En bonbons, en glaces, en desserts, dans nos viennoiseries et nos biscuits, le chocolat est partout. Encore inconnu en Europe il y a quelques siècles, il a fini par devenir une saveur incontournable pour des millions de gourmands. Et même s’il fond facilement en été, il se déguste à toutes les saisons. Malheureusement, en ce moment, son prix ne cesse de grimper.
En effet, avant d’obtenir du chocolat, il faut se procurer du cacao. Depuis l’an dernier, le coût de cette matière a été multiplié par trois, jusqu’à atteindre 8 731 dollars la tonne aujourd’hui. Cette augmentation ne s’explique pas seulement par l’inflation qui a frappé ces derniers mois. La météo est en cause. En particulier en Côte d’Ivoire et au Ghana, deux pays qui produisent énormément de cacao. Résultat ? La tendance se répercute dans les supermarchés et chez les artisans…
Le chocolat, bientôt un luxe ?
En France, les pâtissiers et les chocolatiers sont souvent réputés pour leurs spécialités. Mais dans un contexte de hausse des prix, les commerçants doivent aussi adapter leurs tarifs afin de rester rentables.
« On va être obligé de répercuter sur tous nos produits à base de chocolat. », témoigne Marylène Naegel, qui gère une pâtisserie à Strasbourg, face aux journalistes de TF1.
Ces augmentations, légères, reflètent ce que le chocolat coûte aux professionnels.
« La petite brioche aux pépites de chocolat ou le petit pain au chocolat est à 1,60 euro. Et donc, on va passer à 1,80 euro. »
Même constat pour Alexandre Kanar, qui dirige la société Chocolat Merveilles du Monde. Il y a quelques mois, il n’aurait pas pu anticiper la flambée sur les prix du cacao. À présent, il envisage de réévaluer son meilleur produit, à hauteur de 20 ou 50 centimes.
« On a fait un stock de cacao pour les six premiers mois de l’année qui arrive malheureusement à son terme. On a dû racheter six mois de stock de cacao aux alentours du mois d’avril. Et à ce moment-là, le cours du cacao était stratosphériquement haut. »
Enfin, les grandes enseignes pourraient sans sortir, en limitant leurs marges. À l’image de l’entreprise Léonidas, connue pour ses chocolats, gérée par Philippe Selliers.
« Nous allons nous différencier de nos concurrents, et nous pensons que le consommateur va nous le rendre en venant plus souvent chez nous. »
Le prix du cacao devrait continuer à augmenter dans les prochains mois. Ce qui risque d’impacter les Français lors des fêtes de fin d’année.
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