Sale temps pour les fonctionnaires ! Récemment, nous vous parlions encore de la prime de pouvoir d’achat, qui pourrait être supprimée cette année. Or, cette garantie individuelle de pouvoir d’achat sert à aider les agents dont le salaire stagne sur plusieurs années. Souvent critiqués dans les médias et les discours des politiciens, ces travailleurs ont pourtant un rôle crucial dans la vie de notre pays.
Enseignement, santé, maintien de l’ordre, accueil en mairie, entretien et espaces verts… Ces femmes et ses hommes ont des missions qui profitent à tous. Malheureusement, vendredi, certains fonctionnaires ont fait face à un nouvel affront. Car, avec les récentes revalorisations du Smic, leur rémunération est tombée sous le minimum légal. L’administration a donc rectifié le tir en annonçant une augmentation pour quelque 230 000 agents. Problème ? Cette hausse a de quoi faire rire (jaune).
Un vilain tour joué aux fonctionnaires
Comme les salariés des secteurs privés, ces agents ont perdu beaucoup de pouvoir d’achat. Et pour cause : la hausse des prix impactent toutes les catégories de la population. Et quand Michel Barnier a avancé l’augmentation du Smic (2 %), certains fonctionnaires ont failli se retrouver avec des revenus inférieurs à ce seuil. Pour éviter cela, les travailleurs concernés pourront compter sur 6 centimes de plus chaque mois. Une nouvelle qui ne passe pas.
Après avoir été contactés par la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP), les syndicats ont moyennement apprécié. Prompte à défendre les fonctionnaires, la CGT n’a pas mâché ses mots. L’organisation syndicale évoque une hausse « dérisoire ». Elle considère aussi que cette annonce envoie un mauvais message aux agents.
« Comme une marque de mépris et de provocation pour les personnels concernés. », a réagi la CGT dans un communiqué de presse.
Rappelons que l’ensemble des syndicats exigent désormais une augmentation globale de la rémunération des fonctionnaires. Ainsi, suite à la forte inflation constatée ces dernières années, ils ont pu négocier deux revalorisations :
- En 2022, elle s’élevait à 3,5 %
- En 2023, elle grimpait à 1,5 %
Cette fois-ci, la CGT juge que ces 6 centimes sont largement insuffisants.
« [cela]ne répond en rien à l’urgence salariale. »