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Si beaucoup de Français se tournent vers le vélo, le train ou le bus, la voiture reste indispensable dans l’hexagone. Malheureusement, ces deux dernières années, les tarifs des carburants affichés dans les stations-service ne cessent de grimper. Un véritable casse-tête pour beaucoup d’automobilistes, qui n’ont pas d’autres choix que de payer ou de renoncer à certains déplacements. Rien qu’entre le mois d’août et le mois de septembre 2023, les prix constatés ont bondi d’environ 11 centimes. Or, la tendance ne semble pas à la baisse des tarifs… On fait le point !
La valse des prix des carburants se poursuit
Depuis le début de l’année 2022, les conducteurs doivent composer avec des tarifs qui ne cessent d’augmenter et de diminuer. Malheureusement, en juillet dernier, l’évolution des tarifs des carburants a de nouveau amorcé une courbe ascendante. Pour le constater, il suffit de consulter les données publiées par le Ministère de la Transition énergétique :
- Le Sans-plomb 95, passe à 1,9570 euro en septembre, contre 1,99331 euro fin août.
- Le Sans-plomb 95-E10, a connu une hausse de 1,9171 euro à 1,9265 euro sur la même période.
- Le Sans-plomb 98 grimpe de 1,9844 à 1,9990 euro.
- Enfin le gazole a vu son tarif passer de 1,8240 euro à 1,8587 euro en quelques jours.
De fortes augmentations
Entre le 7 juillet et le 4 septembre 2023, l’évolution des prix des carburants a pu choquer de nombreux automobilistes. En effet, voici les hausses constatées à la pompe :
- Le prix au litre du gazole a augmenté de 19 centimes.
- Celui du Sans-plomb 95 a pris 14 centimes.
- Le tarif du Sans-plomb 95 E-10 a grimpé de 13 centimes par litre.
- Enfin, le prix du Sans-plomb 98 coûte 12 centimes de plus au litre, qu’en juillet dernier.
Et lorsqu’on compare le tarif des carburants par rapport à l’année dernière, on obtient des chiffres encore plus critiques ! Ainsi :
- Le gazole coûte 0,786 centime de plus par litre.
- Le SP95 a pris 33,84 centimes
- Le SP95 E10 a grimpé de 38,4 centimes
- Le litre de SP98 a augmenté de 34,9 centimes
Quand on sait qu’un plein d’essence représente environ 40 litres, on comprend vite la colère de certains automobilistes, qui ont du mal à accepter l’addition, de plus en plus salée.
Comment explications l’augmentation des tarifs des carburants ?
Beaucoup ont justifié ces changements tarifaires par l’actualité internationale, et notamment le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine. Contacté par les journalistes d’actu.fr, le président de l’Union française des industries pétrolières, Olivier Gantois, a donné quelques explications sur les prix des carburants.
« Au printemps, on a vu le prix du baril de pétrole brut s’affaisser, pour osciller vers les 75 dollars. Du coup, les producteurs du pétrole brut, et donc l’Opep et la Russie, se sont inquiétés du fait que les prix pourraient descendre encore. Pour que cela n’arrive pas, ils ont annoncé des baisses de production. »
En effet, les acteurs de ce secteur ont une priorité : maintenir les prix en évitant de laisser des excédents de pétrole brut circuler sur le marché. Dans le même temps, l’Ufip a souligné que les stocks de pétroles bruts ne cessaient de diminuer. Ce qui, à terme, impacte forcément les tarifs des carburants. Mais les habitudes et comportements des automobilistes, qui varient au fil des saisons, rentrent aussi en ligne de compte.
« Les niveaux de carburants en Amérique et en Europe ont baissé, ce qui a eu pour effet de faire monter les prix des carburants. C’est notamment parce que les Américains ont beaucoup consommé d’essence en début d’été, puisqu’ils partent en vacances et se déplacent beaucoup plus pour leurs loisirs à cette saison. »
À quoi s’attendre ?
Réaliser des estimations sur l’évolution des tarifs des carburants reste un exercice périlleux. On sait qu’entre décembre 2022 et septembre 2023, le prix du baril de pétrole brut reste compris entre 75 et 85 dollars par baril. Dans ce contexte, il ne s’agit pas de variations trop fortes. Mais les producteurs font tout pour qu’aucune baisse ne puisse avoir lieu.
« Donc il se pourrait que le cours du pétrole brut reste bloqué quelque temps dans ce tunnel. Comme nous étions dans la fourchette haute, ce qui a eu pour conséquence de faire grimper les prix cet été donc, il n’y a pas de raison que les prix augmentent encore. », indique Olivier Gantois de l’Ufip.
De quoi rassurer les automobilistes. Cela dit, si les prix peuvent arrêter de flamber, cela ne signifie absolument pas qu’ils vont reculer.