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L’année 2024 commence à peine. Et déjà les bouleversements et scandales politiques s’enchaînent à un rythme plus que soutenu dans l’hexagone. Dans un pays souvent divisé et éprouvé par l’inflation, mais aussi le manque de perspectives, la moindre polémique enfle très rapidement. Amélie Oudéa-Castéra, tout juste nommée ministre de l’Éducation nationale, vient d’en faire l’amère expérience. En effet, elle a déclaré qu’elle avait elle-même renoncé à scolariser ses enfants dans une école publique il y a des années. Afin de les inscrire au lycée Stanislas. Un comble, compte tenu de ses nouvelles responsabilités au sein du gouvernement. Mais ce 16 janvier au soir, Mediapart a de nouveau relancé le débat. Et pour cause : le journal dévoile un document explosif, concernant cet établissement privé. On fait le point !
Un rapport longtemps mis de côté par l’exécutif
En France, chaque enfant a le droit d’aller à l’école publique gratuitement. Mais les parents ont toujours la possibilité d’opter pour l’enseignement privé, s’ils en ont les moyens. Dans ce cas, les écoles, collèges et lycées privés sous contrat, enseignent les programmes de l’Éducation nationale aux élèves. Et même s’il peut s’agir d’établissements « confessionnels », permettant des activités religieuses. Mais le respect de la loi et de la laïcité doit rester de mise. Or, il semble que le lycée Stanislas, où étudient les enfants d’Amélie Oudéa-Castéra, aie déjà suscité plusieurs scandales.
À tel point que dès le 1ᵉʳ août dernier, le Ministère de l’Éducation Nationale disposait déjà d’un rapport alarmant sur l’établissement. Ce document, long de 80 pages, vient d’être révélé en exclusivité par Mediapart. On y découvre des observations graves, concernant des propos homophobes, anti-IVG, tenus par le personnel du lycée Stanislas.
« Certains catéchistes expriment des convictions personnelles qui outrepassent les positions de l’Eglise catholique, par exemple sur l’IVG en tenant des propos remettant en cause la loi, ou susceptibles d’être qualifiés pénalement sur l’homosexualité. », souligne le rapport transmis dès l’été dernier à l’Éducation nationale.
École, collège, lycée et classes préparatoires Stanislas : la polémique ne date pas d’hier
Situé au 22 Rue Notre Dame des Champs, dans le 6ᵉ arrondissement de Paris, l’établissement se présente comme un lieu d’apprentissage prestigieux et privilégié. Pourtant, plusieurs élèves et anciens de l’école ont déjà pris la parole ces dernières années, pour dénoncer des dérives. Des parents ont même révélé que les enfants non-baptisés pouvaient faire l’objet d’une stigmatisation en classe, de la maternelle au lycée à Stanislas. Le journal Mediapart, considéré comme un média proche de la gauche, avait tenté d’alerter sur ce sujet dès l’été 2022. En publiant plusieurs témoignages. L’établissement scolaire avait alors pris la parole dans les colonnes de Valeurs actuelles, pour réagir avec fermeté, tout en évoquant de fausses accusations.
« Stanislas est vigoureusement attaché à un effort constant de lutte contre des pratiques éducatives qui, sur la forme et le fond, seraient une atteinte à la dignité des personnes et contraires à l’Evangile. »
Mais depuis les dernières révélations publiées ce jour, le lycée Stanislas n’a pas encore sorti de communiqué. Que deviendra ce rapport de l’Éducation nationale ? Affaire à suivre…
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