Afficher les titres Masquer les titres
Le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse annonce des mesures pour améliorer les conditions d’exercice du métier d’enseignant. Ces mesures prendront effet dès la rentrée. Le but est de reconnaître l’engagement des enseignants vis-à-vis des élèves. On vous dit tout dans cet article.
Revalorisation des salaires des enseignants
Une autre promesse de campagne d’Emmanuel Macron va se réaliser prochainement. En effet, comme le prévoit son pacte enseignant, les rémunérations des enseignants vont évoluer dès la rentrée 2023. C’est pour améliorer les conditions d’exercice du métier et renforcer durablement son attractivité.
Le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse confirme cette revalorisation salariale au bénéfice des professeurs à partir du 1er septembre. Cette revalorisation implique une augmentation de leur salaire de base de 100 euros nets par mois.
À lire Éducation nationale : voici les primes destinées aux enseignants
Outre cette augmentation de salaire de base, certains enseignants bénéficieront de primes et d’indemnités. Par exemple, les nouveaux professeurs titulaires auront droit à une prime mensuelle de 153 euros. Ceux ayant entre six et onze ans d’ancienneté pour toucher jusqu’à 292 euros net par mois.
Cette revalorisation se structure en deux volets : une revalorisation « socle » et une hausse appelée « le pacte ». La première bénéficiera à tous les professeurs, alors que la seconde est conditionnée à la réalisation de nouvelles missions.
Ce « pacte » a vocation à permettre le remplacement systématique des enseignants absents pour de courtes durées (18 heures par an) dans les collèges et lycées. Par ailleurs, de nouvelles missions sont à destination des enseignants volontaires.
Enseignants : des tâches supplémentaires
Dans le cadre de la revalorisation « pacte », les enseignants peuvent participer au dispositif « devoirs faits » et à des stages de réussite lors des vacances. Les enseignants de premier degré participeront, par exemple, à une heure hebdomadaire de soutien en français et mathématiques en 6e.
À lire Devoirs du soir pour les écoliers : pourquoi certains enseignants y tiennent ?
Soit 18 heures de sessions de soutien ou d’approfondissement par an. Ils peuvent aussi participer à des sessions de soutien d’élèves ayant des difficultés dans les savoirs fondamentaux. Elles doivent, tout comme le dispositif « devoirs faits », durer 24 heures par ans.
Les enseignants peuvent aussi intervenir dans le cadre de la découverte des métiers au bénéfice des collégiens pour une durée de 24 heures par an. Réaliser ces tâches supplémentaires leur permettra de doper leur salaire et ainsi de percevoir 1 250 euros brut de plus par an. Une rémunération supplémentaire du nom de « part fractionnaire ».
Ceux qui réaliseront jusqu’à trois tâches supplémentaires pourront voir leur rémunération augmenter jusqu’à 3 750 euros brut par an au maximum. Les conseillers principaux d’éducation et les psychologues de l’Éducation nationale pourront y avoir droit aussi.
D’autres tâches sans condition horaires
Cependant, un enseignant, s’il le veut, pourra ne s’engager que dans une demi-mission. Pour cela, il doit réaliser une première tâche supplémentaire à temps plein. Il touchera dans ce cas une rémunération supplémentaire de 625 euros brut.
À lire Éducation nationale : fin des primes pour les heures supplémentaires ? La ministre répond !
D’autres tâches non soumises à des conditions horaires permettent aussi de bénéficier d’une revalorisation annuelle complémentaire de 1 250 euros brut par mission. Ou même plus. Parmi celles-ci, la coordination et la prise en charge de projets d’innovation pédagogique et l’appui à la prise en charge d’élèves ayant des besoins particuliers.
« Un enseignant peut, en fonction de l’importance effective et des conditions d’exercice de la mission exercée, se voir attribuer plus d’une part fonctionnelle pour la réalisation de cette mission », selon l’un des décrets publiés le 20 juillet dernier.
Un budget de trois milliards d’euros
Une concertation avec les organisations syndicales permettra de préciser les détails des missions ainsi que leur organisation. On sait néanmoins que les enseignants volontaires pour ces missions recevront une rémunération supplémentaire. C’est selon les besoins identifiés dans chaque établissement.
Le gouvernement a publié le décret d’application de ces hausses au Journal officiel le jeudi 20 juillet dernier. Elles (les revalorisations) ont donc déjà pris acte. Ce même jour, le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye et le ministre des comptes publics Gabriel Attal se sont passé le flambeau.
Ces revalorisations de salaires seront visibles sur les fiches de paie des enseignants dès la prochaine rentrée. Comme l’avaient promis en avril dernier, le président de la République et le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.
Par conséquent, la rémunération minimum pour les professeurs sera de 2 000 euros par mois. L’État consacre en année pleine un budget de 3 milliards d’euros pour ces mesures. Environ deux tiers de cette somme, soit 1,9 milliard d’euros, financera la revalorisation sans condition.