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Ces dernières années, les mauvaises nouvelles ont beaucoup agité notre quotidien. Ainsi, la pandémie de Covid-19 a totalement perturbé nos habitudes en 2020 et 2021. Quand les Français ont enfin entrevu le bout du tunnel en 2022, ils ont alors fait face à une inflation inédite. En cause ? Le coût de la crise sanitaire, mais aussi le conflit qui oppose nos voisins. En conséquence, les prix des aliments, des matières premières et de l’énergie connaissent une flambée, qui semble sans fin. Pour soutenir le pouvoir d’achat de la population, le gouvernement multiplie les mesures depuis cet été. Mais pourra-t-on compter sur l’indemnité inflation en 2023 ? La rédaction d’Il était une pub fait le point sur les aides de l’État face à la crise.
L’indemnité inflation, déjà versée en février 2022
Pour venir en aide aux ménages, le gouvernement avait déjà testé un dispositif l’an dernier. D’un montant de 100 euros, cette aide exceptionnelle ciblait tous les Français gagnant moins de 26 000 bruts par an. Elle s’adressait à quasiment toute la population : salariés, indépendants, bénéficiaires des minimas sociaux… En tenant compte des revenus gagnés en précédente, l’indemnité inflation a fait l’objet de versements étalés de décembre 2021 à février 2022.
Étudiants, boursiers, retraités… Près de 38 millions de personnes ont pu toucher cette aide d’un montant de 100 euros. D’ailleurs, elle a fait l’objet d’un calcul individualisé. Ce qui signifie que son attribution ne se basait pas sur les revenus du foyer. Par exemple, dans le cas d’un couple, gagnant chacun 1500 euros, les deux pouvaient droit à cette aide. Pour autant, cette mesure n’a pas vocation à se répéter à chaque début d’année. L’indemnité inflation versée en 2022 devait rester ponctuelle. Pour autant, les prix ont continué à grimper ces 12 derniers mois.
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Le plan de bataille du gouvernement face à la crise
Depuis l’été 2022, nos dirigeants ont pris la mesure de la crise que nous traversons. Ainsi, depuis quelques mois, de nombreux dispositifs ont vu le jour pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages. Toutes ces mesures doivent désormais remplacer l’indemnité inflation, versée l’année dernière.
Pour venir en aide en français, il existe dorénavant une myriade de coups de pouce et de prestations sociales ciblées. Dès le mois de septembre 2022, certains foyers ont pu obtenir une prime exceptionnelle de rentrée. Depuis, l’exécutif a enchaîné les annonces et les plans pour épauler la population face à l’inflation.
Carburant : compenser la flambée des tarifs à la pompe
Les prix de l’essence et du gazole, affichés dans les stations-service, ont causé beaucoup de soucis aux automobilistes en 2022. Pour ne rien arranger, les conducteurs ont dû affronter la grève des raffineurs. Si l’indemnité inflation ne fera pas l’objet d’une reconduction, le gouvernement a pensé à ceux qui doivent faire le plein chaque jour. Ainsi, le 7 décembre dernier, la Première Ministre, Elisabeth Borne, a annoncé le versement d’un chèque carburant, prévu début 2023.
Cette nouvelle aide s’adresse aux 50 % de Français les plus pauvres. Pour y avoir droit, il faut justifier de ressources inférieures à un certain plafond. Mais il faut aussi certifier que l’on utilise son véhicule au quotidien pour aller travailler. Pour ce faire, il faudra déposer une demande en ligne sur le site des impôts. Vous devrez alors indiquer votre numéro fiscal (mentionné sur votre avis d’impôts) et la plaque d’immatriculation de votre engin. Cette nouvelle indemnité carburant doit aider les travailleurs, fragilisés par l’inflation. Pour rappel, elle viendra aussi remplacer la ristourne de 10 centimes par litre de carburant, accordée ces derniers mois. En effet, cette réduction inédite prendra fin le 31 décembre 2022. Interrogée au micro de RTL, la première Ministre a pris la parole pour justifier cette nouvelle mesure.
« Ça représente une remise de l’ordre de 10 centimes par litre si vous faites 12 000 km par an, la moyenne de ce que font les Français en une année »
Fin de l’indemnité inflation, place aux chèques énergie
En France, le chèque énergie ne fait pas partie des dispositifs les plus récents. En effet, son existence remonte à 2018. Initialement, il remplace les tarifs sociaux de l’énergie (pratiqués par les opérateurs). Au départ, il ne concerne que les ménages les plus modestes. Néanmoins, il fait l’objet de changements exceptionnels cet hiver.
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Car l’indemnité inflation n’aura pas lieu en 2023. En revanche, le gouvernement privilégie de leviers d’action plus ciblés, comme les chèques énergie. Pour l’année qui vient, il a donc prévu une aide qui touchera près de 12 millions de Français. D’ailleurs, les pouvoirs publics ont commencé les versements dès le 12 décembre 2022. Selon vos ressources, son montant pour osciller entre 100 et 200 euros. A priori, il n’y a aucune démarche à faire pour le percevoir. Cela dit, il existe un site dédié au dispositif, pour s’informer au mieux.
À savoir : Pour les foyers qui se chauffent au fioul ou au bois, il existe également des chèques énergies. Dans ce cas, l’indemnité varie de 50 à 200 euros, et vient compenser l’inflation qui touche ces produits.
Une hausse des revenus pour contrer la hausse des prix ?
En 2022, les étudiants boursiers, les bénéficiaires des minimas sociaux, mais aussi les retraités ont vu leur versement grimper de 4 %. Et Si l’indemnité inflation ne fera pas son retour, les choses ont l’air parties pour s’arranger.
Du côté des travailleurs, le SMIC a aussi augmenté de 84 euros/mois sur l’année écoulée. Mais du côté du gouvernement, la hausse générale des revenus n’apparaît pas forcément comme la solution idéale. Pour Bruno Le Maire, il s’agit d’éviter :
« La spirale inflationniste qui avait été provoquée dans les années 1970 par une augmentation générale et automatique des salaires totalement découplée de la productivité du travail. »
Néanmoins, le Ministre de l’Économie encourage les entreprises à aider leurs salariés de façon pragmatique. Il met ainsi en avant la prime de partage de valeur (anciennement « Prime Macron« ).
« Ce que je constate, c’est qu’elle marche. Donc, on a toujours intérêt à pérenniser ce qui marche. »
Pour rappel, ce dispositif permet aux employeurs de verser une prime, défiscalisée à hauteur de 3 000, voire 6 000 euros, aux salariés. Cependant, elle reste facultative et dépend donc du bon vouloir de la direction. En 2022, son montant atteignant 710 euros en moyenne.
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Pas d’indemnité inflation donc, mais le gouvernement souhaite montrer qu’il emploie les grands moyens pour venir en aide à la population. Espérons que ces actions pourront préserver les ménages face à une précarité grandissante, et à une impitoyable augmentation des prix.