Afficher les titres Masquer les titres
Pour compenser la baisse du taux d’emploi des Français à l’approche de la retraite, la retraite progressive s’avère une bonne option. Cela dit, ce dispositif a aussi ses inconvénients. On fait le point dans cet article.
Qu’est-ce que la retraite progressive ?
Les débats sur la réforme des retraites et l’âge légal de départ ont soulevé une problématique d’envergure. À savoir, le taux d’emploi des seniors qui tombait à 56,9 % en 2022. L’une des options pour pallier ce problème de chômage est la prolongation de la durée de cotisation.
Sauf que cela n’aurait pas suffi, d’où l’autre option : le système de retraite progressive. En effet, avec ce dispositif, il est possible de travailler et toucher une partie de sa pension, en fin de carrière. Autrement dit, vous pouvez donc opter pour une activité à temps partiel.
À lire À partir de 2025, certains retraités pourront dire adieu à ces prélèvements !
Dans ce cas, une partie de votre pension, basée sur les cotisations déjà versées, complète votre salaire.
Régime de base ou complémentaire ?
Avec la retraite progressive, c’est la réduction du temps de travail qui détermine le montant de votre salaire. Vous pouvez, par exemple, choisir une activité à 70 % du temps de travail habituel. Ce qui vous permettra de toucher 30 % de votre pension en complément.
Notons que durant cette période de transition, vous continuez à cotiser. Vous pouvez même surcotiser pour améliorer le montant de votre pension. Dans ce cas, le prélèvement se fera sur la base d’un salaire complet.
Il convient de souligner que le système de la retraite progressive s’applique au régime de base et complémentaire. Cela dit, tous les travailleurs ne peuvent pas y accéder. En effet, chaque année, un décret définit les catégories concernées.
Les éligibles à la retraite progressive
Pour l’heure, on ne connaît pas encore la liste des éligibles à la retraite progressive en 2024. On peut néanmoins penser que, comme ces dernières années, elle sera élargie. À ce jour, ce dispositif concerne les salariés du régime général, salariés et exploitants agricoles, artisans, commerçants et les industriels.
Depuis peu, les professions libérales, les régimes spéciaux et fonctionnaires ont complété la liste. Pour bénéficier de la retraite progressive, il faut la demander entre l’âge de 60 et 62 ans. Soit avant l’âge minimum légal de départ. L’activité à maintenir doit correspondre à 40 à 80 % d’un temps complet.
Vous ne devez cependant pas dépasser les 35 heures. Quant aux heures supplémentaires, elles ne doivent pas dépasser 10 % du temps de travail. En outre, vous devez justifier de 150 trimestres cotisés, peu importe votre régime.
Ses avantages et ses inconvénients
L’avantage avec la retraite progressive est qu’elle permet une transition plus douce du statut d’actif à celui de retraité. Et ce, bien que les situations diffèrent les unes des autres. Ce système peut aussi augmenter le montant final de votre pension grâce aux trimestres acquis durant la transition.
À lire Revalorisation des retraites : faites-vous partie des seniors concernés ?
Il peut aussi adapter vos capacités physiques avec les besoins de l’entreprise. Toutefois, l’employeur peut s’opposer à ce système si le temps partiel ne convient pas au fonctionnement de l’entreprise. La retraite progressive offre une transition plus douce certes, mais elle diminue vos revenus durant cette période.
En outre, vos 25 meilleures années, utilisées pour calculer le taux plein, peuvent intégrer cette période. Ce qui peut réduire le montant total de votre pension. Il y a par ailleurs la question des heures supplémentaires évoquée précédemment.