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Dans l’actualité récente comme en Histoire, la condition des femmes reste un sujet qui passionne le grand public. Et pour cause : elles représentent plus de la moitié de la population. Et la liste des traditions révolues et des usages barbares infligées à la gent féminine semble infinie. En pleine affaire Depardieu, le milieu du cinéma se clive comme jamais, en dénonçant un féminisme aux airs de chasse aux sorcières. Pourtant, c’est bien la voix de celles qu’on a voulu oublier qu’Arnaud des Pallières a décidé de porter. Servie par des comédiennes reconnues, l’intrigue explore l’univers sombre et carcéral d’un asile pour femmes de la Salpêtrière, au XIXᵉ siècle. On fait le point sur le film Captives, qui sortira le 24 janvier prochain !
Captives décrit une page méconnue de l’Histoire…
De nos jours, la prise en charge des personnes souffrant de troubles psychiatriques demeure encore imparfaite. Manque de moyen, suivi incomplet… Certains vont jusqu’à désigner ce domaine comme le parent pauvre de la médecine en France. Or, par le passé, le sort des patients n’avait rien d’enviable non plus. Et c’est dans ce décor oppressant que se déroule Captives. On y suit le parcours de Fanni (Mélanie Thierry), en 1894. La jeune femme décide de se faire interner à l’Hôpital de la Salpêtrière. Avec un objectif : découvrir la vérité sur sa mère, enfermée des années auparavant.
Alors qu’elle découvre les conditions de vie très rudes de l’établissement, l’héroïne apprend à connaître les autres pensionnaires. Mais aussi celles qui règnent en maître sur les lieux. Au casting, on retrouve Josiane Balasko, Carole Bouquet ou encore Marina Foïs. Captives revient également sur une triste coutume : le bal des folles. L’événement, conçu pour amuser les notables du tout Paris à l’époque, devient dans ce film, le dernier espoir de Fanni.
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Une thématique qui émerge de plus en plus
La lutte pour l’égalité des droits entre femmes et hommes reste à l’ordre du jour en 2024. Mais à mesure que les années passent et que le débat public se saisit du sujet, on découvre aussi de vieilles affaires. Déjà évoqué dans Le Bal des folles en 2019, grâce à Victoria Mas, le sort des patientes dans les asiles d’autrefois à de quoi faire frisonner n’importe qui. Malades ou simplement considérées comme hystériques, beaucoup ont fini par être enfermées sans motif valable ni traitement adapté. Le drame qui se joue dans Captives, questionne aussi la place accordée aux femmes et l’image des pensionnaires « aliénées » dans l’imaginaire collectif, il y a plus d’un siècle. Déjà diffusé en avant-première en septembre 2023, au Festival de Deauville, le long-métrage a déjà fait parler de lui. Pour le découvrir, il faudra se rendre dans votre cinéma favori, dès le 24 janvier 2024.