« Je ne vais pas faire mon Michel Drucker » : Thierry Ardisson se livre sur son avenir à la télé

Thierry Ardisson fête les 20 ans de 93 Faubourg Saint-Honoré lors d’un dîner. Dans une récente interview, il aborde son futur à la télé.

© France 2

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Thierry Ardisson célèbre les 20 ans de son émission emblématique 93 Faubourg Saint-Honoré. Au programme : un dîner exceptionnel diffusé en clair le vendredi 15 décembre à 21 h 00. En marge de cette célébration, ce samedi 9 décembre, l’homme a partagé ses opinions franches. Lors de cette interview, il a aussi fait part de ses projets à venir. On fait le point dans cet article.

Les 20 ans de 93, Faubourg Saint-Honoré

Le 15 décembre, sur Paris Première, Thierry Ardisson célèbrera le vingtième anniversaire de 93, Faubourg Saint-Honoré. Pour l’occasion, il organise une soirée chez lui, situé au 214 rue de Rivoli dans le 1er arrondissement de Paris.

Le dîner anniversaire rassemblera plusieurs invités, dont sa femme Audrey Crespo-Mara. Il réunira les comédiennes Muriel Robin et Anne Le Nen, et Bertrand Chameroy de C à vous (France 5). Pour enrichir la liste, il a convié des amis comme Gérard Darmon, Franz-Olivier Giesbert, Laurent Baffie, et le DJ Philippe Corti.

Le chef Juan Arbelaez sera responsable du repas, suivi d’un documentaire qui compile les moments forts de l’émission. Paris Première rediffusera des numéros de l’émission jusqu’au petit matin. Une célébration riche en souvenirs à l’image de la longévité de Thierry Ardisson au petit écran.

Les nouveaux projets de Thierry Ardisson

Ce 9 décembre, au cours d’une entrevue avec la presse pendant un déjeuner, Thierry Ardisson a partagé de nombreux projets. Nos confrères de Télé-Loisirs l’ont notamment questionné sur la concrétisation du quatrième épisode d’Hôtel du temps.

Pour rappel, ce dernier devrait rendre hommage à Johnny Hallyday. Pourtant, Thierry Ardisson a annoncé que ce projet ne verrait pas le jour. Même si la série n’a pas atteint les sommets d’audience espérés, le format a intéressé Warner qui l’a racheté.

Toutefois, il affirme que le dernier épisode, centré sur Jean Gabin, est prévu pour fin 2023 ou début 2024. La conversation s’est ensuite axée sur ses futurs projets. Thierry Ardisson prépare un documentaire sur L’âge d’or des clips pour France Télévisions et un autre sur la jeunesse.

De toute évidence, l’homme en noir n’a pas fini de surprendre. En effet, l’animateur de 74 ans a annoncé sa co-production du nouveau magazine de société d’Hugo Clément, Nos grandes décisions, bientôt diffusé sur France 2.

« Je ne vais pas faire mon Michel Drucker »

Thierry Ardisson a reçu une nomination aux Emmy Awards, ce qui fait de lui une personnalité distinguée de la télévision. Cependant, il évoque son détachement vis-à-vis de celle-ci. L’animateur préfère céder la place aux jeunes. Il exclut alors toute reprise d’émissions à moins qu’une idée exceptionnelle ne se présente.

« Je ne vais pas faire mon Michel Drucker… Je n’ai plus envie de faire de l’antenne ni de talk-show », a-t-il notamment déclaré à Télé-Loisirs.

Pourtant, en dépit de cette volonté de renouvellement, il critique le manque de créativité à la télévision actuelle. Il pointe surtout du doigt la presse comme complice de cette stagnation. Thierry Ardisson exprime aussi son avis tranché sur l’évolution du paysage télévisuel.

Il souligne par la même occasion son attachement à l’ORTF :

« Ma culture vient de là, de Daisy de Galard et de Denise Glaser. »

Thierry Ardisson
Thierry Ardisson le 23 février 2017 à Paris, France – Crédits photos : Getty Images

Thierry Ardisson sur l’évolution de la télé

Dans la même interview, Thierry Ardisson met par ailleurs en avant sa différence générationnelle. Il affirme de ce fait qu’un jeune de 16-17 ans en 2023 ne trouverait pas dans le service public la même source d’enrichissement culturel qu’il a connu.

Il souligne que l’ambition du service public devrait être de fournir le savoir et la connaissance plutôt que de rivaliser avec les chaînes privées. Pour lui, le problème réside dans la manière punitive dont la culture est souvent imposée au public.

« Les gens ne sont pas contre la culture, mais contre la manière dont on leur fait bouffer. Malheureusement, elle est souvent punitive. L’époque n’est pas à la créativité. Mais vous, la presse, vous en portez aussi la responsabilité ! », a-t-il analysé.

Des mots qui invitent à la réflexion…

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