Ces dernières semaines, sur les routes de France, le défilé des vacanciers n’a pas cessé de s’intensifier. Cette semaine, c’est déjà l’heure des retours pour de nombreux automobilistes. Bien décidés à gagner du temps sur leur trajet, certains ont commencé à utiliser les péages à flux libre. Le principe ? Comme pour le péage classique, les conducteurs doivent régler des frais. Mais ils n’ont pas besoin de s’arrêter pour payer tout de suite, et il n’y a aucune barrière. Il leur suffit de s’acquitter du montant dans les heures qui suivent le voyage.
Un système bien pratique, qui n’est pas sans rappeler le dispositif des badges télépéage. Sauf que le fonctionnement n’est pas tout à fait le même. Les péages à flux libre n’ont pas besoin de détecter un appareil pour identifier les véhicules. Ce service utilise des caméras pour lire les plaques d’immatriculation. De là, les automobilistes ont 72 h pour régler les frais, après leur passage sur l’autoroute. Mais, comme nous allons le voir, il vaut mieux ne pas prendre ce délai à la légère…
Péages à flux libre : gare aux majorations !
Rouler plus vite, sans perdre de temps à faire la queue pour payer un ticket… Voilà une promesse qui fait rêver ! Sur la route des vacances ou en déplacement professionnel, on n’aime jamais perdre son temps. Cela dit, il faut aussi veiller à ne pas oublier ses obligations. Surtout lorsqu’on passe par des péages à flux libre. Si les conducteurs n’ont pas besoin de dégainer leur carte bancaire sur le moment, ils n’ont que trois jours pour régler la note. Un détail qui échappe à beaucoup de clients. À l’image de Jean-François Vermont, qui a témoigné dans Capital. Cet automobiliste a emprunté l’A14, en juin dernier.
Ayant utilisé un péage à flux libre, il avait une facture de 10,60 euros à payer. Or, il n’avait pas conscience du délai de 72 h maximum pour régler la note. Résultat ? Il a finalement reçu un courrier de la Sanef (l’entreprise qui exploite les autoroutes en Normandie).
« S’agissant du premier retard de paiement pour ce véhicule, nous vous accordons à titre exceptionnel un délai supplémentaire pour payer votre péage sans majoration. », a prévenu la société autoroutière.
Le montant des pénalités après le délai étendu à 10 jours ? 90 euros. Soit un total de 100,60 euros. Malheureusement, le conducteur a eu toutes les peines du monde à se connecter pour payer son dû en ligne. Un casse-tête plutôt angoissant pour lui.
« Si une solution n’est pas trouvée avant le 30 août, 375 euros s’ajouteront à ma dette, ce qui fera au total 475 euros de péage pour 21 kilomètres d’autoroute, soit 22 euros le kilomètre. Qui peut se payer un tel montant de péage ? », a confié l’homme dans les colonnes de Capital.
Finalement, la Sanef a pris contact avec cet automobiliste. Il a pu régler son trajet sans majoration. Néanmoins, cette histoire doit vous enseigner une leçon importante : il ne faut pas faire mine d’oublier le paiement après avoir utilisé un péage à flux libre.
« C’est assez brutal et violent. », note Jean-François Vermont.
Vérifiez également que l’adresse associée à votre plaque d’immatriculation est bien mise à jour. Car si vous ne recevez pas les courriers de la Sanef, vous risquez de finir avec une très mauvaise surprise, et plusieurs centaines d’euros à régler.