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Lorsque les employeurs ne proposent pas de restaurants d’entreprise, il existe une autre possibilité. Ils peuvent alors accorder des titres restaurant à leurs salariés. En partie financés par l’entreprise, cet avantage permet aux travailleurs de déjeuner à l’extérieur en milieu de journée. Désormais, on peut utiliser ces tickets dans la limite de 25 euros par jour, pour payer la note ou faire des courses alimentaires. Un coup de pouce non négligeable en temps de crise. Or, chaque année, près de 700 millions d’euros en titres restaurants demeurent inutilisés. Mais comment expliquer une telle situation ? Et surtout, à qui profite cet argent ?
Les titres restaurants ont beaucoup évolué ces dernières années
Il y a encore quelques années, ces tickets n’existaient que sous forme d’un chéquier papier, distribués chaque mois aux employés. Un format simple, mais parfois assez peu pratique. En effet, chacun des titres restaurant correspondait à un montant fixe. Aussi, au moment de régler l’addition ou de payer ses courses, difficile de tomber juste. Et encore plus dur de se faire rembourser la monnaie.
Pour pallier ce problème, des cartes d’un nouveau genre prennent peu à peu le relais. Elles se présentent comme des cartes bleues, mais ne peuvent servir qu’à payer des repas. Ou encore à financer vos courses au supermarché (dans la limite de 25 euros par jour). En plus des opérateurs traditionnels comme le chèque déjeuner, de nouveaux prestataires ont fait leur apparition comme Lunchr ou Apetiz. Pour faciliter la vie des utilisateurs, ils proposent de suivre votre solde via une application. Pourtant, cela n’empêche pas de nombreux Français de perdre les sommes dont ils disposent en titres restaurant.
En cause ? Un manque d’information. Mais aussi une utilisation parfois difficile. En effet, si la plupart des commerçants et restaurants jouent le jeu, certains établissements ne les acceptent pas. Ainsi, si vous avez l’habitude de faire vos courses chez Lidl ou Aldi, vous savez sans doute que les titres restaurants ne peuvent servir à y régler vos achats. Et ce, même s’il s’agit de produits alimentaires.
La situation reste rentable pour les entreprises qui fournissent ces cartes et tickets
Lorsque les sommes disponibles en titres restaurant ne sont pas dépensées, elles demeurent très utiles. Notamment pour les opérateurs qui les émettent, cette situation navrante s’avère particulièrement intéressante. En effet, ils peuvent ainsi faire fructifier l’argent délaissé. Ce qui explique pourquoi de nombreux acteurs se lancent chaque année dans le marché juteux des titres restaurant.
Ainsi, une Start-Up, May, propose de simplifier ce dispositif. Son offre permet ainsi de constituer une cagnotte, qui regroupe tous les avantages destinés aux salariés. Ainsi, ils peuvent s’en servir pour financer leur mobilité, leurs repas ou encore divers achats. De cette façon, on peut utiliser la même carte pour régler dans différents commerces, avec beaucoup de contrainte qu’avec les titres restaurant traditionnels.
Avec l’inflation qui fait rage depuis quelques mois, on peut aussi supposer que les Français ne bouderont plus leurs tickets restaurant. En effet, les prix pratiqués dans les rayons des supermarchés ne cessent de grimper.
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