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Dans notre pays, les familles peuvent compter sur très bonne protection sociale. Néanmoins, pour en bénéficier, connaître ses droits reste indispensable. Or, avec l’inflation qui grimpe sans cesse depuis des mois, de nombreux ménages traverse une période difficile. Pour ceux qui ont des enfants à charges, il existe pourtant différentes prestations familiales. L’objectif ? Soutenir le pouvoir d’achat des parents plus modeste. Mais aussi assurer des conditions de vie correctes aux plus jeunes. Pour repérer les aides auxquelles vous avez droit, la rédaction d’Il était une pub vous propose de faire le point.
Prestations familiales : les aides en cas de naissance
Lorsqu’un enfant vient au monde, il faut prévoir de nombreuses dépenses. En effet, il faut le nourrir, le changer, le vêtir, et l’installer de façon décente. Ces responsabilités coûtent parfois très cher. Pour faire face à ces dépenses, la CAF propose une aide spécifique. Il s’agit de la PAJE (prestation d’accueil du jeune enfant).
En fait, cet acronyme regroupe plusieurs prestations familiales distinctes. Et leurs montants varient en fonction de vos ressources et de votre situation. Si vous devez cesser toute activité professionnelle pour vous occuper de l’enfant, vous devenez bénéficiaire à taux plein. Si vous conservez votre travail à temps partiel (moins de 80%), vous y aurez droit à taux partiel.
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Les aides disponibles
Ainsi, parmi ces prestations familiales, on retrouve :
- La prime à la naissance ou à l’adoption. Elle peut atteindre 910 euros (taux partiel) ou 1940 euros (taux plein).
- L’allocation de base : elle varie de 87 à 175 euros par mois. Les versements mensuels ont lieu de la naissance jusqu’aux 3 ans de l’enfant.
- Le complément libre du mode de garde. Là encore, son montant oscille entre 152 et 408 euros.
- La prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE). Cette aide permet à chacun des deux parents de cesser de travailler pour s’occuper du bébé pendant 12 mois. Ainsi, le congé parental peut se dérouler de façon équitable entre le père et la mère. Cette aide peut s’élever de 240 à 481 euros.
Enfin, pour bénéficier de ces prestations familiales, veillez à déclarer votre grossesse le plus tôt possible. De plus, en cas d’adoption, vous devez informer la CAF (ou MSA) au plus tôt, pour toucher ces aides au moment opportun.
Les aides prévues en cas de handicap
Si votre enfant se trouve dans une situation de handicap, le quotidien de la famille doit s’organiser différemment pour l’accompagner. Dans ce contexte, il existe plusieurs prestations familiales. La première s’intitule allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH). L’obtenir sans conditions de ressources est possible. Elle concerne les mineurs de moins de 20 ans, avec une incapacité de 80 %. Elle peut aussi s’avérer utile en cas de soins ou de prise en charge dans un établissement. Le montant de cette aide atteint 135 euros par mois.
Mais selon les revenus du foyer, elle peut être complétée par d’autres prestations familiales. Notamment pour les familles monoparentales. Le complément versé par l’État peut ainsi varier de 101 à 1 146 euros.
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Si votre enfant a plus de 20 ans, il peut toutefois bénéficier de l’allocation adulte handicapé (AAH). Mais le versement des prestations familiales dépend alors des ressources du foyer. Son montant peut atteindre jusqu’à 910 euros par mois.
Enfin, si l’état de santé du mineur requiert la présence d’un parent, vous pouvez demander allocation journalière de présence parentale (AJPP). Elle permet vous indemniser à hauteur de 29 euros par demi-journée non travaillée. Pour une journée, son montant atteint 58 euros. En plus des autres prestations familiales, ce dispositif peut s’avérer utile pour accompagner un enfant ayant besoin de soins. Dans ce cas, vous devrez justifier, de la situation, avec les certificats médicaux.
Prestations familiales : l’allocation de rentrée scolaire
Chaque année, cette aide crée beaucoup de polémiques et de débats dans les médias. En réalité, elle permet à de nombreuses familles de payer les fournitures ou frais induits lors de la rentrée scolaire. Comme d’autres prestations familiales, elle fonctionne en tenant compte des ressources du foyer. Mais elle ne cible pas forcément les plus modestes.
Pour y avoir droit, vos revenus annuels ne doivent pas excéder un certain plafond. Mais cette limite varie selon la composition de la famille. Par exemple, si vous avez un enfant, il faut gagner moins de 25 370 euros par an pour en bénéficier. Mais si vous élevez 4 enfants, ce plafond monte à 42 935 euros. Enfin, sachez que si vos revenus dépassent ce barème de peu, vous pouvez tout de même déposer une demande. La CAF peut alors vous verser une allocation de rentrée scolaire différentielle.
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Cette aide figure parmi les prestations familiales les plus célèbres. Elle concerne tous les parents d’enfants âgés de 6 à 18 ans. Qu’ils soient scolarisés dans le primaire, secondaire, ou encore en apprentissage. Aussi, si votre enfant a entre 6 et 10 ans, vous toucherez 392,05 euros. De 10 à 14 ans, vous aurez droit à 413,69 euros par enfant. Enfin, de 15 à 18 ans, vous recevrez 428,02 euros. Traditionnellement, le versement a lieu autour du 15 août. Il permet ainsi de financer le matériel et les équipements utiles aux élèves avant la rentrée.
Pour les parents élevant seuls leurs enfants
Sur le plan financier, les familles monoparentales ou séparées font parfois face à de grosses difficultés. Pour pallier cette situation, la CAF propose l’allocation de soutien familial. Elle concerne les situations suivantes :
- Votre enfant n’a qu’un seul parent déclaré (décès, père inconnu…)
- Votre enfant réside chez vous, et l‘autre parent n’honore pas la pension alimentaire qu’il devrait verser.
- Votre enfant réside chez vous, et l’autre parent n’a pas les moyens de participer financièrement.
- Vous avez recueilli un mineur privé de ses parents.
- Vous recevez une pension alimentaire inférieure à 245,80 euros par mois et par enfant. Dans ce cas, la CAF (ou la MSA), vous versera la différence.
Ces prestations familiales permettent ainsi de soutenir le pouvoir d’achat des personnes élevant seules leurs enfants. Elle peut atteindre 245,80 euros par mois. Si le parent ayant la garde ne reçoit pas la pension alimentaire de l’autre parent, il faudra néanmoins prouver que des démarches ont lieu devant la justice.
Enfin, gardez à l’esprit que ces prestations familiales impliquent de déclarer vos revenus et votre situation tous les trois mois. Si vous ne mettez pas vos informations à jour régulièrement, vous pourrez alors perdre vos droits. Adressez-vous à la CAF, ou à la MSA si vous faites partie des travailleurs agricoles.
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