La fête du 1er mai et son muguet puise ses origines dans l’histoire romaine. Dans un premier temps, il s’agissait de célébrer l’arrivée du printemps en offrant simplement des fleurs. Toutefois, c’est à partir de la Renaissance que cette tradition désuète, car fête païenne à l’origine, est revenue en force. Effectivement, l’anecdote veut que le jeune roi Charles IX, nouvellement couronné, aurait reçu un brin de muguet le 1er mai 1560. Touché, il aurait alors décidé d’en offrir à son tour aux dames de la cour chaque année à la même date. Cette tradition s’est ensuite perpétuée jusqu’à La Révolution.
Cependant, avec son lot de bouleversements que l’on connaît tous, les révolutionnaires ont déplacé cette date au 7 floréal, donc le 26 avril en calendrier grégorien. Bien entendu, dans le but de rompre avec la tradition monarchique. En revanche, une question subsiste encore… Comment qu’est-ce que cette fête a à voir avec le travail ? Nous allons y répondre plus bas.
1er mai : une fusion de pratiques ?
De l’autre côté de l’Atlantique, à la fin du XIXᵉ, en plein Gilded Age (âge d’or), les prolétaires américains se battent pour la journée de 8 heures. Bien entendu, les riches industriels ne comptent pas se laisser faire, voyant là une menace pour leur business. Le tout dans une époque gangrénée par la corruption, la conquête de l’Ouest et les monopoles à l’image de l’empire Rockefeller. Des manifestations de syndicats ont lieu justement le 1er mai. Pourquoi donc ?
Effectivement, cette date correspond au premier jour de l’année comptable pour les entreprises. La France emboite le pas à ce mouvement à partir de 1889. La victoire ne sera acquise en France qu’à partir de 1919. Avec le vote par le Parlement et l’officialisation du jour férié au 1er mai. Toutefois, le muguet ne fera sa réapparition que sous le régime de Vichy en 1941. Ceux-ci ayant fusionné la fête du travail et de la concorde sociale. La concorde sociale disparaîtra, mais pas son symbole, à savoir le muguet. Cette fleur ayant été choisie pour remplacer une églantine empreinte d’une symbolique trop sanguinolente. Mais, qui rendait hommage au sang versé par les ouvriers de la fin du XIX lors des manifestations pour leurs droits.
