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Depuis 2022, les Français utilisent leurs tickets-restaurant pour remplir leur caddie, une solution devenue essentielle face à une époque marquée par une inflation galopante. Avec un pouvoir d’achat en baisse, les ménages privilégient désormais les courses au supermarché plutôt que les déjeuners et dîners au restaurant. Une situation qui suscite des tensions, notamment chez les syndicats des restaurateurs.
Ces derniers critiquent le fait que les grandes surfaces profitent des tickets-restaurant. Depuis la mise en place de la dérogation en 2022, ces titres peuvent être utilisés pour acheter des ingrédients non consommables immédiatement comme des céréales, de la viande crue ou de la farine. Pourtant, les Français y tiennent fermement. Entre 2022 et 2024, le coût des produits alimentaires n’a cessé d’augmenter, renforçant l’importance de ce moyen de paiement. Le 20 novembre 2023, l’Assemblée nationale a voté la prolongation de cette dérogation jusqu’en 2026.
L’Assemblée nationale prolonge l’usage des tickets-restaurant pour les courses
Dans une période de forte précarité pour de nombreux foyers français, il aurait été difficile pour les parlementaires de rejeter cette mesure. Beaucoup de ménages n’ont plus les moyens de dépenser leurs tickets-restaurant dans des brasseries ou restaurants. Ils préfèrent acheter des aliments qu’ils cuisinent eux-mêmes et réchauffent au bureau. Cette pratique est devenue une solution économique essentielle à une époque où chacun cherche à faire des économies.
La confirmation ne saurait tarder
La prolongation de la dérogation a été votée par 75 voix pour et aucune voix contre. Cela permettra aux Français de continuer à utiliser leurs tickets-restaurant pour tous les produits alimentaires achetés en supermarché jusqu’au 31 décembre 2026. Toutefois, cette mesure doit encore être adoptée par le Sénat pour entrer en vigueur.
La secrétaire d’État à la consommation, Laurence Garnier, a souligné l’importance de ménager les citoyens face à la crise économique. Elle a également annoncé une réforme des tickets-restaurant prévue dès 2025. Selon ses mots :
« Il s’agit d’éviter toute mauvaise surprise pour nos concitoyens lorsqu’ils iront faire leurs courses au supermarché le 2 janvier. »
Au palais Bourbon, des députés de différents bords politiques ont soutenu cette décision. Parmi eux, des élus des groupes Liot, MoDem, socialistes et de la gauche démocrate et républicaine.
« La mesure apparaît comme une rustine sur une crise qui nécessite des mesures d’un autre ordre » mais elle représente aussi un « soutien au pouvoir d’achat des ménages qui bénéficient de titres-restaurant. », a déclaré le socialiste Karim Benbrahim, député PS.