Ten Ten : c’est quoi cette appli qui fait fureur chez les plus jeunes ?

Nouvelle panique morale chez les professeurs et les parents : les ados ont jeté leur dévolu sur Ten Ten. Mais comment marche cette plateforme ?

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Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme. C’est ainsi que le talkie-walkie d’antan fait son retour de façon inattendue. Sur les smartphones des jeunes internautes, on retrouve désormais une application appelée Ten Ten. Mais la nouveauté inquiète déjà leurs aînés. Du côté de l’équipe qui a développé l’appli, c’est la surprise…

« Nous ne nous y attendions pas du tout, nous sommes victimes de notre succès. », a confié le cofondateur de l’appli, Jule Comar, dans les colonnes du Parisien.

Mais pourquoi un tel engouement ? On fait le point !

À quoi sert Ten Ten ?

Lancé le 4 avril, cet outil se distingue des réseaux sociaux habituels. Ici, on renoue avec les bipeurs et les mémos du temps jadis. En clair, les utilisateurs peuvent s’envoyer des messages vocaux à distance. À ceci près que sur cette appli, ils s’ouvrent immédiatement et se font entendre via le haut-parleur. Un principe plutôt amusant, mais qui, forcément, soulève quelques problèmes dans la vie courante.

L’origine du phénomène

La start-up Ten Ten est née en 2021 à Paris. À présent, elle regroupe plusieurs salariés. Le cofondateur a seulement 34 ans. Mais déjà, Jule Comar a déjà une longue expérience dans le marketing, et notamment le numérique. L’entreprise a levé des fonds et a réussi à se faire connaître via les réseaux sociaux. Et ça marche : l’appli est maintenant dans le top des applis les plus téléchargées sur Play Store et Apple Store.

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La controverse

Cette application ne permet pas de recevoir des messages qu’on écoute plus tard. Ils arrivent, et on n’a pas d’autre choix que les écouter. Y compris sans ouvrir l’application ou après déverrouiller le mobile.

« Ten Ten utilise des fonctionnalités et des permissions qui ne sont pas habituellement demandées par des applications de messagerie, comme la capacité à utiliser le micro et le haut-parleur même quand l’application est en tâche de fond. (…) Mais elle annonce ce qu’elle fait aux utilisateurs, c’est leur choix d’être dérangés par le message sans même décrocher ou déverrouiller leur téléphone », décrypte Renaud Feil, expert du numérique chez Synactiv.

Précisons néanmoins que l’on peut neutraliser ces nuisances en optant pour le mode Ne pas déranger, le mode avion ou encore le silencieux. Les développeurs travaillent également à mieux encadrer les désagréments dus aux notes vocales intempestives.

Certaines voix s’élèvent déjà, pointant un problème de collecte des données personnelles par l’application. D’autant que l’équipe en dit assez peu sur le sujet.

« Lorsque cela est raisonnablement nécessaire pour atteindre nos intérêts commerciaux légitimes. », assure l’appli.

L’entreprise se dit néanmoins en quête de transparence pour les utilisateurs.

« Nous travaillons encore à clarifier les contours de l’utilisation des données, mais nous ne collectons pas les données comme la Chine car nous n’en avons pas envie ou pas le besoin. », rétorque Jule Comar.

Rappelons que dans tous les cas, l’appli devra respecter les normes RGPD. Pour l’heure, c’est surtout l’usage que les ados font de Ten Ten qui défraie la chronique. Certains s’en servent pour harceler leurs camarades. D’autres en profitent pour faire du raffut en classe. Là encore, les développeurs travaillent pour affiner les fonctionnalités de l’appli, afin de protéger les utilisateurs.

Sources : leparisien.fr

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