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Alexandre est soudainement devenu insomniaque pendant 2 jours. Habitant de Mouscron, en Belgique, il reçoit un courrier d’Engie qui lui réservait une très mauvaise surprise. Le fournisseur l’avertit qu’il devait payer 1 279 611,43 euros avant le 31 mai. De quoi faire paniquer le Belge. On vous raconte tout.
« J’ai cru à une blague »
Alexandre a eu la peur de sa vie en recevant une enveloppe d’Engie le 30 avril dernier. Habituellement, cet homme vivant en Belgique reçoit sa facture, mais cette fois, il a reçu une mauvaise surprise. Le client d’Engie ouvre la lettre et n’en croit pas ses yeux.
La facture d’électricité qui se trouve dans ses mains indique une somme astronomique. Alexandre a eu froid dans le dos en voyant les 7 chiffres sur sa facture. Engie lui avait facturé 1 279 611,43 euros pour ses dépenses annuelles d’énergie. D’après la lettre, Alexandre avait jusqu’au 31 mai 2023 pour payer cette somme exorbitante.
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Le Belge était dépassé par cette somme réclamée par Engie. Dans la stupéfaction, il vérifie plusieurs fois la lettre pour savoir s’il s’agit vraiment d’une lettre du fournisseur d’électricité. Il s’est aussi empressé de vérifier son compteur.
« Je n’en revenais pas, j’ai cru à une blague. J’ai vérifié trois fois si c’était une vraie lettre d’Engie. Et ensuite, j’ai dû relire encore trois fois pour comprendre que je n’hallucinais pas », explique le Belge à RTL Info.
L’histoire d’Alexandre prête à sourire, mais ce dernier en garde un très mauvais souvenir. Il ne souhaite même à personne de traverser ce qu’il a vécu en lisant la lettre d’Engie. La suite encore moins puisque ses premières tentatives de contact avec Engie ont échoué.
Un premier contact sans solution
Le calvaire d’Alexandre continuait alors qu’il cherchait des explications concernant cette facture. Il a saisi le numéro de contact sur la facture pour contacter Engie et échange avec une femme du service client. Celle-ci n’a pas pu lui donner une réponse satisfaisante.
« Elle m’a dit qu’elle ne pouvait rien faire pour moi et qu’il fallait que j’attende qu’elle en parle avec ses supérieurs », explique le client d’Engie.
En plus de lui dire de ne pas pouvoir l’aider, la dame du service client lui fait part d’une nouvelle encore plus glaçante. Elle lui dit qu’Alexandre n’aurait plus qu’une semaine pour faire un recours avant d’être débité. Le stress monte et Alexandre entame une course contre la montre. 2 jours sont passés et rien n’avançait pour le Belge.
« J’étais complètement démuni. Je n’ai pas dormi pendant deux jours, j’étais vraiment mal en point », a-t-il confié.
Alexandre ne reste pas les bras croisés et recontacte Engie. Ce dernier prévient de raconter l’histoire aux médias. Ce n’est que quelques jours plus tard qu’il reçoit un appel qui le rassure qu’il s’agissait d’une erreur.
Une grosse erreur de la part d’Engie
Plusieurs jours après la réception du courrier, Alexandre reçoit un appel d’une collaboratrice d’Engie. Après cet appel, l’angoisse du Belge est enfin levée. Lors de l’échange, il a été rassuré que son compte en banque ne sera pas débité. Concernant la facture, on lui a expliqué qu’il s’agissait d’un bug informatique.
« J’étais rassuré, mais je peux vous dire que le niveau de stress que j’ai eu à ce moment-là, je ne l’ai pas oublié », déclare Alexandre au micro de RTL.
Engie a expliqué pourquoi une telle somme a été indiquée sur la facture d’énergie d’Alexandre. Le problème venait des panneaux photovoltaïques de la maison du Belge. Un dossier manquant avait été la source de l’erreur d’Engie.
Le gestionnaire wallon de réseaux de distribution ORES ne les aurait pas encodés d’où le bug sur le calcul. ORES a compté en positif tous les 998 000 kW affichés au compteur d’Alexandre et non en négatif.
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Finalement, Alexandre a pu se soulager. Son histoire s’est bien terminée, mais a laissé des séquelles. Engie a perdu la confiance de l’un de ses clients. Désormais, le Belge est plus méfiant envers le fournisseur d’énergie.
« Cette fois-ci, le montant était tellement élevé que ça m’a tout de suite frappé. Mais imaginez si à chaque fois, il y a des erreurs. On se dit qu’il y a peut-être des erreurs de quelques euros qui passent inaperçues », s’explique Alexandre qui a définitivement retiré sa domiciliation.