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88 % des Français affirment être préoccupés par l’environnement. Malheureusement leurs comportements envers les déchets contredisent ces propos. L’étude de la fondation VINCI Autoroutes en juin 2023 auprès de 2173 personnes a démontré la situation alarmante des déchets de voiture. Ces résultats soulignent la nécessité d’agir rapidement. Le groupe souhaite donc sensibiliser davantage pour préserver l’environnement. Découvrez dans les prochaines lignes les détails de cette enquête.
25 tonnes de déchets de voiture ?
Chaque jour, une alarmante quantité de 25 tonnes de déchets est récoltée le long des autoroutes françaises. Les usagers des autoroutes continuent de jeter régulièrement leurs déchets sur les voies rapides, malgré la lutte contre cette tendance.
Pourtant, des poubelles sont disponibles sur toutes les aires de repos, toutes les 10 minutes environ. Une enquête du groupe VINCI Autoroutes indique que 23 % des déchets abandonnés sur les autoroutes sont d’origine organique.
24 % sont des mégots, 12 % correspondent à des papiers ou des emballages, et 10 % à des bouteilles en plastique ou des canettes. La situation est plus préoccupante sur la voie publique. L’étude démontre que près d’un Français sur deux jette ses déchets le long des trottoirs.
Les déchets organiques représentent 33 % des cas, suivis de 16 % d’emballages, de mouchoirs et de papiers. 11 % des déchets sont des bouteilles en plastique ou des canettes. Il est surprenant de constater que les jeunes sont parmi les plus irresponsables en matière de pollution.
42 % des moins de 35 ans admettent jeter des déchets par la fenêtre de leur voiture. Sur les autoroutes, Vinci détaille les pourcentages par groupe d’âge : 46 % pour les 16-24 ans, 40 % pour les 25-34 ans, 30 % pour les 35-44 ans, 20 % pour les 45-54 ans, et 15 % pour les 55-75 ans.
Sur la voie publique, 56 % des moins de 35 ans sont concernés par le jet de déchets, soit plus d’un sur deux.
L’impact sous-estimé des déchets de voiture
Deux Français sur cinq adoptent une attitude nonchalante envers les déchets. Les individus affirment que ces derniers sont biodégradables et ne dérangent personne lorsqu’ils sont jetés par la fenêtre d’une voiture.
Ce manque de prise de conscience résulte en partie d’un déficit d’informations ou d’une certaine mauvaise foi. Pourtant, la réalité diffère de leurs croyances. Ces déchets ne se décomposent pas immédiatement sur place.
Ce sont les agents de la voirie qui doivent assumer la lourde tâche de les nettoyer. Ils risquent leur vie lors de leurs interventions sur les autoroutes, où les voitures circulent à une vitesse de 130 km/h.
Mais ce n’est pas tout ! Ces comportements irresponsables peuvent même causer des incendies. Les chiffres du Syndicat intercommunal d’élimination des déchets ménagers du territoire d’Orient (SIEDMTO) fournissent des données essentielles sur la durée de décomposition de divers déchets.
Les déchets végétaux mettent quelques jours à quelques mois à se décomposer. En revanche, les mégots de cigarette nécessitent deux ans de décomposition. Les bouteilles en plastique, quant à elles, peuvent prendre de 100 à 1 000 ans pour se dégrader, et le verre, impressionnant, jusqu’à 4 000 ans.
Déchets : sanctions et sensibilisations
Selon l’étude, 57 % des Français se sentent coupables de jeter des déchets dans la nature. Cela dit, 82 % des cas affirment qu’ils n’oseraient pas le faire devant des proches. Face à ces résultats, la Fondation VINCI Autoroutes a lancé une campagne de sensibilisation pour lutter contre ces mauvais comportements.
Il s’agit d’une mise en scène des « jettomanes anonymes » dans une vidéo humoristique. Ces anciens « addicts » se soutiennent et se soignent dans un groupe de parole animé par un coach. Les individus témoignent d’une prise de conscience de l’impact de leurs gestes sur l’environnement.
En plus de la vidéo, VINCI Autoroutes a l’ambition de distribuer 25 000 cendriers de poche sur la route des vacances. L’objectif est d’encourager les automobilistes à adopter des pratiques plus responsables.
Cependant, certaines personnes réclament des mesures plus strictes. Deux tiers des personnes interrogées demandent plus de sévérité. 38 % souhaitent même l’augmentation du montant des amendes pour les auteurs d’abandon de déchets sur la voie publique et privée.
Or, actuellement, l’abandon de déchets est passible d’une amende de 135 euros. Mais en cas de déclenchement d’incendie causé par un mégot de cigarette, les sanctions peuvent être encore plus lourdes.
