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800 000 personnes devraient bénéficier de cette aide qui n’attend plus que l’approbation du Sénat. Si ce dernier l’approuve, les familles monoparentales pourraient toucher jusqu’à 200 euros par foyer. On vous explique tout à travers cet article.
Une réclamation des députés socialistes
Les députés socialistes et apparentés ont déposé cette semaine un amendement. Dans ce dernier, ils réclament une allocation exceptionnelle de fin d’année pour les familles monoparentales.
« La septième puissance mondiale ne peut laisser ces familles monoparentales – essentiellement des femmes (82 %) – au bord du chemin », disent-ils dans le texte.
Ils appuient leur argument en mettant en avant des chiffres de l’Insee. Chiffres selon lesquels 4 enfants sur 10 élevés dans une famille monoparentale vivent sous le seuil de pauvreté.
Un accord du gouvernement
Ce mercredi 8 novembre, l’amendement socialiste a obtenu gain de cause. En effet, l’Assemblée nationale a voté pour ce dernier. Par ailleurs, le gouvernement aurait donné son accord aux députés socialistes la veille.
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Ce texte entre dans le cadre du projet de loi de finances « de fin de gestion ». Il propose de majorer la prime de Noël pour les familles monoparentales. Le Sénat devra encore examiner cet amendement avant qu’il prenne effet.
Si ce dernier l’approuve, le versement de l’aide devrait avoir lieu en décembre. Vraisemblablement avant les fêtes.
« Elle est versée le plutôt possible, idéalement au mois de décembre 2023, automatiquement et sans démarche », indique l’amendement.
Familles monoparentales : une aide de 115 euros
Le versement de l’aide se fera sous conditions de ressources. 600 000 familles monoparentales devraient donc percevoir cette aide exceptionnelle. Le montant de cette aide dégressive devait se situer entre 115 et 200 euros.
Elle vient compléter la prime de Noël dont le montant de base s’élève à 152 euros. À en croire les députés, cette aide coûterait à l’État 97 millions d’euros. Ce qui équivaut à environ 0,025 % de ses dépenses en 2024.
Cela étant, l’accord du gouvernement n’est pas sans contrepartie. En effet, il lui a permis de s’assurer l’abstention des socialistes sur le projet de loi de fin de gestion. Ce qui lui évite un 17e recours au 49.3 pour faire passer ce projet de loi.
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L’explosion du nombre de familles monoparentales
Entre 1990 et 2018, le nombre de familles monoparentales aurait progressé de 98 % selon le Hcfea. Il s’agit principalement des familles avec un enfant de moins de 18 ans. Pourtant, l’ensemble de ces familles n’aurait augmenté que de 4 % durant cette période.
En 2022, la France en comptait plus de 2 millions avec au moins un enfant mineur. En d’autres mots, ces familles ont augmenté de près d’un million depuis 1990. L’explosion du nombre des familles monoparentales vient aussi avec celle de leur pauvreté.
Les enfants mineurs vivant dans une famille monoparentale sont plus pauvres que ceux dans d’autres configurations familiales. Soit 40,5 % contre 20,7 %. C’est, selon le Hcfea, parce que l’adulte au sein de ces familles est souvent sans emploi.
Sinon, il se trouve dans la catégorie socioprofessionnelle des employés. Il s’agit des profils les plus exposés à la pauvreté. Le Hcfea révèle aussi une énorme différence entre le niveau de vie moyen des mères isolées et des pères isolés. Ainsi, la différence est de 20 %.
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