« Il a cru que j’étais débile » : François Berléand se confie sur les troubles psychiatriques qui ont marqué son enfance

Dans sa jeunesse, François Berléand a souffert de troubles psychiatriques. L’acteur révèle avoir perdu 7 années de sa vie à cause de cela.

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L’enfance de François Berléand était marquée par des troubles psychiatriques. En effet, une certaine croyance l’avait convaincu qu’il était un enfant différent. Il en parle davantage au cours d’une interview avec Le Journal du dimanche. On fait le point sur ses confidences dans cet article.

Un challenge de taille pour cette année

François Berléand est une légende dans le monde du cinéma et du théâtre français. Il a marqué ses rôles avec son jeu d’acteur incomparable. Cette année, il se concentre un peu plus sur le théâtre avec deux différents rôles qu’il va jouer parfois le même jour.

En effet, jusqu’au 7 avril, l’acteur devra assurer deux représentations. D’abord, il y a son rôle dans Freud et la femme de chambre, une pièce présentée au théâtre Montparnasse. Ensuite, il devra aussi jouer dans Poiret Serrault, extraits extras dans le même théâtre.

Récemment, François Berléand a donné son avis sur l’affaire Depardieu. Celui qui a décidé de rester neutre avait expliqué la raison de cette position en évoquant les enfants de l’artiste. Il porterait en effet beaucoup de respect et d’affection pour Julie et Guillaume.

Cependant, au cours d’une interview auprès du Journal du dimanche, l’acteur a laissé le sujet de côté pour parler d’un autre qui le concerne. Ainsi, il a accepté de se livrer à propos des troubles psychiatriques qui l’avaient autrefois tourmenté.

François Berléand
François Berléand au Festival de Cannes le 15 mai 2011 – Crédits photos : Getty Images

Les troubles psychiatriques de François Berléand

Dans ses confidences, François Berléand a commencé par parler de son rapport à la psychanalyse quand il avait 40 ans. Pour information, à l’époque, il traversait une période difficile après la perte de deux de ses amis.

Avant cela, il avait déjà eu des rendez-vous avec un psychologue. Il en avait parlé dans Le fils de l’homme invisible, où le comédien raconte avoir cru qu’il était l’homme invisible.

« Mes parents m’ont emmené voir un pédopsychiatre (…) Les choses se sont corsées : il a cru que j’étais un peu débile. Lorsque, après ça, j’ai passé des tests de QI, j’étais largement au-dessus de la moyenne, mais le mal était fait : j’étais persuadé d’être différent », avait-il expliqué.

Malheureusement pour François Berléand, cette expérience n’était que le début. En effet, quand il était au collège, il était persuadé qu’il était atteint de trisomie 21. Cette croyance, a priori erronée, ferait suite à une insulte qu’il a reçue.

« J’avais perdu sept ans de ma vie »

Dans les colonnes du Journal du dimanche, François Berléand a été très franc. L’acteur a raconté que dans sa nouvelle école, on l’aurait traité de « mongolien ». L’adolescent y a cru, car un ami de son père lui a dit qu’il avait :

« Un type un peu asiatique. »

L’homme aux origines russes n’avait en réalité pas su faire la différence entre Mongol et mongolien. Il a donc cru qu’il était trisomique. Mais en plus de cela, il était également persuadé que ses parents lui cachaient la réalité.

Lorsqu’il se regardait dans la glace, il a vu qu’il n’avait pas les traits d’une personne atteinte de trisomie 21. Il s’était alors imaginé que ses parents avaient :

« Remplacé toutes les glaces qui pouvaient refléter la réalité. »

François Berléand
François Berléand posant pour une séance de photos à Paris, France, le 1er décembre 2021 – Crédits photos : Getty Images

D’ailleurs, François Berléand pensait que ces derniers ont payé leurs amis pour qu’ils gardent le silence…

« Je m’étais créé mon Truman Show », a-t-il résumé au Journal du dimanche.

Finalement, c’est après un petit incident avec son camarade de classe qu’il réalise que ses croyances étaient fausses. Ce jour-là, à l’infirmerie, le jeune François Berléand a pu rencontrer un psychologue qui l’a aidé à comprendre la réalité.

« Je me suis rendu compte que je voyais toujours le même reflet dans les glaces. Une fois revenu dans la voiture, je me suis mis à pleurer. J’avais perdu sept ans de ma vie », a-t-il confié.

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