« L’amour ouf » : que vaut le film de Gilles Lellouche, porté par Adèle Exarchopoulos et François Civil ?

Le 23 mai au soir, les personnalités présentes au festival de Cannes 2024 ont eu la chance de découvrir L’amour ouf. Mais les médias paraissent déçus.

© Getty Images

Afficher Masquer les titres

Cette année, l’événement prestigieux a commencé dans un contexte trouble. En effet, depuis plusieurs mois, la France connaît une nouvelle vague MeToo. Et cette fois, il ne s’agit pas que de quelques célébrités. Mais bien d’actrices, de comédiens, d’hommes, de femmes, de danseurs et d’anonymes… Tous unis, dans un processus de libération de la parole. Dernier scandale en date ? Les accusations de violences sexuelles qui pèsent contre Édouard Baer. Lui qui avait si souvent eu l’occasion de briller sur la Croisette… Quoi qu’il en soit, le festival de Cannes 2024 continue. Et jeudi soir, les vedettes présentes sur place ont pu regarder le film L’amour ouf, présenté par Gilles Lellouche.

L’amour ouf : une adaptation sur grand écran, boudée par la presse ?

Eh oui, derrière beaucoup de films à succès, se cachent souvent des livres qui ont marqué leur époque. Pour ce long métrage très attendu, Gilles Lellouche a puisé l’inspiration dans un roman irlandais, L’amour ouf, sorti en 2000. On y suit l’idylle contrariée de Jackie et Johnser, deux enfants des quartiers populaires de Dublin. Un coup de foudre au milieu des bagarres et de la délinquance. Avec deux amoureux que la vie sépare, avant de les réunir.

Visiblement cette lecture a touché Gilles Lellouche. Il a donc décidé de transposer le récit dans les années 1980, dans le nord de la France. De changer les noms des personnages. Et de confier le rôle de Jacqueline à Adèle Exarchopoulos, et celui de Clothaire à François Civil. Seulement, après la projection, les critiques n’ont pas été tendres avec L’amour ouf. Très attendu, l’œuvre a déçu les cinéphiles. Ainsi Télérama n’hésite pas à parler d’un “interminable fourre-tout” :

“Lellouche veut faire à la fois du Paul Thomas Anderson, du Martin Scorsese (pour l’extrême violence des règlements de comptes entre truands), du John Woo (pour la chorégraphie des combats et des fusillades) et, tant qu’à faire, du Jacques Demy (dans une séquence de comédie musicale pour le moins incongrue). C’est beaucoup pour un seul film, même s’il dure près de trois heures, surtout quand on n’a pas encore le talent ni des uns ni des autres, et que sa vision très fleur bleue de l’amour est celle d’un éternel ado.”

Même son de cloche pour Le Parisien, qui déplore une histoire qui glamourise une certaine violence :

« On se laisse emporter par la fougue de la mise en scène et des acteurs, émouvoir par l’intensité d’Adèle Exarchopoulos, mais on est gênés par la complaisance du scénario vis-à-vis des coups de sang de son héros.”

Dans une époque post-MeToo, le cliché de la passion amoureuse toxique et brutale ne fait plus vendre Et l’impulsivité du personnage principal ne touche plus tout le monde.

Adèle Exarchopoulos enflamme la Toile

Pourtant, Gilles Lellouche avait déjà une certaine expérience avant de réaliser L’amour ouf. Acteur reconnu, il a signé plusieurs films comme Le Grand bain. Et sur ce tournage, il avait mobilisé un casting 5 étoiles. Le charisme d’Adèle Exarchopoulos, au bras du charmant François Civil, a déjà convaincu une bonne part du public.

Ainsi, en dépit des critiques, il y a fort à parier que beaucoup de gens iront se faire leur propre idée. D’autant que les autres comédiens présents à l’affiche sont aussi réputés. Citons ainsi Alain Chabat, Jean-Pascal Zadi, Vincent Lacoste ou Benoît Poelvoorde. Et même Raphaël Quenard. Indéniablement, tous ces talents font partie des atouts qui jouent en faveur de L’amour ouf.

Sources : ozap.com

Il était une pub est un média indépendant. Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités :

Suivez-nous :