B, vous aurez aussi du nouveau pour le public ?

Anaïd B : Fin avril et début mai, une nouvelle composition devrait sortir, Moi j’y crois, avec le musicien Charlie Glad. J’ai fait sa connaissance via mon ensemble musical, Nor Achough. C’est un artiste bourré de talent, violoniste hors pair. Il n’avait jamais composé pour une chanteuse avec une double culture. Il m’a écoutée, il a écouté mes messages. Et on a fait un morceau, vraiment, qui sort de l’ordinaire. Un morceau dansant. Je voulais quelque chose qui puisse être écouté en radio. Qui puisse être proposé à des producteurs. Certains attendent un morceau de ma part. On devrait tourner le clip début mai. Et j’ai hâte de le proposer ! 

Anaïd B, comment décririez-vous votre concert, Des mots et des notes d’ici et d’ailleurs  ?

Anaïd B : Ce qui intéressant lorsqu’on me demande un concert, c’est que j’en propose trois différents. Il y a ce spectacle Des mots et des notes d’ici et d’ailleurs. C’est un voyage musical entre la poésie, la projection, l’immersion totale en Arménie et en France aussi. C’est l’évolution de mon histoire, où j’emmène le public. Et petit à petit, on monte et on part ensemble en Arménie, avec mes écrits. Et des reprises de chants bilingues. C’est un tout nouveau concept mis en place pour que les Français redécouvrent leurs chansons dans une autre langue. Mais aussi pour que le public arménien puisse apprendre un peu le français. Et redécouvre sa chanson arménienne. Comme ça, le public comprend tout de suite de quoi on parle, la thématique… C’est un concert seul en scène. 

Anaïd. B
Anaïd. B en 2023 – Crédits Photos : Paty Tanielyan

Mais vous proposez aussi d’autres formats ?

Anaïd B : Ensuite, je propose un concert en deux parties. Avec d’abord, des Mots et des notes d’ici et d’ailleurs, et la seconde partie, avec mon groupe de musique traditionnelle. Là, voilà, pendant 1 heure et demie, on est totalement en immersion. Je change de costume. J’enfile ma tenue de chanteuse traditionnelle. Et on passe un moment unique.

Et la troisième proposition, c’est uniquement avec l’ensemble Nor Achough. Là, c’est seulement de la musique traditionnelle. Avec des chants de troubadours arméniens. Des chants traditionnels et sacrés. Et là, pareil, j’ai traduit des chants en français, pour que le public, lorsqu’il vient nous écouter, puisse comprendre de quoi on parle. 

Et concernant le concert du 9 mars à Villefranche-sur-Saône ?

Anaïd B : Donc le concert de ce samedi est centré sur la musique traditionnelle avec l’ensemble Nor Archoug. Au profit des enfants et des familles réfugiées de l’Artsakh. Parce que, c’est l’association culturelle et sociale arménienne de Villefranche qui organise ce concert, pour mettre en place sa troisième campagne humanitaire, du mois de mars. Je pars dans moins de 15 jours en Arménie. Tous les dons iront à la confection de colis alimentaires et d’hygiène pour les familles. De plus, on collabore avec l’orphelin Bethléem d’Erevan, des sœurs Mère Teresa. Et nous sommes aux côtés d’une clinique orthopédique. Qui crée des prothèses et des orthèses pour les militaires blessés de guerre. Et les enfants ayant de lourds handicaps. 

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Vous évoquez d’ailleurs les mots d’un résistant, récemment intronisé au Panthéon…

Anaïd B : Je présente le concert du 9 mars en lisant la lettre de Missak Manouchian à Mélinée. Sur une musique traditionnelle. Et on va continuer nos prières et nos chants populaires, au sein de cette belle église. La collégiale de Villefranche. 

Souhaitez-vous nous dire quelques mots, pour parler de la cause arménienne au public  ?

Anaïd B : Je suis issue de la quatrième génération de la diaspora arménienne. Venue en France, après le génocide de 1915. Les arméniens qui sont venus, apatrides, ont réussi à s’intégrer. Souvent sans faire de bruit. Ils ont trouvé un travail, ont adopté les valeurs et ont chéri ce pays. Tout en conservant leur culture et leurs traditions. Parce que c’est qu’ils avaient perdu. L’Arménie est un pays plusieurs fois millénaire. D’ailleurs, on le ressent dès lors qu’on y pose le pied. Ce que j’encourage tout le monde à faire. Pour comprendre l’atmosphère, les émotions qu’on peut ressentir avant même de quitter l’aéroport.

C’est aussi le premier pays à avoir adopté le christianisme, comme religion d’État. L’alphabet arménien est l’un des plus anciens. Créé par Mesrop Machtots, il date de 405 après J.C. Ce petit pays chrétien, enclavé. Un tout petit pays qui dérange. Entre la Turquie, l’Azerbaïdjan, l’Iran, la Géorgie. Il suscite les convoitises de ses voisins. La Turquie, par exemple, souhaite récréer son empire Ottoman, et n’a toujours pas reconnu le génocide de 1915. L’Azerbaïdjan a aussi des vues sur l’Arménie. Avec un blocus de l’Artsakh de 9 mois en 2021, après la guerre de 44 jours. Sans approvisionnement de vivre. Et la communauté internationale a gardé le silence.

Actuellement, Anaïd B, comment décririez-vous la situation sur place ?

Anaïd B : “Il y a eu comme une seconde épuration ethnique, avec le départ forcé de 120 000 habitants. C’est une guerre qui continue. Mais qui reste passée sous silence, avec les conflits en Ukraine et sur la bande de Gaza. Or à présent, c’est le territoire souverain de l’Arménie qui est menacé. Je ne sais pas quel pays pourrait s’en relever. Mais on essaye d’être aux côtés des familles. Je suis très heureuse de travailler avec SOS Chrétiens d’orient, et Solidarité Arménie. Et j’encourage les gens à s’intéresser un petit peu à ce pays-là.

Qui est tellement riche culturellement. Et qui n’aspire qu’à vivre en paix, sur ses terres ancestrales. Si tout le monde faisait un petit peu, ça ferait un grand peu. On a tous quelque chose à donner. Un artiste peut chanter pour raconter son histoire. Un journaliste peut faire un petit article pour interpeller les gens. Sur place, la population se contente de vraiment très peu. Je ne parle même pas d’aide financière.  Même juste de les écouter. D’être à leur chevet, d’échanger…

Alors, c’est ce qu’on met en place. Si on veut soutenir ce petit territoire, qui n’est pas si loin, à 4 h 30 d’avion… Il ne faut pas avoir peur d’y aller, car on s’y sent très bien. L’Arménie a toujours été un pays d’accueil. La population parle très bien anglais. Certains commencent à parler français. Parce qu’il y a des universités françaises là-bas. J’aimerais que les gens puissent mettre en avant ce qui se passe aussi hors de nos frontières. Et relativiser aussi ce qui se passe ici. Car en Arménie, la jeunesse se bat pour protéger son territoire. Je suis obligée d’en parler parce que c’est un réel engagement. Et la musique transpire de cet engagement-là”

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Les prochaines dates d’Anaïd B

  • Issy-les-Moulineaux, à l’Auditorium le 23 mai 2024.
  • À Bordeaux, pour les 100 ans de Charles Aznavour, le 25 mai 2024
  • À Arnouville, le 8 juin.
  • Le 28 juin pour un concert en Arménie.
  • En, tournée d’été en août 2024, avec des chants sacrés dans les églises de France, avec l’ensemble Nor Achough.
  • Le 20 septembre, sur la péniche Anako à Paris, avec Nara Noïan.
  • En octobre, pour une tournée en Arménie. 

“Pour la suite, je communique beaucoup sur les réseaux sociaux.”, conclut Anaïd. B. 

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