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L’histoire commence simplement par l’inquiétude de quelques habitants de Sucy-en-Brie. En effet, dans cette commune du Val-de-Marne, certains élèves se retrouvent sans bus pour rentrer des cours. Et pour cause : le lycée Christophe Colomb et le collège Dufort ne sont plus desservis après 17 h 22. Alors que la journée se finit parfois à 18 h pour certains adolescents. Résultat ? Faute de bus scolaire, certains jeunes font près d’une heure à pied le soir pour rentrer chez eux. Une situation qui dure depuis 2021 d’après les parents d’élèves. Le député Louis Boyard a donc décidé d’agir à leur côté. L’objectif ? Lancer un ultimatum à Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France. On fait le point !
Une action coup de poing pour obtenir des réponses
On n’entend déjà certains nous raconter qu’autrefois, ils marchaient plusieurs kilomètres pour rejoindre leur salle de classe. Pourtant, dans cette ville de plus de 20 000 habitants, l’absence de bus scolaire à 18 h indigne les parents. En effet, à Sucy-en-Brie, il n’y a rien de rassurant à imaginer les enfants parcourir une longue distance à pied. Particulièrement en hiver, lorsque la nuit tombe autour de 16 h. Avant que Louis Boyard ne s’en mêle, certains avaient déjà tenté d’alerter Valérie Pécresse. En vain. Aussi, ce 2 mars 2024, une mobilisation plus musclée a lieu.
Auprès du député LFI, des mères et des pères de famille révoltés ont décidé de réquisitionner un bus. Une façon pour eux de faire monter la pression. Pour enfin obtenir un transport scolaire adapté à l’emploi du temps des collégiens et lycéens.
« Au lycée Christophe Colomb, les lycéens finissent à 18 heures. Sauf que le dernier bus est à 17 h 22, donc il y a des lycéens qui mettent 50 minutes à rentrer à pied chez eux dans le froid. (…) Ça fait des mois et des mois que les parents vous interpellent et vous ne répondez pas. », explique le jeune parlementaire dans une vidéo publiée sur X.
Selon Louis Boyard, cette méthode s’impose, faute de dialogue possible avec Valérie Pécresse.
« Du coup, on détient un bus et si vous voulez qu’on vous le rende, il faut une réponse. »
Louis Boyard face à la réaction des autorités
Dans l’après-midi, les parents d’élèves, en colère, ont même réussi à bloquer deux bus de la région. Mais pour toute réponse, ils ont surtout eu droit à un passage de la gendarmerie. Sous la pluie battante, le jeune député LFI a pris acte de la réaction de la présidente de région.
« Nous notons que, en gage de bonne foi, vous nous avez envoyé des chevaux. C’est un premier pas, mais c’est pas encore ça. », ironise l’élu, ancien chroniqueur dans TPMP.
Louis Boyard a ensuite répété la demande des habitants ayant des enfants scolarisés sur place :
« On veut un bus à 18h. »
Nous détenons maintenant un deuxième bus.
Nous notons que, en gage de bonne foi, vous nous avez envoyé des chevaux.
C'est un premier pas, mais c'est pas encore ça @vpecresse
On veut un bus à 18h. https://t.co/QqjK9sj1Uf pic.twitter.com/aKoyXFQJan
— Louis Boyard (@LouisBoyard) March 2, 2024
Sur la Toile, les avis sont mitigés. Certains internautes, peu convaincus par le mandat de ce parlementaire, moquent un énième coup de communication raté.
« Et pendant votre petit numéro illégal, d’autres personnes attendent un bus qu’ils n’auront pas ! Non vraiment c’est intelligent. », commente un utilisateur sur X.
D’autres, en revanche, comprennent la prise de parole de Louis Boyard et s’inquiètent au sujet des transports scolaires à Sucy-en-Brie.
« Et je vous pose la question à vous en commentaire qui ne savent pas faire autre chose que critiquer : C’est normal que des jeunes n’aient pas de transports pour rentrer dans une zone aussi urbanisée ? », demande un autre internaute.
Et je vous pose la question à vous en commentaire qui ne savent pas faire autre chose que critiquer : C’est normal que des jeunes n’aient pas de transports pour rentrer dans une zone aussi urbanisée ?
— Rem’ (@rm_jcq) March 2, 2024
Et vous, parents d’élèves, comment auriez-vous réagi dans une telle situation ? Pour l’heure, nous n’en savons pas plus sur les suites données à cette mobilisation. Valérie Pécresse se penchera-t-elle sur le dossier ? Le député sera-t-il inquiété pour ses méthodes ? Affaire à suivre…
