Adolescent reclus : la mère accusée s’explique dans TPMP

En juillet dernier, les services sociaux soupçonnent Stéphanie d'avoir fait vivre son fils adolescent en reclus, en le maltraitant.

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De nos jours, les médecins et les services sociaux se montrent particulièrement attentifs au bien-être des enfants. Et pour cause : déceler les maltraitances peut parfois s’avérer difficile lors qu’on croise la route d’un mineur. Ainsi, depuis peu, l’opinion publique a découvert une sombre affaire. À Rennes, les autorités ont placé en foyer un jeune garçon de 14 ans. Selon elles, l’adolescent vivait reclus, et semblait anormalement dénutri. Sa mère, Stéphanie, a donc perdu sa garde. Néanmoins, elle nie farouchement ces accusations. Pour se défendre, elle a ainsi accepté de venir sur le plateau de TPMP, répondre aux questions de Cyril Hanouna et son équipe.

Adolescent reclus ou éducation alternative ?

Sur le plateau de C8, chacun souhaitait mieux comprendre le destin et le parcours de cette mère de famille. Stéphanie a donc indiqué qu’elle venait de la région lilloise. Mais elle a surtout vécu en région parisienne. Après des études en école de commerce, elle a travaillé plusieurs années dans la publicité et la communication. Mais désormais, elle se décrit notamment comme une artiste, touchant aux vidéos, à la musique mais aussi à la peinture ou à la sculpture. Aujourd’hui, elle réfute totalement le récit autour d’un adolescent reclus.

Elle a donné naissance à son fils en 2008, aux Philippines. Revenue en France, elle a immédiatement déclaré l’enfant. Ce dernier n’a pas de père d’après l’état civil. Après quelques années à vivre à Paris, dans un appartement de deux pièces, elle a décidé de partir s’installer avec le garçon en 2018 à Rennes. Elle conteste avoir jamais fait vivre son fils dans un logement insalubre. Alors que Gilles Verdez détaille la version des autorités, qui fait état d’un jeune adolescent reclus, sans contact avec le monde extérieur, elle dément formellement ces déclarations.

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D’après Stéphanie, l’affaire a fait l’objet d’une exagération dans les médias. Si elle admet ne pas avoir scolarisé son fils, elle lui a bien donné une instruction à domicile (ce que la loi autorise). S’il ne fréquente pas d’établissement scolaire jeune homme ferait pourtant de nombreuses sorties. Elle décrit les nombreuses sorties culturelles et ludiques qu’elle organisait avec lui, et les amis qu’il côtoyait au dehors. La mère s’appuie également sur de nombreux témoignages, qui contredise l’idée d’un adolescent reclus et incapable de parler.

Les services sociaux préfèrent mettre le garçon en sécurité

Tout a commencé en juillet 2022, quand Stéphanie a emmené son fils aux urgences, pour traiter un choc anaphylactique. Constatant que son état s’améliorait, elle a décidé de quitter l’hôpital avec lui. Mais un médecin, qu’elle décrit comme très nerveux, l’a rapidement rattrapé. Inquiet pour l’enfant, il a lourdement insisté pour qu’il reste en observation. Pour rappel, à 14 ans, l’enfant ne pesait, selon le rapport médical que 25 kg. Ce qui représente la moitié du poids moyen pour un jeune de cet âge. Convoquée au commissariat dès le lendemain, Stéphanie a finalement dû passer devant le juge pour enfants. La justice a alors considéré que l’adolescent, supposément reclus, paraissait affamé, et avec un retard mental important.

L’avocat de la mère, Maître Emmanuel Ludot, souhaite nuancer les choses. Selon lui, le fils de Stéphanie pesait en réalité 33 kg pour 1,47 m en juillet dernier. Il avait donc demandé au juge un placement à domicile, avec la visite d’éducateurs au quotidien, et l’obligation pour le garçon d’aller à l’école. Mais la juge pour enfants, s’appuyant sur les rapports des médecins et travailleurs sociaux, a décidé d’un placement en foyer pour 9 mois. Une décision qu’elle a d’ailleurs renouvelée en février, pour 18 mois de plus.

Or depuis, celui que les médias surnomme l’adolescent reclus, aurait beaucoup de mal à s’adapter à sa nouvelle vie en collectivité. Stéphanie dénonce des violences subies par son fils, de la part de ses camarades en foyer. Une situation qui la peine énormément, étant donné qu’elle ne peut le voir que deux fois par mois pendant une heure et demie. De son côté, Maître Ludot l’incite à collaborer davantage avec la justice.

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Adolescent reclus : les chroniqueurs restent mitigés

Même après cette longue interview, l’affaire semble encore enveloppée d’un épais mystère. En effet, Gilles Verdez fait remarquer que la version de Stéphanie et celle de la justice se contredisent totalement. D’autres, comme Hugo Manos, font état des rumeurs, indiquant que la mère de famille ferait partie d’une secte ou d’un mouvement religieux. Là encore, elle nie complètement de telles allégations. Il faudra sans doute attendre quelques mois, avant de savoir vraiment ce que cache cette affaire d’adolescent reclus…

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