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À la suite d’un drame, on peut se retrouver veuf ou veuve. Dans ce cas, il est possible de toucher la retraite du défunt. À travers une pension de réversion. Il en existe différentes sortes, accordées par des organismes distincts. Cela dit, il ne s’agit pas forcément d’une rente à vie. Si votre situation change, l’administration peut interrompre les versements. On fait le point tout de suite !
La pension de réversion du régime de base
Après la perte d’un conjoint, celui qui reste en vie peut bénéficier de ses droits à la retraite. Une maigre consolation, qui permet tout de même aux personnes endeuillées de vivre dans des conditions à peu près correctes. Dans le cadre du régime de base (CNAV), la pension de réversion représente 54 % de la retraite du défunt. Cela dit, même après la disparition de l’être aimé, la vie continue.
Ainsi, si jamais vos revenus grimpent, vous pouvez perdre votre pension de réversion. Au moins en partie. En effet, la CNAV vous accorde cette rente en totalité si vous respectez les plafonds de ressources :
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- 24 232 euros par an, si vous vivez seul(e).
- 38 771,20 euros par an, si vous avec de nouveau un conjoint
Au-delà de ces limites, l’administration baissera le montant de votre pension. Et ce, en fonction du dépassement de vos ressources annuelles, au regard du barème. À l’inverse, si vos revenus diminuent, informez la caisse de retraite. Vous pourriez bénéficier d’un coup de pouce.
Enfin, sachez que votre pension de réversion ne peut pas constamment être révisée. Voici les périodes au cours desquelles l’organisme ne peut pas revenir sur vos versements :
- Dans les 3 mois qui suivent la liquidation de tous vos droits à la retraite (régimes de base et complémentaire)
- Si vous n’avez jamais exercé d’activité professionnelle, et que vous n’avez pas de droit à la retraite, la pension de réversion restera inchangée après le 1ᵉʳ jour du mois, suivant l’âge légal de votre départ.
Par contre, le remariage n’affectera pas vos versements. À moins que les ressources de votre nouveau partenaire dépassent les plafonds prévus par la CNAV.
Le régime complémentaire
Si votre conjoint a fait carrière comme salarié avant de perdre la vie, l’Agirc-Arrco peut aussi vous verser une pension de réversion. Elle peut grimper jusqu’à 60 % de la retraite complémentaire de votre défunt partenaire. Dans ce cas, il n’y a pas de plafonds de ressources à respecter. Aussi, même si vous gagnez davantage après le décès de votre conjoint, vous aurez toujours droit à cette rente. Cela dit, si vous vous remariez, l’Agirc-Arrco peut arrêter de vous verser votre pension de réversion. Cela dit, si vous vivez en concubinage ou vous vous êtes pacsé, vous aurez toujours droit à votre pension.
La pension de réversion pour les fonctionnaires
Avant sa mort, votre moitié travaillait dans la fonction publique ? Vous avez bien droit à une pension de réversion, sans condition de ressources. Elle s’élève généralement à 50 % de la retraite du défunt. En revanche, vous n’y aurez plus droit si vous retrouvez l’amour. Et ce, que vous soyez remarié, en concubinage ou fraîchement pacsé. Cela dit, si vous n’y avez plus droit, les enfants du défunt peuvent bénéficier à leur tour d’une pension de réversion.