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À l’automne prochain, une modification du mode de calcul de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) sera mise en place. Les revenus des conjoints ne seront plus pris en compte, ce qui bénéficiera à 120 000 allocataires. Une avancée importante pour assurer un soutien adéquat aux personnes handicapées. Découvrez les détails de cette évolution qui marque un tournant significatif pour les bénéficiaires.
Une évaluation plus équitable et un accès plus juste à l’AAH
À compter du 1er octobre prochain, le mode de calcul de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) se fera autrement. Actuellement, les ressources du conjoint sont prises en considération pour déterminer le montant de cette aide destinée aux personnes handicapées. Une aide dont, rappelons-le, le maximum est à 971,37 euros par mois. Cette méthode suscitait de vives critiques, conduisant à un sentiment d’injustice flagrante.
Cependant, grâce à la déconjugalisation, cette méthode sera abandonnée. Ainsi, on ne prend plus en compte les revenus du conjoint. Désormais, le calcul de l’AAH se basera uniquement sur les ressources propres de chaque bénéficiaire, rapporte Capital.
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Cette mesure vise à assurer une évaluation plus équitable, permettant aux personnes handicapées d’accéder à l’aide dont elles ont besoin. Et ce, sans pénalisation parce que les revenus de leur conjoint dépassent les plafonds de revenus fixés (21 098,16 euros par an).
Un soutien adéquat à 120 000 personnes handicapées
Le mode de calcul de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) a suscité des critiques de la part de nombreuses associations. Les exclusions injustes pour les personnes handicapées dont les conjoints dépassent les plafonds était pour elles une véritable préoccupation.
Cependant, cette inquiétude prendra bientôt fin puisqu’une bonne nouvelle attend les bénéficiaires de l’AAH. En effet, d’ici octobre, aucune démarche ne sera nécessaire de leur part grâce à la Caisse d’allocations familiales. Comme mentionné plus haut, la Caf procédera à un recalcul du montant de l’AAH en excluant les revenus des conjoints.
Cette modification profitera à environ 120 000 allocataires, sur un million de bénéficiaires au total, qui verront ainsi leur aide augmenter. Selon nos confrères, environ 80 000 personnes n’étaient pas éligibles à l’AAH en raison des revenus de leurs conjoints. Ces mesures permettent ainsi de réduire les inégalités et à garantir un soutien adéquat aux personnes handicapées.
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Une approche équitable dans le calcul de l’AAH
La Caf effectuera une comparaison entre les deux méthodes de calcul et privilégiera celle qui offre le montant le plus avantageux pour chaque allocataire.
« Si le montant actuel est plus élevé, alors, pour ces personnes, il n’y aura pas de déconjugalisation » souligne Guillaume George, chef de projet pour la Caf .
Ainsi, la déconjugalisation ne concerne pas environ 30 000 bénéficiaires dont l’allocation actuelle est plus favorable. Cependant, il est important de noter que ce choix sera irréversible.
Concernant les nouveaux demandeurs, la déconjugalisation se fait automatiquement par défaut. Cette règle s’appliquera également aux allocataires qui se mettront en couple, à moins que le système ne soit désavantageux pour eux.
Il convient de souligner que parmi les 80 000 nouveaux bénéficiaires de l’AAH, la Caf procédera à un rappel pour ceux qui ont perdu leur allocation en raison des plafonds de revenus au cours des deux dernières années. Les autres allocataires doivent contacter la Caf afin de bénéficier de la déconjugalisation. Quoi qu’il en soit, les versements avec le nouveau mode de calcul débuteront le 2 novembre 2023.